Sea Shepherd – Tome 1 – Milagro. Mazurage – 2022 (BD)

Publié le 19 Février 2025

Sea Shepherd
Tome 1
Milagro

Scénario et dessin de Guillaume MAZURAGE
Couleur de 1ver2anes

Editions Hachette / Robinson, mai 2022
56 pages

Thèmes : Actualité, Ecologie, Préservation des Océans

Tantôt police des mers, tantôt éco-pirates, Sea Shepherd est avant tout un groupe d’intervention qui sillonne le globe depuis 40 ans avec un objectif :
Défendre les océans, par la force s’il le faut…

En mars 2018, après avoir pas mal bourlingué de par le monde et s’être essayé à plusieurs projets de BD (dont Moby Dick), Guillaume Mazurage, appelé William dans l’album, se rend en Basse-Californie, en mer de Cortès, pour embarquer sur le John Paul DeJoria, en mission pour la campagne Milagro V.

Dans ces eaux, deux espèces sont en danger.
Le totoaba, un poisson si recherché, pour sa vessie natatoire, qu’il est surnommé « la cocaïne des mers ». Et le vaquita, le cétacé le plus rare du monde.
La surpêche du premier au filet dérivant entraîne l’extinction du second.

Les trois navires de Sea Shepherd pourchassent les braconniers, relèvent les filets, pour relâcher les poissons qui sont encore en vie, délivrent les baleines emprisonnées, découpent les poissons morts avant de les rendre à l’océan, et gardent les filets récupérés pour qu’ils soient recyclés.

La mission impacte et organise la vie à bord.
Sur le John Paul DeJoria, William fait la connaissance du Capitaine Octavio, Meg la cuisinière (on ne manque que vegan à bord), Louise maître d’équipage (la bosco), Jack le second du capitaine, Mya la biologiste, Greg le quartier-mâitre, Caro, etc.

C’est une cause qui mérite qu’on y dévoue sa vie.
C’est pour ça qu’on a toutes sortes de gens à bord…

Des danseurs, des ingénieurs, des avocats…
Tous ont plaqué leur ancienne vie pour essayer de faire changer les choses.

J’ai lu cet album grâce à un heureux hasard : mon fils de 15 ans l’a ramené du lycée pour le lire durant les vacances.
Moi qui suis les activités de Sea Shepherd et qui ai été scandalisée par l’arrestation de Paul Watson du 21 juillet au 17 décembre 2024, j’ai voulu le lire immédiatement – et avant lui.

Autant le dire de suite, je n’ai pas été vraiment séduite par les graphismes, assez conventionnels dans leurs traits, cadrages et couleurs. Mais j’ai été totalement emportée par le propos, aussi révoltant qu’intéressant, bien qu’un peu manichéen. Et pas totalement dénué d’espoirs. Le Capitaine Watson n’est ni présent ni mentionné dans l’album, qu’importe ! Ce qui compte, ce sont les animaux, leur survie et la lutte contre les braconniers.