La légende de Momotaro. Margot REMY-VERDIER et Paul ECHEGOYEN – 2016 (Dès 6 ans)

Publié le 30 Avril 2017

La légende de Momotaro

Textes de Margot REMY-VERDIER

Illustrations de Paul ECHEGOYEN.

Editions Marmaille & Compagnie, 2016.

Dès 6 ans

Notions abordées : Japon, légende, famille, courage, force, quête.

Il y a fort longtemps, au Japon, une vieille dame trouva dans le courant de la rivière, une belle et grosse pêche.

Avant que son mari ne puisse l’ouvrir, un minuscule garçon en sortit.

Sans enfant, ils l’adoptèrent et l’appelèrent Momotaro, l’« enfant de la pêche » : « momo » signifiant pêche et « Tarô » étant un prénom masculin souvent donné au premier garçon d’une famille.

Grandissant vite et bien, Momotaro développa une force fabuleuse. Mais peu enclin à travailler, il passait son temps à méditer, se sentant promis à un destin extraordinaire.

Celui-ci se révéla par la convocation au palais du Seigneur de la région qui l’investit d’une mission périlleuse, mais gratifiante : Aller sur l’île d’Onigashima, autrement appelée « l’île des diables », pour combattre les démons qui pillaient le pays et rapporter leur gigantesque trésor.

Le jour du départ mon père me confie le sabre que ses ancêtres ont porté avant lui, tandis que ma mère me prépare un baluchon rempli de gâteaux de mil et de riz maison : ce sont les meilleurs Kibi dango du Japon.

Ainsi équipé, il prit la route et grâce à sa générosité, trouva en un chien, un singe et un faisan, tous doués de parole, trois courageux compagnons de route et de combat.

Leur présence ne fut pas de trop, et avec eux, Momotaro s’en sortit, victorieux !

Mais qu’importe la gloire, les honneurs, ou les plus grosses fortunes, l’important n’est pas là.

Et Momotaro l’a bien compris.

 

C’est par le biais d’un récit fluide, mais tout en rimes et poésie que Margot Rémy-Verdier nous conte en « je » cette quête, désintéressée, d’initiation et de bien-être.

Elle est magnifiquement illustrée par les dessins de Paul Echegoyen, qui me rappellent ceux de Miyazaki (et du Studio Ghibli), notamment pour le monde végétal. Des illustrations stylisées, des bleus-verts envoûtants, un grand format qui nous immerge.

Les dernières pages nous révèlent les croquis préparatoires, c’est quelque chose que j’aime beaucoup.

Je regrette simplement qu’il n’y figure pas l’histoire de la légende de Momotaro, ainsi que l’évocation des différentes versions qui existent. Comme c’est souvent le cas avec les transmissions orales.

Cette légende est issue de la région d’Okayama et remonterait à la période d’Edo (1603-1868). Elle fait partie du folklore nippon, a été utilisée pendant la Seconde Guerre mondiale et est largement exploitée, dans les écoles japonaises, dans une chanson enfantine (CLIC), lors d’un festival éponyme, dans des œuvres de culture populaire (notamment des mangas). 

Pour découvrir deux autres versions, CLIC ICI ou LA.

Au Japon, mais plus encore en Chine, la pêche (et son arbre) sont symbole de longévité, voire d’immortalité, mais possède également une vertu protectrice contre les influences mauvaises.

La lutte de Momotaro et Kaidōmaru – Estampe d’Utagawa Kunisada Ier. Source.

En Asie, nombreuses sont les légendes qui voient sortir un enfant minuscule du monde végétal ; Lian ; Kaguya, Issun Boshi, pour ne citer que ceux-là !

Découvrez l’article de Za !

Et e Tumblr de Paul Echegoyen et sa page Facebook.

Cet album participe au Challenge « Je Lis aussi des Albums 2017 » (32/100) de Sophie Hérisson et à celui d’Hilde et Lou « Un mois au Japon 2017 ».

 

 

 

 

 

 

 

 

Belles lectures et découvertes,

Blandine.

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K
encore un album à me procurer ;-)
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B
Oh oui :-)