Premières lectures-Premiers romans # 4 – Personnage halloweenesque : le vampire ! (Dès 6 ans)

Publié le 4 Novembre 2015

Après avoir parlé des Sorcières (en grand nombre : ici, là, là ou encore là), de fantômes, momie, ogres pendant le mois d’octobre largement consacré à Halloween et son Challenge, il reste un personnage que je n’ai pas encore évoqué : le vampire !

Buveur de sang humain à la très très longue longévité s’il ne croise pas la lumière solaire, qui vit la nuit et peut se transformer en chauve-souris, le vampire est un personnage fascinant !

Dans ma chronique du jour, ils sont même des personnages très sympathiques, bien qu’un peu effrayants de prime abord. Ils devraient vous plaire, car tout comme vous et moi, ils AIMENT les livres ! Espérons juste qu’ils ne croisent jamais nos bibliothèques ;-) Pourquoi ? Vous allez vite le savoir !

Je vous présente Draculivre, qui va transformer la vie d’Odilon, fils de libraire et dont nous allons suivre les aventures. Elles sont narrées dans plusieurs petits romans que je vous conseille de lire dans l’ordre même si cela n’est pas spécifié, d’autant plus que les tomes ne comportent pas de numéros, mais chacun renvoie des détails vers les autres, précédents ou suivants.

Le premier tome pose le décor de l’histoire (reprise en quelques mots au début de chaque roman) qui exploite et détourne fortement, mais avec succès, le personnage du vampire. La couleur de la peau, la démarche, les dents, le lieu de résidence…

Mais au-delà de ce parallèle, cette histoire nous raconte bien plus et évoque le pouvoir de la lecture, des mots, des images et même la naissance des livres. Ou comment une page blanche se remplit !

Je vous les indique dans l’ordre que je pense être le bon, y compris ceux que je n’ai pas pu lire. Il semblerait que la série comporte neuf titres et je vous en présente quatre. Les illustrations, réalisées par Martin Matje ou Olivier Latyk, ne m’attirent pas spécialement. Mais elles ne dénotent pas pour autant d’avec le texte. Je préfère tout de même celles de Martin Matje qui sont dessinées, avec impressions de matières et textures, et surtout des détails livresques, avec le titre des romans inscrits sur leurs couvertures ou tranches, et non pas un gribouillis. L’écrit y est plus représenté sous toutes ses formes.

Je ne suis pas une grande connaisseuse des vampires et mon attrait se limite à La famille Adams (mais vue il y a…) ou à la trilogie Blade, avec Wesley Snipes. Mais je me suis vraiment laissée embarquée et c’est avec grand plaisir que j’ai dévoré ces quatre tomes.

Le buveur d’encre. Draculivre.

Texte d’Eric SANVOISIN et illustrations de Martin MATJE.

Éditions Nathan, collection « premiers romans », janvier 2012. (nouvelle édition)

48 pages.

Dès 7 ans

Notions abordées : vampire, livres et pouvoir de la lecture.

Papa est libraire. Il adore les livres. Il les dévore. C’est un ogre. Il lut toute la journée et parfois même la nuit. C’est une maladie incurable mais ça n’a pas l’air d’inquiéter notre médecin de famille. (Page 7)

Car voyez-vous, Odilon n’aime ni lire, ni les livres, mais il se retrouve à aider son père à la boutique, faute d’occupations durant les vacances. Enfin il aide… il traque les voleurs car son père lui interdit de toucher à quoi que ce soit. Et cela lui permet d’observer toutes les petites manies des clients/lecteurs.

Certains reniflent les livres comme s’ils choisissaient un camembert. D’autres se servent au hasard. Ils adorent les surprises. La libraire, c’est une loterie ! Et puis, il y a ceux qui n’arrivent pas à se décider. Ils prennent. Ils reposent. Ils reprennent. Finalement se ravisent et remettent le livre à sa place. (Pages 9-10)

Vous vous reconnaissez sans doute un peu dans cette description ?! Et si nous, nous trouvons tout cela chouette, Odilon, lui, s’ennuie très fortement. Jusqu’à ce qu’un nouveau client entre dans la librairie.

Tout est bizarre chez lui, son physique, son teint, sa manière de se déplacer, de « choisir un livre », de le tenir et de le boire. Cet étrange personnage a sorti une paille et a aspiré… l’encre du livre le laissant désespérément vide et blanc.

Aussitôt, Odilon s’élance à sa poursuite et sa traque le mène au cimetière, devant un monument représentant une bouteille d’encre, dans lequel il s’engouffre, avant de tomber nez à nez avec un vampire.

Tu as de la chance que je sois devenu allergique au sang, après en avoir bu pendant cinq siècles, sinon… (Page 28)

Sinon ? Rien, enfin presque… Odilon se réveille en sursaut, dans sa cachette, dans la librairie, seul parmi les livres tous emplis de mots, mais qui l’attirent, l’attirent tant… Et c’est naturellement qu’il se met à aspirer les petits signes noirs ou bleus. Avidement, il ingère mots et paragraphes et tout un panel d’émotions l’assaille.

Ce n’était pas l’encre elle-même que j’absorbais mais de l’aventure à l’état pur. (Page 38)

J’étais devenu un buveur d’encre.

Alors pour la première fois de ma vie, je me suis réjoui d’avoir un papa libraire. (Page 41)

Le buveur d’encre. Une paille pour deux.

Texte d’Eric SANVOISIN et illustrations de Martin MATJE.

Éditions Nathan, collection « premiers romans », juin 2011.

48 pages.

Dès 7 ans

Notions abordées : vampire, livres et pouvoir de la lecture, amour.

Odilon est donc devenu un vampire. Il n’aspire pas le sang, mais l’encre, celle des livres. Elle le transporte, lui font vivre mille aventures et quantités d’émotions inhérentes.

Pourtant, il ressent un vide dans sa vie et dans son cœur car ses parents ne sont pas au courant. Son père, libraire, en serait malade. Odilon craint de rester célibataire toute sa vie et décide donc d’aller voir Draculivre au cimetière. Il ne le trouve pas mais fait une découverte qui le bouleverse.

Le lendemain, à l’école, bien qu’encore sous le choc, il n’a d’yeux que pour la nouvelle, Carmilla. Le problème, c’est que les autres aussi. Et s’il la mordait ?

Mais, un évènement perturbe ses plans…

Dans mon cartable, j’ai découvert mon cahier de texte bu aux trois quarts. Les devoirs pour lundi, mardi, jeudi et vendredi avaient purement et simplement disparu. Un avertissement de Draculivre ? Il avait retrouvé ma trace jusqu’à l’école et, bientôt, il allait venir m’y chercher ! (Pages 23-24)

Odilon mène son enquête et sa découverte a de quoi le réjouir.

J’ai poussé un soupir de bonheur avant de commencer un autre livre qui avait pour titre : Le buveur d’encre… Il était aux petits oignons ! (Page 43)

Le buveur d’encre. Le petit buveur d’encre rouge.

Texte d’Eric SANVOISIN et illustrations de Martin MATJE.

Éditions Nathan, collection « premiers romans », juin 2011.

48 pages.

Dès 7 ans

Notions abordées : vampire, livres et pouvoir de la lecture, détournement de contes.

Présentation de l’éditeur : Grâce à leur paille-tandem, Odilon et Carmila boivent l'encre des livres ; ils vivent ainsi, pour de vrai, les aventures de leurs héros préférés. Jusqu'au jour où un livre les aspire...

Le buveur d’encre. La petite buveuse de couleurs.

Texte d’Eric SANVOISIN et illustrations d’Olivier LATYK.

Éditions Nathan, collection « premiers romans », juin 2011.

48 pages.

Dès 7 ans

Notions abordées : vampire, livres et pouvoir de la lecture, amour, intimité/petits secrets, maladie.

Carmilla, l’amoureuse d’Odilon avec qui il aspire en tandem l’encre des livres, est malade, d’une blancheur cadavérique, les yeux éteints dans le cercueil double place. Odilon supplie Draculivre d’aller chercher un docteur, qui vient sous l’emprise de la peur et les yeux bandés et prescrit un remède on ne peut plus humain :

Il lui faut du repos et le bon air de la montagne ! (Page 14)

Direction son village natal, perdu en altitude pour la rencontre ou les retrouvailles avec les parents de la jeune fille et la connaissance d’un psychiatre particulier, le Dr Freudkenstein, qui pose enfin un diagnostic. Les histoires bues passant d’abord par le cerveau, certaines peuvent heurter, choquer, effrayer un esprit pas encore assez mûr ou non averti. En cherchant bien, Odilon trouve le livre coupable : Suceur de sang.

Il était question d’un comte Dracula, personnage abominable qui mordait les gens et aspirait leur sang pour se nourrir. Il finissait par les tuer et les transformer en vampires. (Page 26)

Carmilla ne supporte d’apprendre que sa famille a été ainsi avant de devenir des buveurs d’encre.

Pour l’aider, Odilon lui lit des histoires, des albums, des romans :

« Il était une fois un papa libraire. Il adorait les livres. Il les dévorait. C’était un ogre. Il lisait toute la journée et même parfois la nuit… » (Page 34)

Jusqu’à trouver chacun leur vocation pour guérir Carmilla et faire perdurer le plaisir livresque à deux, même sans paille tandem.

Le buveur d’encre. Le buveur de fautes d’orthographe.

Texte d’Eric SANVOISIN et illustrations d’Olivier LATYK.

Éditions Nathan, collection « premiers romans », juin 2011.

48 pages.

Dès 7 ans

Notions abordées : vampire, livres et pouvoir de la lecture, amour, intimité/petits secrets, maladie.

Odilon se plaît vraiment en tant que buveur d’encre. Avaler des histoires est vraiment une aventure fantastique, mille fois renouvelée. Mais il est petit plaisir qu’il adooore par-dessus tout ! Déguster une faute d’orthographe : un pluriel oublié, ou de trop ; une mauvaise conjugaison… Celles qu’il préfère, ce sont les coquilles, les petits fautes qui n’en sont pas vraiment (selon lui) et oubliées par l’éditeur. Mais sa petite addiction ne plaît pas du tout à Draculivre qui traque chaque faute, promettant mille supplices au buveur coupable.

Odilon se questionne : Les fautes peuvent-elles vraiment rendre malade ? Il va donc voir le docteur Freudkenstein.

-L’orthographe pose des problèmes depuis bien longtemps. Mais il ne faut pas exagérer. Un imbécile peut se montrer excellent en dictée. A l’inverse, un génie des arts ou des sciences est capable de faire une faute tous les deux mots. Donc commettre ou boire une faute d’orthographe n’ jamais tué personne. (Page 21)

Et il retourne la situation contre Draculivre, pour qui la maniaquerie orthographique serait dangereuse, voire mortelle !

Carmilla et Odilon s’inquiètent, d’autant plus que l’Oncle a aussi un petit secret : cette petite pièce ajoutée à son caveau, mais dont personne n’a le droit de franchir le seuil.

Pour son bien, Odilon décide d'y pénétrer…

Le buveur d’encre. La cité des buveurs d’encre.

Texte d’Eric SANVOISIN et illustrations de Martin MATJE.

Éditions Nathan, collection « premiers romans », juin 2012.

48 pages.

Dès 7 ans

Présentation de l’éditeur : Odilon, le petit buveur d'encre et Camilla, sa fiancée, doivent très vite trouver un nouveau logement. Le cimetière va être détruit et, dans le nouveau cimetière, il n'y aura pas de caveau assez grand pour accueillir tous leurs livres. Après maintes recherches, ils ont enfin la solution : ils vont pouvoir emménager dans la plus grande bibliothèque du monde !

Le buveur d’encre. Le buveur d'encre qui écrivait des mots d'amour.

Texte d’Eric SANVOISIN et illustrations d’Olivier LATYK.

Éditions Nathan, collection « premiers romans », juin 2013

48 pages.

Dès 7 ans

Présentation de l’éditeur : Draculivre est amoureux… mais ses méthodes de séduction sont un peu datées… Draculivre est amoureux, mais il n’arrive pas à exprimer ses sentiments. Pour l’aider, Carmilla et Odilon vont réinventer la scène du balcon en s’inspirant de Roméo et Juliette, et forcent leur oncle à se montrer à sa dulcinée… et même écrire un slam d’amour !

Le buveur d’encre. Le buveur de dictionnaire.

Texte d’Eric SANVOISIN et illustrations d’Olivier LATYK.

Éditions Nathan, collection « premiers romans », mai 2015

48 pages.

Dès 7 ans

Présentation de l’éditeur : Tout le monde sait que c’est interdit, mais Odilon a bien envie de goûter le dictionnaire… Mauvaise, très mauvaise idée ! Il tombe immédiatement malade : désormais, il parle complètement « de travers ». Draculivre et Carmilla l’emmènent voir un orthopailleur ! Pour le spécialiste, aucun doute, une rééducation s’impose.

Le buveur d’encre. Le livre des petits buveurs d’encre.

Texte d’Eric SANVOISIN et illustrations d’Olivier LATYK.

Éditions Nathan, collection « premiers romans », … ….

48 pages.

Dès 7 ans

Présentation de l’éditeur : C'est l'anniversaire de Carmilla, mais Odilon n'a pas le c?ur à la fête. Son père lui manque : il ne l'a pas revu depuis qu'il est devenu un buveur d'encre. C'est décidé : Odilon va tenter de renouer avec sa famille. Et pour ça, il a une idée : raconter son histoire dans un livre et le déposer dans la librairie de son père en espérant que celui-ci le trouve... et le lise !

Cette petite série participe aux Challenges d’Halloween de Lou & Hilde et le quatrième titre (La petite buveuse de couleurs) à celui d’Enna, « Petit Bac 2015 », pour ma septième ligne, catégorie Couleurs.

Belles lectures, découvertes et frissons,

Blandine.

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S
D'accord, je comprends qu'il y a beaucoup de tomes ! Suite à ton billet tout récent, j'ai pris le premier tome.
Répondre
B
En effet! J'espère qu'il t'a plu!