Concrete Rose. Angie THOMAS – 2022 (Dès 15 ans)

Publié le 29 Février 2024

Concrete Rose
Quand une rose pousse dans le béton

Angie THOMAS
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Nathalie BRU

Editions Nathan, janvier 2022
416 pages

Dès 15 ans

Thèmes : Etats-Unis, Gangs, Violences, Condition des Noirs, Paternité adolescente

1998, Maverick Malcom Carter, 17 ans, vit dans le quartier noir de Garden Heights.
Sa mère, Faye, peine à tout payer malgré ses deux boulots.
Son père, Adonis, est en prison depuis 8 ans, à 3h de route de là.
Il est en couple avec Lisa qu’il adore, aime traîner avec ses potes et son cousin Andre (surnommé Dre) et deale un peu pour le compte du gang des King Lords.

Mais sa petite vie tranquille bascule le jour où il apprend qu’il est père d’un p’tit gars de 3 mois.
Lors d’une rupture avec Lisa, Maverick a été se consoler dans les bras de Iesha, et cette dernière disparaît le jour du résultat ADN lui laissant le bébé, quelques tenues et du lait en poudre.
Finie l’insouciance adolescente, Maverick entend bien s’occuper de son fils mais il réalise très vite que ça va être compliqué.
Physiquement car le bébé ne fait pas ses nuits et qu’il doit aller au lycée.
Mais surtout financièrement.
Et encore plus lorsque son cousin le somme d’arrêter de dealer.
Lui-même père, Dre sait.
C’est ainsi que Maverick commence à travailler pour M Wyatt, l’épicier du coin.
Et quand il ne l’aide pas dans son commerce, Maverick apprend comment entretenir son jardin, et notamment à faire pousser et fleurir des roses, même tout semble contraire.

Le quartier prend quelqu'un à tout le monde, et pourtant, on continue à le défendre. Sans doute parce qu'on connaît rien d'autre.

18 ans avant les évènements relatés dans The Hate U Give, Angie Thomas nous emmène auprès de celui qui deviendra le père de Starr. Outre cette paternité adolescente qui force Maverick à se responsabiliser, nous sommes plongés dans la vie d’un quartier noir, aux prises avec les gangs, leurs différents trafics et règlements de comptes, à coups d’honneur, de vengeance et d’hommages aux morts. Leurs descriptions sont sans fards et nous immerge dans cet environnement fait de violences et de méfiance constantes.

Le foyer formé par Faye, Maverick, puis Seven, est un contraste qui permet à Maverick de se structurer. Et de prendre ses responsabilités à cœur. Si j’ai trouvé sa candeur et son envie de bien faire touchantes, j’ai été agacée par les réactions de Lisa, qui m’a semblée capricieuse et ne faisant aucun effort, exigeant toujours plus de Maverick.
Un autre personnage qui aide Maverick de différentes façons est M Wyatt, et son jardin est aussi beau qu’une métaphore de la vie.

J'aime bien qu'on me rappelle que la beauté peut venir de presque rien. Pour moi, c'est tout l'intérêt des fleurs.

Même si j’ai trouvé ce roman moins fort, moins percutant que The Hate U Give, j’avais tout de même hâte de retrouver dès que possible ses personnages, dont certains ne sont pas épargnés.
La référence à Tupac est ici bien plus subtile, il n’est que rarement mentionné en ses pages, mais le titre du roman fait référence à l’un de ses poèmes, The Rose that grew from Concrete, et surtout à sa philosophie.
De partout, du beau peut advenir, même et surtout là où on ne l’attend pas. Et il revient à chacun de le cultiver, de le sublimer. Et chacun peut être une rose.

Ce roman participe à l'African American History Month Challenge d'Enna, ainsi qu'à l'Objectif PAL

 

 

 

 

Belles lectures et découvertes,

Blandine

 

Retrouvez-moi sur FacebookTwitterPinterestInstagramBabelio et Livraddict.

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
E
Tu me fais réalsiser avec ce billet que je n'avais pas mis "On the come up" (Parée pour percer) d'elle dans le recap général et surtout qu'il y en avais un autre que j'ai bien envie de lire! Merci de ta participation!
Répondre
N
J'avais adoré "the hate you give" (même sans rien connaître de Tupac). Je lirai sans doute celui-ci.
Répondre
B
J'ai déjà hâte de connaitre ton avis ;-)