La Parure. Guy de MAUPASSANT – 1884

Publié le 30 Mai 2023

La Parure

 

Guy de MAUPASSANT

1884
11 pages

Thèmes : Nouvelle, Insatisfaction sociale, Apparence

Lecture Commune avec Nathalie, Isabelle, Alexielle, Lydia, Fyda Lit

Elle souffrait sans cesse, se sentant née pour toutes les délicatesses et tous les luxes. Elle souffrait de la pauvreté de son logement, de la misère des murs, de l’usure des sièges, de la laideur des étoffes. Toutes ces choses, dont une autre femme de sa caste ne se serait même pas aperçue, la torturaient et l’indignaient.

Cette femme, dont on n’apprend le nom puis le prénom qu’en deuxième et troisième page, souffre au quotidien de sa petite condition sociale. Elle soufre de l’injustice de sa naissance qui ne lui permet pas de profiter du faste et des largesses du Beau Monde, lui faisant mépriser sa triste réalité.

Même lorsque son « petit commis du ministère de l’Instruction publique » de mari lui présente une invitation à la soirée du Ministre, elle s’en afflige, terrassée à l’idée de n’avoir aucune toilette qui ne témoigne pas de sa basse extraction.
Son époux, qui ne veut que la satisfaire, la lui paye, mais lorsqu’elle se plaint de n’avoir pas de bijoux à assortir, il lui suggère d’aller en emprunter à son amie Mme Forestier, « sa camarade de couvent », à la vie nettement plus aisée.

C’est ainsi qu’une fabuleuse parure de diamants orne la gorge de Mathilde Loisel qui vit là la meilleure soirée de sa vie, sous les regards admiratifs de ces hommes, mais pas du sien, parti se reposer dans une salle voisine.

Ce sera l’unique fois.

Car au retour en catimini chez eux, de parure, il n’y a plus.
Perdue.

Incapable de révéler la perte à son amie, Mathilde se résigne : il faut la remplacer.
M. Loisel souscrit tous les emprunts possibles.
La condition sociale autrefois conspuée est désormais luxe, et il leur faut l’oublier.
Dix ans de dur labeur qui use prématurément les corps sont nécessaires au remboursement.

Mais le pire est à venir !

Comme la vie est singulière, changeante !
Comme il faut peu de chose pour vous perdre ou vous sauver !

C’est suite à la lecture de Madame Bovary de Gustave Flaubert que j’ai eu envie de découvrir cette nouvelle, lue seulement par bribes avec mes enfants, qui l’ont étudiée en 4e.
Car il y a un thème commun à ces deux récits : l’insatisfaction sociale et les pertes qu’elle entraîne.
J’avoue avoir nettement préférée celui de Maupassant car sa chute est aussi terrible pour Mathilde que délectable pour nous.
Tous deux traitent de l’aspiration à être autre chose que ce que l’on est et donc cible facile des apparences et de tout ce qui peut arranger le paraître.
Dans les deux, la leçon de vie se paie au prix fort.

Cette courte nouvelle, parue en 1884, a été écrite alors que l’écart entre les classes sociales en France se creuse.
Elle a été incluse dans différents recueils dont les sous-titres ont différé au fil des parutions, et qui disent beaucoup de leurs teneurs.

  • Contes du jour et de la nuit (1885)
  • La Parure et autres scènes de la vie parisienne
  • La Parure et autres contes cruels
  • La Parure et autres nouvelles
  • La Parure et autres nouvelles réalistes

 

Qu’en ont pensé Nathalie, Isabelle, Alexielle, Lydia, Fyda Lit? Allons lire leurs avis !

La Parure. Guy de MAUPASSANT – 1884
La Parure. Guy de MAUPASSANT – 1884
La Parure. Guy de MAUPASSANT – 1884
La Parure. Guy de MAUPASSANT – 1884
La Parure. Guy de MAUPASSANT – 1884
La Parure. Guy de MAUPASSANT – 1884

Ce roman participe à notre Challenge autour des Classiques avec Nathalie; au "Petit Bac" d'Enna pour ma 3e ligne, catégorie Objet;  ainsi qu'à l'Objectif PAL

 

 

 

 

De Maupassant, retrouvez sur le blog:

 

Belles lectures et découvertes,

Blandine

 

Retrouvez-moi sur FacebookTwitterPinterestInstagramBabelio et Livraddict.

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
M
Oui, une très bonne nouvelle où on sent bien la critique de la petite bourgeoisie et des apparences :-(
Répondre
Exactement!
I
J'aimerais une suite : Madame Forestier rend la parure, la vraie, et Mathilde se met à rêver de nouveau...
Répondre
T
Madame Forestier a pu en faire n'importe quoi au long de ces décennies, ne soupçonnant pas sa vraie valeur... C'est aussi une des morales à tirer de l'histoire: les apparences... et leur fausseté.<br /> Une nouvelle que j'ai trouvée poignante chacune de mes relectures.<br /> (s) ta d loi du cine, "squatter" chez dasola
Hahaha^^ Mathilde ne rêve pas, elle se lamente, exige, se plaint... Elle retomberait dans ses travers ;-) Et les apparences seraient/seront toujours là!
N
Oh oui, comme elle est terrible cette fin !! <br /> Quelle punition...<br /> Ça y est, j'ai publié mon billet.
Répondre
C'est ça!