Uni vert / Remous. Stéphanie RICHARD et David ALLART – 2020 (Dès 8 ans)

Publié le 3 Novembre 2020

Uni Vert
Remous

Texte de Stéphanie RICHARD
Illustrations de David ALLART

Éditions du Pourquoi pas?, collection "Faire société", septembre 2020
32 pages

Dès 8/9 ans

Thèmes : Perception du Monde, Philosophie, Arbre, Ecologie

La collection, « faire société », souhaite faire réfléchir ses lecteurs sur le vivre ensemble par le biais de textes courts et de thématiques actuelles.
Ainsi, elle se compose de 18 livres dont 14 en duo. Ce sont deux textes tête-bêche qui se répondent au-travers de leurs thèmes. J’aime !

Chacun se termine par une petite rubrique « Et toi, qu’en penses-tu ? », des questions posées au petit lecteur pour favoriser débats et réflexions, seul, entre amis ou en famille.

Ce livre, avec ses deux titres qui se s’affrontent et se complètent, nous pousse à nous interroger sur le monde tel que nous le connaissons. 
Pourquoi est-il ainsi, comment est-il devenu ce qu’il est, pourquoi ces mots et ici ces couleurs, pour le désigner, notre perception à tous est-elle identique ? Et s’il était bouleversé (et i l’est d’ailleurs !!), qu’adviendrait-il de nous, de lui ?
Pour accompagner les mots de Stéphanie Richard, les illustrations de David Allart sont douces et oniriques, elles invitent à la contemplation. J’aime beaucoup leur style.

Uni Vert

Une pluie fine tombe sans discontinuer. 
Elle imprègne tout, s’infiltre partout, repeint le monde, les êtres, les visions.
Car elle est verte.
Vert sapin, vert perroquet, vert émeraude, vert tout ce que vous voulez, mais verte.
Et ainsi se colore l’univers.

Il fallut donc s’y faire.
On se mit à devenir extrêmement sensible aux nuances, on créait de nouveaux tons que chacun inventait, d’après ses souvenirs où l’on voyait en couleur.

Pour recolorer ce monde qui s'uniformise.
Le temps, les années passent et bientôt disparaissent les Anciens, ceux qui ont connu les couleurs et leur diversité. 
Mais qui laissent place à un monde à réinventer !

Ce court texte percute et questionne.
Il m’a beaucoup renvoyée à l’album d’Arnold Lobel que j’aime tant : Le Magicien des couleurs.

Remous

J'aime le clin d'œil à Alice!

Cela a commencé avec l’anse de la tasse de café de Camélia.
Tout doucement, sans bruit, sans grand bouleversement, le monde s'amollit, se creuse, s'assouplit, s'assoupit, se fond, s’effondre.
Peu à peu, l’atmosphère devient moite, poisseuse. 
Telle des sables mouvants, la Terre enfonce le monde, l'avale, le fait disparaître. 
Comment résister, comment être sauvé? 
Camélia s'interroge, s’agite, se tourmente, s’enfonce quand son voisin Placide fait des considérations sur le temps.
Il semble avoir trouvé la réponse et la solution, assis sur une branche d'arbre...

Métaphores d'un monde qui (s’)oublie et d'une nature qui reprend ses droits par la couleur ou par un élément hautement symbolique, ces deux courts textes usent de jeux de mots, d'expressions et d'images fortes pour instaurer un sentiment terrible d’impuissance et une atmosphère anxiogène, avant d’amener vers la lumière, et un après…

Merci aux Editions du Pourquoi pas?

Dans la même collection, retrouvez sur le blog:

 

De Stéphanie Richard, découvrez aussi: J'aime pas le foot, album illustré par Gwenaëlle Doumont.

Ce roman participe au "Petit Bac 2020" d'Enna, pour ma 11e ligne, catégorie Mot au pluriel.

Belles lectures et découvertes !

Blandine.

 

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