Le Bois dormait. Rebecca DAUTREMER – 2016 (Dès 8 ans)

Publié le 29 Septembre 2018

Le Bois dormait

 

Texte et illustrations de Rebecca DAUTREMER

Editions Sarbacane, novembre 2016

Dès 8 ans

 

Thèmes : Conte, détournement de contes, amour

 

Dans un grand album carré, Rebecca Dautremer revisite un conte… que l’on devine aisément !

 

Avant d’entrer dans cet album et cette histoire, attardons-nous un peu sur sa magnifique couverture.

Un personnage qui semble danser, au mouvement aérien, silencieux, porté par les feuilles au rouge automnal ; des affiches d’un temps passé, bruyantes d’écritures alors qu’elles évoquent le sommeil dans ses synonymes.

Ainsi entrons-nous sur la pointe des pieds dans cet album et rencontrons-nous deux hommes.

Nulle couleur sur eux, ils sont comme esquissés, petits traits dans l’immensité des pages blanches, qu’ils parcourent.

L’un est jeune, grand, l’air un peu niais et mollasson.

Il suit un homme plus âgé, plus petit en taille, plus nerveux.

Il bouge, il s’exprime, il s’exclame, il questionne … Mais cela ne ressemble pas à un dialogue. C’est un monologue pour interpeller le jeune homme et le guider vers un endroit étrange … dont il aurait, forcément, entendu parler.

Un endroit que l’on observe et que l’on traverse au fil des pages colorées de droite.

 

Une ville ancienne du nom de « Bois », une ville d’un temps passé, suspendu, comme sur une vieille photographie.

Des angles arrondis, un dessin au grain quasi palpable, tactile, des couleurs fanées, des arrière-plans floutés, des ombres portées… et beaucoup de cachet.

C’est tranquille, instantané, merveilleux de grâce et de mélancolie.

 

Dans cette ville, tous les êtres dorment, figés là par un sommeil soudain.

Là deux boxeurs qui semblent s’enlacer, là une jeune femme à moitié sur son vélo, là deux enfants au parc, là des gens attablés au restaurant…

Et ça souffle, et ça ronfle.
Tout un monde qui se dégonfle.

Aucun son ne semble s’échapper, pas même le vent souffler, et pourtant, à l’instar de la couverture, aucune image n’est silencieuse…

Toutes ont des mots, des affiches, des inscriptions, des lettres qui s’exclament, qui crient, qui rient, qui jouent sur les mots et le vocabulaire du sommeil, qui nous laissent entrevoir un temps perdu.

Rebecca Dautremer a joliment mélangé les genres, les époques, les détails d’autres contes pour nous raconter son histoire, pleine de charme, de douceur, de pudeur, de poésie… et d’amour. Avec une fin, ouverte…

 

 

Cet album participe au Challenge « Je lis aussi des albums 2018 » (55/60) de Sophie Hérisson ; au « Mois des Contes et Légendes » de Bidib ; ainsi qu’au Petit Bac 2018  d’Enna, pour ma 11e ligne, catégorie Couleur.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

De Rébecca Dautremer, retrouvez sur le blog :

Belles lectures et découvertes,

Blandine

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B
j'adore les illustrations, j'aimerais bien le lire :)
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B
Et moi je t'y encourage grandement!
C
j'aime beaucoup cet album les illustrations du grand art
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B
Oh que oui! Rébecca Dautremer a un style magnifique!