C'est lundi, que lisez-vous? #415

Publié le 5 Décembre 2022

Ce rendez-vous hebdomadaire consiste à vous présenter chaque lundi mes lectures passées, en cours et à venir en répondant à trois questions :-)

1/ Qu'ai-je lu la semaine passée ?

ROMAN / SUSPENSE

Les dédicaces. Cyril MASSARROTTO. France Loisirs, 2021

Claire, 41 ans, collectionne les romans dédicacés, et ne lis que ceux-là. Un jour, la dédicace d'un auteur l'interpelle, d'autant qu'elle semble vraiment opposée à la délicatesse qui se dégage du roman. Claire décide d'aller rencontrer l'auteur, un inconnu qui a publié deux livres et qui justement se trouve être l'invité d'une rencontre à venir dans une librairie non loin. Une relation s'amorce entre elle et lui qui se révèle être doux et attentif, alors que Claire joue un  double-jeu en se faisant passer, par sms uniquement, pour la personne à qui la dédicace était destinée, Salomé.

Jeux de séduction et de dupes, secrets et traumatismes d'enfance, réflexions sur le monde littéraire et la littérature, et l'Art, parsèment ce roman dont la protagoniste principale, Claire, m'a tour à tour plu et agacée. Elle est souvent dédaigneuse et suffisante, ce qui me la rendue distante et peu sympathique, alors que ses questionnements et besoins sont finalement communs à beaucoup. La fin est ouverte, comme j'aime et remet beaucoup de choses en perspective!

 

Ils sont chez nous. Lisa JEWELL. France Loisirs, 2021

Libby, 25 ans, vient d'hériter de la maison de ses parents biologiques, qu'elle ne connaît pas. Adoptée à l'âge d'un an, elle sait juste qu'ils ont été retrouvés morts, d'un probable suicide par empoisonnement dans cette même maison, lorsqu'elle avait dix mois. Avec eux, a été retrouvé un homme, non identifié. La maison, bien que située dans le prestigieux quartier de Chelsea à Londres, est en piteux état, et sa magnificence d'antan peine à se distinguer, même dans ses dimensions.

En parallèle, nous suivons Lucy, qui vit dans le sud de la France avec ses deux enfants de pères différents et qui vit au jour le jour, jouant du violon dans les rues pour subvenir à leurs besoins. Elle s'est débrouillée pour leur trouver à tous des passeports, non sans mal et douleurs, car elle souhaite revenir en Angleterre.

Et il y a aussi Henry, dont la voix nous ramène à la fin des années 1980 - début 1990, dans cette même maison, alors que ses parents viennent d'accueillir sous leur toit Birdie et Justin, la première est chanteuse, le deuxième fait pousser des plantes qu'il revend comme remède. Arrive ensuite la famille Thomsen, et le début de la fin s'amorce. Henry se rapproche du fils, Phin. La famille se sépare petit à petit de tous ses biens matériels, se retranche au sein de la maison, vit en quasi autarcie, du moins en apparence pour certains...

Grâce au procédé choral, on se pose autant de questions qu'on a de réponses. On ressent bien les relations toxiques, les emprises physiques et psychologiques que les différents personnages subissent et s'exercent entre eux. La maison est d'ailleurs quasiment un personnage à part entière. La fin est ouverte, comme je les aime et nous laisse sur un sentiment glaçant. J'ai passé un excellent moment de lecture!

2/ Que suis-je en train de lire en ce moment?

L'Ange de Marchmont Hall. Lucinda RILEY. Éditions Charleston, 2014

Noël 1985, Greta Simpson revient pour la première fois depuis des années à Marchmont Hall. Amnésique depuis fort longtemps suite à un terrible accident, son meilleur ami depuis toujours, David, espère que ce retour l'aidera à retrouver son passé. Et les souvenirs affluent lorsque Greta se promène dans le parc enneigé et trouve dans une clairière une pierre tombale... celle de son fils, surnommé Jonny, décédé à ses trois ans.

Nous remontons alors le temps, jusqu'en 1945, lorsque Greta, à peine 18 ans, se produit au Windmill, un lieu de danse et divertissement pour ces messieurs. Ayant fui une situation familiale désastreuse et étant particulièrement jolie, Greta a trouvé du travail là où elle a pu à Londres. La guerre est enfin terminée, Greta s'éprend d'un jeune GI qui lui promet le mariage et les Etats-Unis, mais lorsqu'il découvre où elle travaille (ce qu'elle lui avait caché), il disparaît sans possibilité de le retrouver. Greta, enceinte, n'a pas d'autre choix que d'accepter l'aide de son ami David: aller à Marchmont se reposer et mettre au monde son enfant.

Elle y fait connaissance avec Laura Jane, dite LJ, la mère de David, et surtout d'Owen, son oncle, qu'elle épouse, bien qu'il soit bien plus âgé qu'elle et qu'il connaissance son état. Mais ainsi, aura-t-il un héritier pour Marchmond qu'il refuse de voir revenir à David. Greta donne naissance à un garçon, Jonny et à une fille, Francesca dite Cheska, dont Owen n'a cure. Mais lorsque Jonny meurt, il sombre dans une grave dépression et Greta s'enfuit à Londres avec Cheska, trouve un travail et un amant dont la femme découvre l'infidélité. Sa vie prend un nouveau tournant lorsque Cheska, 4 ans, est choisie pour figurer dans un film... jusqu'à devenir une véritable star, réalisant, par procuration, le rêve de sa mère: être une actrice de cinéma! Mais Greta, qui couve totalement Cheska, ne parvient pas à déceler, accepter, les problèmes de sa fille...

Difficile de ne pas avoir entendu parler de Lucinda Riley et de son incroyable succès littéraire, notamment avec sa série des Sept Soeurs. D'elle j'avais seulement lu Les mystères de Fleat House, son unique roman policier, que j'avais beaucoup aimé. J'étais donc ravie de commencer cette lecture, en lien avec les challenges de Noël et en commun avec Bidib et Chicky Poo... Mais que de fadeur et de caricatures!! Tout est attendu, il n'y a quasiment aucune surprise, Greta est lisse et molle, ses réflexions sont d'une banalité rétrograde, même si elles datent des années 1950-60. D'ailleurs, j'ai bien plus l'impression que nous sommes dans les années 1910-20. Je ne la trouve absolument maternelle ni attentive aux besoins de sa fille, besoins physiques, psychologiques et de sécurité. Et quand, enfin, un élément pourrait l'accrocher, il glisse. J'ai dépassé la 400e page, et enfin, il y a du mouvement et de vrais éléments perturbateurs. Car même si il y a eu des épreuves subies auparavant, je n'ai ressenti aucun empathie, peut-être un peu pour Cheska.  Pourtant et paradoxalement, ce roman se lit très bien et très vite. On se représente très bien les personnages, les scènes et les lieux. J'irai jusqu'au bout, ne serait-ce que pour savoir ce qu'il va advenir de tous.

3/ Que vais-je lire ensuite?

Vous reprendrez bien un peu de magie pour Noël? Carène PONTE. Fleuve Editions, 2021

Présentation de l'éditeur:

Victoria Delmas, trente-cinq ans, dirige d'une main de fer son agence de publicité. Dans son quotidien réglé comme une horloge, aucune place n'est laissée à l'improvisation, et encore moins aux relations humaines qu'elle considère comme une perte de temps pure et simple.
Jusqu'à un matin de décembre où sa vie bascule. Renversée par un bus, Victoria sombre dans le coma et atterrit dans un... centre de réhabilitation de Noël ! Cette mystérieuse organisation lui propose un marché : pour se voir accorder une seconde chance, elle devra se racheter auprès d'une personne qu'elle a fait souffrir par le passé, et ce avant le 26 décembre, minuit.
Une mission qui risque de lui donner du fil à retordre. Car si Victoria excelle dans son métier, nouer des liens avec ses semblables n'est pas son fort.
Mais s'il y a bien un moment de l'année où l'on peut espérer un miracle, c'est à Noël !

Pour finir, je vous mets les liens des articles parus la semaine passée et je vous souhaite de belles lectures et découvertes pour celle à venir!

Et surtout, prenez soin de vous!!

Blandine

 

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Rédigé par Blandine

Publié dans #C'est lundi que lisez-vous?

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F
Oh dommage pour ton avis mitigé (pour l'instant) sur "Marchmont Hall"... Je garde un souvenir flou mais je sais que j'avais beaucoup aimé... Bonne semaine, Blandine, je t'embrasse !
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B
Je l'ai fini et je reste sur cet avis mitigé, voire négatif. C'est plat, mou, convenu... mais oui ça se lit bien paradoxalement... Belle fin de week-end Fondant!