C'est lundi, que lisez-vous? #431

Publié le 22 Mai 2023

Ce rendez-vous hebdomadaire consiste à vous présenter chaque lundi mes lectures passées, en cours et à venir en répondant à trois questions :-)

1/ Qu'ai-je lu les deux semaines passées ?

ROMAN ET MANIFESTE

Normal People. Sally ROONEY. Points, 2022

C'est un roman dont j'attendais beaucoup. Parce qu'il a beaucoup fait parler de lui, surtout parce qu'il m'a été recommandé par une amie proche. Je ressors pourtant mitigée de ma lecture, et plus encore par la mention de Libération "Jane Austen 2.0". Je vous en parle davantage bientôt!

 

A-t-on encore le droit de changer d'avis? Blandine RINKEL. La Martinière Jeunesse, collection Alt, janvier 2023

Le format est petit, le papier fin, qui se plie très facilement. Cela fait penser à un journal, à un manifeste que l'on peut se passer de mains en mains, à quelque chose d'un peu interdit, un papier pour lutter, pour penser, pour faire partie d'une communauté. Le sujet: l'opinion, la réflexion. Ce qu'elle a de mouvant sans que cela soit problématique, bien au contraire. Blandine Rinkel, autrice touche-à-tout, se met elle-même en scène et se raconte depuis l'adolescence, à ses 18 ans, lorsqu'elle a pris une grande décision, pour orienter sa vie, pour se sentir responsable aussi, pour faire des choix, par envie, devoir, nécessité, ou ce qu'elle pensait devoir faire et être. Avant de e rendre compte qu'il n'était pas possible de rester figée, qu'il était salvateur, nécessaire, bénéfique de changer d'avis, que l'on peut être plusieurs en soi, que l'on peut avoir des amis/fréquentations diversifiés... Bref, un petit opus à lire et à faire lire!

2/ Que suis-je en train de lire en ce moment?

Les souvenirs et les mensonges aussi. Karine LEBERT. Presses de la Cité, mars 2022

Je suis à la toute fin de cet épais roman qui nous plonge au cœur des années noires de la Deuxième guerre mondiale, de l'Occupation, des années après-guerre jusqu'à aujourd'hui, avec les secrets, les silences, les non-dits et traumatismes familiaux et identitaires qui en découlent.

Karine Lebert aime écrire sur ces temps troublés, elle aime écrire sur les faits méconnus et l'impact que l'Histoire a sur les gens, et les femmes en particulier. Aussi nosu emmène-t-elle auprès de trosi femmes. Pauline entre 1937 et 1945. Née à Honfleur, elle s'est éprise de Joachim, une jeune garçon de 5 ans son aîné, mais venu avec sa famille d'Allemagne lorsque le pouvoir d'Hitler s'est confronté à leurs idéaux politiques. Mariés mais vite séparés, elle part pour Marseille pour être au plus près de lui, qui s'est engagé dans le Maquis. 

Nous rencontrons ensuite Hilda, la sœur de Joachim, rentrée à Baden quand elle a pu pour rejoindre son fiancée Otto, hélas mort sur le front russe. On la retrouve après-guerre dans un pays en déroute et occupé par les Français, Anglo-américians et Russes. Elle arrive à rejoindre Berlin où sont Pauline, Joachim et leurs deux enfants, grâce à Maryse Dumont pour qui elle travaille. Elle s'éprend du compagnon de cette dernière, Robin, qui quitte Maryse pour elle. Non mariés, elle donne naissance à Adeline, mais le bébé est enlevé par sa nourrice russe, et Robin est décédé tragiquement... Joachim, séduit par l'idéal communiste, souhaite répondre à l'appel de Staline qui invite les Russes Blancs à venir en URSS.

Nous sommes en 2014 aux côtés de Valentine, jeune pianiste qui a la chance de vivre de sa passion. En croisière où elle se produit, elle fait la connaissance de Magda, une violoniste avec qui elle se lie instantanément d'amitié. Allemande, elle est l'arrière-petite-fille de Pauline, 95 ans, qui se mure dans un silence obstiné. Valentine qui habite Cabourg va, sans le vouloir, raviver souvenir et permettre à la parole d'éclore. Avec Magda, elles recueillent les confidences de Pauline qui éclairent d'un nouveau jour la famille de Magda, à la destinée bin tragique.

Malgré quelques longueurs descriptives ça et là, j'aie beaucoup ma lecture. Je me sens plus attachée à Valentine, car son histoire, et celle de Magda surtout, m'est contemporaine, presque familière dans cette recherche familiale et identitaire. Cela se double d'une intrigue qui donne un nouvel élan au roman. Car même si j'ai été révoltée par le procès es apparences et des préjugés, puis appris des choses, surtout auprès d'Hilda et cette occupation de Berlin comme le sort des enfants nés d'unions mixtes, j'ai envie de découvrir ce que Pauline a tu durant si longtemps. Plus qu'une centaine de pages et je saurai!

 

La Tatoueuse de Jaipur. Alka JOSHI. Hauteville, 2022

Nous voici en 1955, à Jaipur, la ville rose, auprès de Lakshmi, jeune femme qui par son talent de tatoueuse au henné a su se faire sa place auprès de ces dames de la Haute Société. Sachant utiliser les plantes pour touts sortes d'affections et utilisations, elle s'est développée un réseau fidèle, mais fragile, de clientes et clients. Bien que brahmane, elle a été déchue de sa caste en raison de sa profession qui la fait toucher les pieds de ses clientes. Alors que ses ambitions semblent sur le point de se réaliser avec une convocation à la Cour pour s'occuper de la Maharani, son emploi pour un mariage, la finition de sa maison construite selon ses plans et désirs et par son seul argent durement gagné, une jeune fille fait irruption dans sa vie: sa sœur de 13 ans jusque-là inconnue, Radha. Radha, orpheline, surnommée "Fille porte-malheur" a dû fuir son village natal à la mort successive de ses parents pour retrouver cette grande sœur tabou. Généreuse mais impulsive, Radha a tout à apprendre de la bonne société et de ses manières de faire qui exigent observation, patience, calculs, réputation. Pour Lakshmi, c'est un nouveau défi qui va beaucoup lui apprendre et apporter, mais qui peut aussi lui faire tout perdre.

J'adore ma lecture! Je suis tout de suit entrée dans ce roman et Lakshmi m'a de suite été sympathique. J'adore son histoire (difficile) qui lui a permis de tout connaître des secrets des plantes, j'aime son savoir-faire et les descriptions qui en sont issues. On e représente sans peine les personnages, les décors, les odeurs, les saveurs. Il est aussi question de littérature puisque l'une des très bonnes clientes de Laksmi, Kanta, adore les livres, surtout quand Radha les lui lit: Jane Eyre, les sœurs Brontë... Il me tarde de poursuivre.

Pour une Lecture Commune avec les Etapes Indiennes à venir le 26 mai

3/ Que vais-je lire ensuite?

Ils étaient sept. C.A. LARMER. Le Cherche Midi, février 2023

Présentation de l'éditeur:

Quel meilleur endroit, pour commettre un crime, qu’un club d’amateurs de romans policiers ?
Il en faut peu à Alicia Finlay pour être heureuse : un bon petit plat de sa sœur, un verre de vin rouge et un roman policier bien ficelé. Il ne lui manque qu’une seule chose pour que son bonheur soit parfait : pouvoir partager sa passion pour les grands du polar. Aussi décide-t-elle de créer un groupe de lecture qui leur serait dédié. Très vite, les premières candidatures arrivent et bientôt sept membres forment le tout nouveau Club des amateurs de romans policiers.

Chez Alicia, tout est prêt pour leur première réunion : le thé infuse, les toasts sont au chaud. Mais, tandis que les discussions portent sur Les Vacances d’Hercule Poirot, l’un des invités a l’esprit ailleurs. Il n’est pas là par hasard, il a un plan diabolique. Bientôt, un des membres du club est victime d’une tentative d’homicide. Puis un autre disparaît. L’équipe décide de mener l’enquête…

Authentique déclaration d’amour à l’œuvre d’Agatha Christie, Ils étaient sept va enchanter les amateurs de cosy crime qui retrouveront bientôt leur club favori dans Le Crime du SS-Orient.

Pour finir, je vous mets les liens des articles parus les deux semaines passées et je vous souhaite de belles lectures et découvertes pour celle à venir!

Et surtout, prenez soin de vous!!

Blandine

 

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Rédigé par Blandine

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