Emma et Capucine - Tome 1 - Jérôme HAMON et Lena SAYAPHOUM – 2017 (BD)
Publié le 23 Septembre 2020
Emma et Capucine
Tome 1
Un rêve pour trois
Scénario de Jérôme HAMON
Dessin et couleurs par Lena SAYAPHOUM
Editions Dargaud, 2017
48 pages
Thèmes : Danse, Famille, Rêve, Estime de soi, Adolescence, Choix
Emma et Capucine sont deux sœurs. Qui s’apprêtent à vivre un moment clé de leur vie.
Depuis toutes petites, elles font toutes deux de la danse classique sous l'égide intransigeante de leur mère, qui aimerait tant que ses filles intègrent ensemble l'Opéra de Paris.
Mais au fil des auditions, la danse d'Emma ne convainc pas.
Les examinateurs estiment qu'elle est trop libre et personnelle, alors que la danse classique exige maîtrise et rigueur. Dès lors, un choix s'impose à la jeune fille: intégrer un Conservatoire très bien mais au prestige moindre ou un cours privé.
Ses discussions avec Jake, son ami d'enfance, lui ouvrent le cœur et une autre voie. Et s’il lui était possible de danser autrement, à sa manière ?
Ne te soucie pas de ce que pensent les autres, sinon tu finiras par avoir une vie qui fait rêver ces gens, mais pas toi…
L’introspection d'Emma pousse sa mère à s’interroger sur elle-même, à son rêve et à son échec personnel lorsqu’elle était ado, à ses peurs de mère.
Elle est aidée par son mari qui pose les mots justes et sait rassurer, apaiser.
Quant à Capucine, elle qui rêvait d’entrer à l’Opéra avec sa sœur, la voilà seule et esseulée alors que la compétition s’annonce très rude, tant physiquement que psychologiquement.
La danse classique n’est pas un monde qui m’attire forcément (même si j’ai appris à l’apprécier, un peu) mais la chronique d’Azi Lis m’avait donné envie de découvrir cette BD et série (qui se compose de cinq tomes, pour le moment ?).
Et puis, j’aime cette couverture et ses couleurs, dont émane beaucoup de douceur, alors que l’on sait combien est difficile la danse classique.
Cette ambivalence se retrouve dans les thèmes et dans le graphisme.
Un graphisme numérique qui joue avec les lumières et contrastes, qui floute les décors et les arrière-plans, nous centrant ainsi sur le premier, sur les corps, postures et expressions faciales avec ces grands yeux façon manga (j’aime).
Derrière cet aspect certes un peu lisse du dessin se trouvent de nombreux thèmes, et dont le titre, Un rêve pour trois, dit beaucoup.
Un rêve partagé, transposé, un rêve d'enfant qui ne correspond plus ou ne peut se réaliser, un rêve brisé, un rêve par procuration.
Récit initiatique, il l'est aussi sur le thème de l'adolescence, de l'amitié et du premier amour.
Tout ce que je veux, c’est être moi.
Ce premier album m’a très agréablement surprise et c’est avec plaisir et impatience que j’ai envie de poursuivre la série.
Cela tombe bien, j’ai le tome 2 sous la main !
Il participe au RDV « BD de la semaine » aujourd’hui chez Stéphie (CLIC), au « Petit Bac 2020 » d’Enna pour ma 11e ligne, catégorie Prénom.
Belles lectures et découvertes !
Blandine.