Les Etapes Indiennes: Films et séries

Publié le 26 Avril 2022

En ce mois d'avril, avec Hilde, nous avons eu envie de proposer une thématique cinéma pour découvrir et partager toute la diversité des séries ou films indiens.

Les plateformes vidéo regorgent de suggestions variées avec des romances, biopics, policiers, films d'aventures, légendes... Sur Instagram, nous vous en proposons de plusieurs styles, n'hésitez pas à consulter notre story permanente pour les découvrir!

Ce billet est voué à être alimenté au fur et à mesure.

Billet thématique, je vais compiler ici tous les films indiens (et d'étapes) que j'ai pu et vais voir. Voici déjà les liens vers ceux déjà vus et déjà présentés dans d'autres vbillets sur le blog.

Les recettes du bonheur (2014)
Little Buddha (1993)
Mange Prie Aime (2010)
Le Tigre Blanc (2021)
Mary Kom (2014)
Dukhtar (2014) {Pakistan}
La Légende de Baahubali - 1ère Partie (2015) / 2e partie (2017)
Ghoul (2018)
Bulbbul (2020)
The Sky Is Pink (2019)
Sept ans au Tibet (1997) {Tibet}

Bombay Begums (2021)

Sur Netflix

(Inde - Mumbai)

Réalisé et écrit par Alankrita Shrivastava, Bornila Chatterjee, Iti Agarwal

Avec Pooja Bhatt (Rani Irani, PDG de la Royal Bank of Bombay); Shahana Goswami (Fatima Warsi); Amruta Subhash (Lily); Plabita Borthakur (Ayesha); Aadhya Anand (Shai); Manish Choudhary (Deepak Sanghvi); Sanghmitra Hitaishi (Chithra Parasarthy); Rahul Bose (Mahesh Rao); Imaad Shah (Ron); Vivek Gomber (Arijai, le mari de Fatima)

Pour l'histoire:

Mumbai aujourd'hui, cinq femmes d'âges, de situations sociales et martiales, et d'horizons divers, se retrouvent liées les unes aux autres, par leur condition de femme, par des évènements, par leurs rêves, espoirs, déceptions, luttes.

Il y a Rani, l'ambitieuse PDG de la Royal Bank of Bombay; Fatima qui va travailler avec elle, jeune femme mariée à Arijay avec qui elle tente d'avoir un bébé bien qu'au fond elle n'en veuille pas; Ayesha, jeune femme d'environ 20 ans, qui vient d'Indore, petite ville régionale et qui a du mal à s'imposer et à se trouver. Elle travaille à la Royal Bank, s'en faite renvoyer par Fatima avant de croiser la route de Rani qui l'embauche pour le tout nouveau projet social de la Banque (qui espère redorer son image). Elle cherche un appartement, mais cela est très difficile pour une jeune fille d'en trouver un. Il lui faut être irréprochable, être accompagnée d'un parent (une femme de sa connaissance lui permet de trouver, grâce à des photos, des personnes ressemblant à ses parents). Il y a Lily, prostituée par obligation, maîtresse de l'homme qu'elle aime depuis toujours, mère d'un garçon à qui elle voudrait offrir un avenir. Mais il lui est difficile d'avoir une légitimité tant sa profession (danseuse professionnelle) lui est renvoyée à la figure. Lorsque son garçon est renversé par le jeune homme qui vient de la quitter et qui se révèle être le fils adoptif de Rani, elle n'hésite pas à user de chantage pour tenter de s'extraire de sa condition. Et il y a Shai, jeune adolescente, fille adoptive de Rani, qui vit dans l'ombre de sa défunte mère, photographe. Elle est désespérément amoureuse d'Imran, cherche à exister à ses yeux, déplore son corps encore trop juvénile, attend avec impatience d'"être femme". Elle dessine ses sentiments et son regard sur le monde, l'amour, la femme, en noir, blanc et rouge dans un carnet. En voix off, elle nous partage ses questionnements.

Mon avis: Cette mini-série en 6 épisodes d'environ 50mn, m'a totalement happée et saisie. Elle est très belle esthétiquement (les coiffures et saris de Rani sont splendides). Elle explore les ambitions de chacune de ces femmes, à la fois similaires et différentes. Elle nous décrit les situations indépendantes et entremêlées de chacune, la condition de la femme aux différents âges de sa vie, ce qu'elle est obligée de faire, de subir, de cacher pour exister, vivre, être, quelque soit son rang social finalement et l'impact sur le corps, pour exploiter ses atouts physiques ou cacher ses diminutions (ménopause par exemple). Tout ce qu'un homme n'a pas besoin de faire parce qu'il est homme justement. Elle décrit le chantage subi, les pressions exercées, par les hommes, pour faire comme les hommes, et entre elles aussi. Par mimétisme, vengeance, affirmation, peur.

Il est question d'ambition, d'amour, de crédibilité, d'harcèlement, moral et sexuel. Et d'identité: se trouver, s'affirmer, faire face, s'accepter. La série se veut espérante mais elle est aussi cruelle et fataliste. La fin m'a dévastée. Il serait question d'une deuxième saison. Pour moi, il n'en est pas besoin.

Gunjan saxena. Une pilote en guerre (2020)

Sur Netflix

(Inde - Biopic)

Réalisé et écrit par

Avec Janhvi Kapoor (Gunjan Saxena); Pankaj Tripathi (Anup Saxena, le père de Gunjan); Angad Bedi (Anshuman Saxena, le frère de Ganjun); Viineet Kumar (Dileep Singh); Manav Vij (Gautam Sinha); Ayesha Raza Mishra (Kirti Saxena, la mère de Gunjan)

Pour l'histoire:

Depuis toute petite, Gunjan n'a qu'un rêve: être pilote. Dès qu'elle le peut, elle postule, mais à chaque fois, les conditions ont été durcies, et elle doit les remplir pour espérer le devenir. Mais cela ne fonctionne pas. Une alternative s'offre à elle: être pilote de l'armée de l'air. Elle participe à la journée de recrutement (ce qui donne lieu à certaines scènes cocasses), est presque refoulée car il lui manque 1cm, et finalement est intégrée. Mais ce n'est pas parce que des personnes ont accepté l'incorporation des femmes que sur le terrain, la chose l'est. Elle est la seule femme sur le tarmac et cela se ressent à tous niveaux: pas de WC, pas de vestiaires (cela m'a renvoyée au film Les Figures de l'ombre), à peine consent-on à ce qu'elle ait une chambre à elle. Mais pire que tout, aucun des autres soldats, et même officiers, ne veut voler avec elle, par superstition, misogynie, ou autre. Le colonel exige alors de voir son niveau et monte dans l'hélicoptère avec elle. Ainsi la forme-t-elle. Ainsi devient-elle la meilleure.

La guerre de Kargil explose (1999) et Gunjan, sans le vouloir, devient un enjeu national en tant que femme. Il ne faudrait surtout pas qu'elle tombe aux mains de l'ennemi. Parce qu'elle est une pilote, parce qu'elle est une femme. Elle se révèlera pourtant être un atout majeur.

Mon avis: J'aime découvrir des parcours de vie, j'aime les biopics, aussi, ce film avait-il tout pour me plaire. Certes, il y a des musiques-types des films indiens qui entraînent du mélo, mais j'ai préféré ne retenir que le courage et l'abnégation de Gunjan qui s'accroche à son rêve, encouragée par son père. Ce dernier, ex officier militaire, lui a prodigué une éducation libre, il n'a pas voulu lui mettre de frein ,l'enfermer dans sa condition de fille, pour qu'elle puisse s'accomplir pleinement et ne pas reproduire des schémas éculés (comme sa mère par exemple). Sa volonté d'indépendance et d'extraction de son statut de fille lui est souvent reprochée par son frère et sa mère, qui veulent la protéger du monde, d'elle-même, mais aussi qui sont envieux de cette liberté.

La défiance, la jalousie dont est victime Gunjan fait mal à voir. Son abnégation, son courage font plaisir à voir. Un portrait de femme inspirante à découvrir!

Mai : La rage d'une mère - 2022

Série en cours - Sur Netflix

Réalisé et écrit par Atul Mongia

Avec Sakshi Tanwar; Vivek Mushran; Raima Sen; Prashant Narayanan; Seema Pahwa; Anant Vidhaat; Vaibhav Raj Gupta; Omkar Jaiprakash; Ankur Ratan; Wamiqa Gabbi

Pour l'histoire:

Une mère docile découvre l'identité des assassins de sa fille et entame une lutte sans merci pour faire éclater la vérité.

Sheel est une mère timide, mais elle se rend compte que sa fille aînée, et muette, a changé de comportement. Alors qu'elle essaie de lui parler, un camion renverse sa fille, qui meurt. Le procès du chauffard se tient mais ses propos questionnent Maï (ainsi est-elle surnommée par sa fille) qui commencent à douter des informations qu'on lui a donner. Elle se met à chercher des réponses.

Mon avis: Je n'ai vu pour le moment que le premier épisode, et j'ai été happée. C'est l'avis de Maggie qui m'a encouragée à découvrir cette série, qui compte pour le moment 6 épisodes d'environ 50mn.