Les oubliées. Ne les laissez jamais entrer. K.R. ALEXANDER – 2021 (Dès 12 ans)

Publié le 9 Novembre 2021

Les oubliées
Ne les laissez jamais entrer

K.R. ALEXANDER

Le Livre de Poche, septembre 2021


Thèmes : Famille, Amitié, Horreur

Suite au divorce de leurs parents deux ans plus tôt, à la perte d'emploi de leur mère et à la santé fragile de leur grand-mère maternelle, Josie (la narratrice) et Anna quittent Chicago avec leur mère pour aller vivre chez Mamie Jeannie dans une petite ville entourée par les bois, où le réseau téléphonique et internet ne passent pas.

Dès leur arrivée, leur grand-mère se montre instable, instaure des règles qui leur semblent saugrenues : ne pas laisser les fenêtres ouvertes la nuit, interdiction de se rendre dans la forêt derrière la maison, interdiction de faire entrer une poupée dans la maison...

Au collège, les choses ne se passent guère mieux. Josie sent peser sur elles de nombreux regards sans qu’elle ne comprenne pourquoi. A la cantine, elle est seule et la nourriture est immangeable. Aussi, quand une fille lui adresse la parole, se sent-elle presque en joie. Vanessa semble différente, d'ailleurs tous semblent l'éviter et Josie trouve des mots étranges dans son casier, mais qu'importe ! Elle a enfin quelqu’un à qui parler, avec qui partager et rire.

Une amie qui pose beaucoup de questions mais qui ne dit quasi rien sur elle, qui dit habiter avec sa tante dont elle s’occupe. Elle l’invite dans sa maison, au bout d’un chemin de terre qui donne le sentiment d’être étouffé par les bois. Autour et dans la maison, des poupées anciennes, par dizaines, le crâne ouvert ou le visage tourné. Il règne une atmosphère étrange, oppressante.
Ne voulant déplaire à Vanessa et encore moins la faire fuir, Josie tait ses impressions.

Si les jours se passent difficilement, les nuits sont pires. 
Des voix semblent venir du bois et appeler Josie. Elle peine à s'endormir, fait des cauchemars beaucoup trop réalistes dans lesquels elle est pourchassée. 
Sa petite sœur Anna vient se réfugier dans son lit toutes les nuits, en proie aux mêmes maux... qui disparaissent le jour où Vanessa lui offre une poupée pour l’aider à dormir.
Et leur grand-mère qui est de plus en plus agitée, qui marmonne des paroles incompréhensibles, qui dit ne pas pouvoir les protéger longtemps, qui parle d'une certaine Béryl...

Au bout d'un moment, on aurait dit que nous avions été transportées dans un lieu totalement différent. Je n'aurais su l'expliquer : les arbres étaient les mêmes, et ce n'était pas comme si nous nous retrouvions soudain au beau milieu de la nuit. Mais j'avais l'impression d'être dans une autre forêt, dans un autre temps. Un temps où les contes de fées étaient réels et où de grands méchants loups rôdaient dans les bois.

La lecture de Maudite poupée d’Amélie Antoine m’a donné le courage de lire une autre histoire de poupée maléfique, même si la couverture de celle-ci est nettement plus malaisante.

Au fur et à mesure des pages, une atmosphère oppressante et lugubre se propage, les bois font peur, des bruits surviennent, des poupées aux allures étranges apparaissent ou disparaissent, Josie commence à douter de la réalité de certains faits, et si la grand-mère est agitée, la mère semble détachée... 

L'intrigue est vraiment très bien construite et l'angoisse monte crescendo au fil des chapitres courts que l'on enchaîne fébrilement, jusqu'à la double chute...
Autour de son récit horrifique, l’auteur développe des thématiques tels la famille et ce qu’on fait pour elle, la relation entre sœurs et avec la mère, le passage de l’adolescence, l’amitié et le besoin de plaire, ou plutôt la peur de déplaire.

Un roman qui plaira sans nul doute à tous ceux qui aiment frémir !

Ce roman participe au Challenge Halloween d'Hilde et Lou; ainsi qu'au Challenge Cottagecore de MissyCornish.

 

 

 

 

Belles lectures et découvertes,

Blandine

 

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N
ça fait flipper !!!
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F
Brrrr, je ne sais pas si j'aurais le courage de le lire, celui-là !! :-)
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La couverture met vraiment mal à l'aise, le récit est très bien construit et happant, et la fin pas aussi glaçante que celle de Maudite Poupée... Quoique ;-)