Les nuits d’Akşehir – Tome 3/3. Raku ICHIKAWA – 2017 (Manga)
Publié le 21 Avril 2022
Résumé des tomes 1 et 2 :
Ayako est une jeune fille réservée, étudiante dans une école de mode et qui travaille dans un restaurant turc grâce au Nazar Boncuk qu’elle porte autour du cou. Amulette offerte par son amie Yuki qui a fait une tentative de suicide depuis, Ayako se questionne sur ses choix, sur sa place dans le monde, sur son avenir.
Grâce à son travail, elle rencontre plusieurs personnes qui l’aident, sciemment ou non, à s’ouvrir et à découvrir d’autres cultures et traditions, et qui vont la guider.
A elle de se faire ses propres réponses.
Dans le premier tome, l’accent était mis sur la cuisine. Dans le deuxième, le passé des protagonistes nous était dévoilé et le scénario prenait un tournant spirituel, suite à la rencontre de Ayako avec Yusuf.
Ce troisième et dernier tome est celui des décisions à prendre.
Les nuits d’Akşehir
Tome 3/3
Raku ICHIKAWA
Editions Akata, juillet 2017
194 pages
Thèmes : Turquie, Japon, culture orientale, Confiance en soi, Amitié, Cuisine
Zakuro s’affirme et assume son choix de faire de la danse orientale son métier, en dépit de la désapprobation familiale et sociétale. Elle se prépare à partir en Turquie pour pouvoir mieux la connaître et la pratiquer. Ce qui l’éloigne du restaurant d’Hodja, d’Ayako et de Matsuo, qu’elle a séduit.
Elle est remplacée à Akşehir par Aiko, jeune danseuse qui se produit aussi au Halem, le restaurant de l’ex-femme d’Hodja. Ayako lui demande de défiler pour présenter sa création pour l’Ecole de mode.
En parallèle, Ayako retrouve Yuki, son amie d’enfance qui vient de sortir du coma.
Les retrouvailles sont amères mais nécessaires pour Ayako qui se libère enfin de sa culpabilité et s’affirme dans ses choix.
Ses longues discussions sur l’Islam et le Coran avec Yusuf lui permettent de comprendre comment apporter la stabilité recherchée dans sa vie.
Son travail introspectif se nourrit de son ouverture d’esprit, de son envie d’apprendre sur les autres et elle-même. Et d’être plus apaisée.
Je dois avant tout me sauver moi-même au lieu de chercher à être sauvée par une force extérieure...
Les descriptions culinaires sont en retrait dans ce tome, même si Hodja cuisine avec sa fille Yuri. Mais les liens entre le Japon et la Turquie sont toujours bien présents et décrits ici par des faits historiques et diplomatiques.
Même si j’ai moins apprécié le dessin que j’ai trouvé moins fin dans ce dernier tome, j’ai beaucoup aimé la manière dont la mangaka conclue sa série. A un moment particulier, j’ai eu le cœur serré.
Elle la développe suffisamment pour nous présenter la Turquie et nous donner envie d’en savoir davantage sur ce pays finalement méconnu. Et qui sait, de s’y rendre comme le fait Zakuro.
Par le biais de ses personnages, elle nous parle de nous-mêmes, de chemins de vie, d’accomplissement personnel, basés sur la confiance en soi et le respect de l’autre.
Gönülden Gönüle yol cardir.
(Il existe un chemin qui va d’un cœur à un autre.)
Ce manga participe à "Un Mois au Japon 2022" d'Hilde et Lou; au challenge de Bidib et Fondant "Des livres et des écrans en cuisine 2022"; au "Tour du Monde en 80 Livres" de Bidib; au "Petit Bac 2022" d'Enna pour ma 2e ligne, catégorie Couleur; ainsi qu'à l'Objectif PAL d'Antigone
Sur le blog, retrouvez un peu de la Turquie avec:
- Essai: La Turquie d'Erdoğan. Anne ANDLAUER
- Roman: 10 minutes et 38 secondes dans ce monde étrange. Elif SHAFAK
- Roman: Comme un souffle. Ferzan ÖZPETEK
- Roman jeunesse: Le talisman de Vannina. Bertrand SOLET et Claude LAPOINTE
- BD: Djinn (jusqu'au tome 5) - Jean DUFAUX et Ana MIRALLES
- BD: Le Père Turc. Loulou DEDOLA et Lelio BONACCORSO
- Cuisine: Kisir (taboulé turc) à la grenade
Belles lectures et découvertes,
Blandine