L'histoire de Malala. Celle qui a dit non aux talibans. Viviana MAZZA – 2015 (Dès 11 ans)

Publié le 14 Août 2021

L'histoire de Malala
Celle qui a dit non aux talibans

Viviana MAZZA
Traduit de l’italien par Diane MENARD
Illustrations de Paolo D’ALTAN

Editions Gallimard Jeunesse, mai 2015 (Italie, 2013)
208 pages

Dès 11 ans

Thèmes : Biographie, Pakistan, Modèle féminin, Droits des femmes, Ecole

Lecture Commune autour du Pakistan

Par ce roman, Viviana Mazza nous raconte l'enfance, les peurs, les désirs et les espoirs de Malala Yousafzai, jeune fille pakistanaise née le 12 juillet 1997, devenue un modèle et exemple de lutte pour l'éducation des filles et le droit des femmes depuis que les Talibans ont tenté de la tuer en 2012.

Pour ce faire, elle a lu son journal pour la BBC, deux documentaires pour le New York Times, comme des journaux et articles pakistanais ou étrangers, écouté des interviews de son père et elle.
Elle a pu rencontrer la jeune femme en décembre 2013, après la parution de son livre.
En 2014, âgée de 17 ans, Malala obtient le prix Nobel de la Paix, devenant ainsi la plus jeune lauréate.

Le monde entier la verra et comprendra. Les talibans ont voulu lui prendre sa vie, mais ils n'ont réussi qu'à la rendre plus forte.

Commençant son roman par la restitution de l’attentat, alors que Malala revenait de l’école en compagnie de ses amies par le « bus » scolaire, Viviane Mazza remonte ensuite le temps pour nous raconter sa famille, son enfance, et son goût pour les études.

Fille d'un professeur de sciences et directeur d’une école de filles, résidant dans la vallée verdoyante du Swat au nord du Pakistan, Malala s’oppose, à 11 ans, à la décision des Talibans d’interdire la scolarisation des filles, comme la restriction des libertés individuelles (se raser, écouter de la musique, regarder des films), au nom de sa/leur religion.

Je montrerai le Coran aux talibans, ce même livre qu'ils utilisent pour justifier leurs actions. Il n'est écrit nulle part dans le Coran que les filles n'ont pas le droit d'aller à l'école.

Poussée par son père et aidée par un ami journaliste de ce dernier, elle publie sous le pseudonyme de Gul Makai des textes et des vidéos sur un blog en ourdou de la BBC pour dire son envie d’aller à l’école et raconter sa vie.
Sous la pression, la famille doit quitter Mingora et se sépare.
Cet exil forcé lui permet de rencontrer famille et amis, de découvrir son pays, d’apprendre.

Est-ce que je voulais partir pour découvrir le monde, ou est-ce que je voulais simplement fuir ?

Coups de feu, bombardements, liste des morts, départs des amis pour un ailleurs meilleur ou embrigadés, la vie devient difficile, la mère de Malala perd pied, mais cette dernière ne flanche pas.

Elle n’a pas l’impression d’être exceptionnelle, c’est la situation dans laquelle elle se trouvait qui l’était : il n’est pas facile d’élever sa voix quand on risque sa vie. Si elle était restée assise dans sa petite chambre, qui aurait sauvé son école ? « Dieu m’a fait cet honneur », et je l’accepte », pense-t-elle.

Après son attentat, remise de son opération et d’une longue rééducation, Malala a pu continuer à étudier, en Angleterre, à Birmingham. Puis à Oxford d’où elle est ressortie diplômée en 2020.

C’est suite au visionnage (avec ma fille) du documentaire intitulé « Je m’appelle Malala » de Davis Guggenheim évoquant son enfance que j’ai acheté ce livre, tant son histoire et son combat nous ont bouleversées.

L’histoire de Malala est un court et empathique roman, aux chapitres rapides, qui nous permet de découvrir une jeune fille ordinaire devenue extraordinaire, un modèle d’engagement devenue depuis l’une des cent personnes au monde les plus influentes d’après le magazine Time. Elle a reçu de nombreux soutiens de célébrités, a rencontré des dirigeants d’Etats et obtenu de prestigieux Prix et reconnaissances de par le monde.

Ce roman participe aux Etapes Indiennes d’Hilde et moi, pour l'Etape au Pakistan (dont le Jour d'Indépendance est fêté aujourd'hui, 14 août); ainsi qu'à l'Objectif PAL d'Antigone.

Nous nous retrouvons à plusieurs pour ce jour spécial. Découvrez les livres / billets de Rachel; Hilde; Ninijolivre; Martine à la page; Gaëlle

J'ai déjà parlé de Malala sur le blog avec le bel album: Le crayon magique de Malala illustré par Kerascoët.

Diversement soutenue dans son pays natal, Malala a demandé en 2013 à Barack Obama de faire cesser les attaques de drones dans les régions tribales. Cette réalité est évoquée dans le roman graphique Verax, qui reprend l'histoire et surtout les révélations d'Edward Snowden sur la surveillance de masse et les actions qui sont commises en son nom.

Belles lectures et découvertes,

Blandine

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