Les nuits d’Akşehir – Tome 2. Raku ICHIKAWA – 2017 (Manga)

Publié le 1 Mai 2021

Résumé du tome 1 :

Ayako est une jeune fille réservée et solitaire.
Etudiante en école de mode, elle devient serveuse dans le restaurant turc d’Hodja, Akşehir, situé à Sanchôme, dans le quartier Shinjuku de Tokyo.

Avec Hodja qui fait la cuisine, travaille aussi Zakuro. Une belle jeune femme au fort caractère, serveuse, qui l’aide dans la gestion du restaurant et qui offre une prestation de danse orientale chaque soir.

Grâce à ce travail, Ayako s’est épanouie, a trouvé comment créer sa robe pour l’Ecole, et s’est rapprochée de Matsuo, un camarade de classe.

Dans ce premier tome, nous faisions connaissance avec les personnages, découvrions la richesse de la cuisine turque qui en a inspiré beaucoup d’autres (yoghurt, pizzas, ekmet, baklava, kahve...), les multiples variantes de la danse orientale (danse saïdi, belly dance, tribal fusion), les traditions turques (avec le nazar boncuk ou la divination).

Nous sont aussi révélés des éléments de son passé, et notamment son amitié avec Yuri, devenue hikikomori, et qui lui a offert le nazar boncuk.

Les nuits d’Akşehir
Tome 2/3

Raku ICHIKAWA

Editions Akata, mai 2017
194 pages

Thèmes : Turquie, Japon, culture orientale, Confiance en soi, Amitié, Cuisine

Ayako et Zakuro (en couverture) découvrent l'histoire d'Hodja, qui s'appelle en réalité Suleiman, en l'accompagnant dans le restaurant turc que tient sa femme, Kumiko, d'avec qui il est séparé.
Leurs conceptions du restaurant, de la décoration aux plats servis, divergent tellement qu'elles ont empoisonné leurs relations que rien ne semble pouvoir apaiser. 
Pourtant, Kumiko, si sûre d’elle qu’elle en est agressive, a une proposition à faire : qu’Hodja devienne le Chef de son restaurant.

Au Halem (qui se trouve dans le quartier chic Akasaka), Hodja découvre qu’Aslan et Yuri, son petit frère et sa fille, y travaillent, ce qui l’attriste.

Il n’y a pas de mal à servir des plats simples et pas chers. Je vais continuer à suivre mon instinct...

Voulant défier Kumiko et lui prouver que la cuisine simple a toute sa place dans un restaurant, Hodja change sa carte des menus et accepte de participer à un reportage télé. C’est ainsi qu’il présente avec enthousiasme différents plat tels le sabasando (sandwich au poisson fumé appelé Balik ekmek en Turquie), des meze (houmous, tarama, Acili – piquant-, ezme et l’ispanak tarama), des dolms (=farcis)... Avant de découvrir que Kumiko y a aussi participé.

Et nous, pourquoi allons nous au restaurant, qu'aimons-nous y trouver en termes de plats et d'ambiances?

Les pages remontent le temps pour nous transporter à Istanbul où elles nous décrivent la rencontre de Suleiman et Kumiko, nous dévoilent un peu plus de l’amitié teintée de jalousie entre Yuri et Ayako. Puis elles nous racontent le passé de Zakuro.
Reconnue par l’une des danseuses du Halem qui l’appelle Nobuyo, nous découvrons un peu de son histoire et sa rencontre avec la danse orientale. Les deux filles se retrouvent pour boire un verre et Zakuro se voit proposer de partir en Turquie pour peaufiner son art de la danse.

Ayako, dans le même temps, se rend dans une mosquée où elle s'intéresse autant à l'architecture qu'à l’Islam et à ses coutumes. Je n'ai pas trop aimé ce passage dans lequel j'ai trouvé que l'homme qui l'accueille (quelle est sa fonction ?) faisait preuve d'un prosélytisme exacerbant et agaçant, lui faisant croire à plusieurs reprises qu'il l'avait convertie à l'Islam. D'une nature réservée et plutôt naïve, Ayako n'est évidemment pas très à l'aise, même ressort curieuse de sa visite et désireuse d’en savoir davantage.
C’est là-bas qu’elle fait la connaissance de Yusuf à qui elle propose de venir manger au restaurant d'Hodja. Lorsqu'il vient, il y trouve Yuri, qui est venue voir son père, mais fuit lorsque Zakuro danse (ce qui la met en colère).

Ce tome nous montre peu Ayako à l’école.
Sa relation avec Matsuo régresse, le jeune homme semblant s’être lié avec Zakuro, qui l'a surpris à fumer le narguilé avec Hodja.

Nous laissons les trois personnages principaux à une croisée des chemins.
Que vont-ils décider de faire de leur avenir personnel, amical et professionnel ?

Les nuits d’Akşehir – Tome 2. Raku ICHIKAWA – 2017 (Manga)
Les nuits d’Akşehir – Tome 2. Raku ICHIKAWA – 2017 (Manga)
Les nuits d’Akşehir – Tome 2. Raku ICHIKAWA – 2017 (Manga)
Les nuits d’Akşehir – Tome 2. Raku ICHIKAWA – 2017 (Manga)
Les nuits d’Akşehir – Tome 2. Raku ICHIKAWA – 2017 (Manga)
Les nuits d’Akşehir – Tome 2. Raku ICHIKAWA – 2017 (Manga)

J’aime beaucoup l’idée de ce manga, qui nous permet de (mieux) connaître la Turquie, avec ses coutumes et sa cuisine, mais aussi religion, bien qu’elle soit un pays laïque. Entre chaque chapitre, la mangaka insère un petit interlude pour nous raconter ses découvertes personnelles.

Graphiquement, c'est toujours aussi beau. La couverture est plus réussie que la première, mais il n'y a pas de pages colorées au début du manga, à l'inverse du premier, qui nous faisaient voyager. 

Les nuits d’Akşehir (du nom d’une ville turque, qui veut dire « ville  blanche ») est un manga complet, d’ouverture à l’autre, de tolérance et d’enrichissement mutuel.
J'ai hâte de lire le troisième et dernier tome de cette série.

Ce manga participe au « Mois japonais » d’Hilde et Lou ; au challenge « Des livres et des écrans en cuisine » de Fondant et Bidib et pour son challenge dédié aux contes et légendes (pour ici, celles de la femme serpent Shahmeran et du muezzin Al-Habashi) ; ainsi qu’au « Petit Bac 2021 » d’Enna pour ma 7e ligne, catégorie Lieu.

 

 

 

 

Liste des plats turcs mentionnés: Tetsi kebap; Dondurma (glace à texture moelleuse et élastique); Hoşaf (une boisson appelée aussi sharbat dans les Contes des 1001 Nuits); Nure burger (hamburger humide); Iskak burger (trempé dans de la sauce tomate); Lahmacun (sorte de tacos); Sigara böregi (comme un nem au fromage); Ttli (nom de deserts); Asure (ou "pudding de l'Arche de Noé).

Belles lectures et découvertes !

Blandine.

 

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É
L'auteur donne envie de découvrir la culture turque et aussi à entendre parler d'islam de façon aussi bienveillante!
Répondre
B
Je n'ai pas trouvé le personnage que rencontre Ayako à la mosquée bienveillant (il est même plutôt l'inverse), ni Yusuf qui n'accorde aucun regard à Zakuro, mais j'aime la curiosité d'Ayako. Quant à la culture turque, j'ai encore plus envie de la découvrir, et je l'espère, d'aller un jour à Istanbul.
R
et bin tout un sacre melange...turquie et japon....oui didonc...cela semble allechant...;)
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B
Je te le confirme. On en a plein les yeux!
M
J'aime l'idée des séries courtes ! Ce sont souvent les nombreux tomes qui me rebutent un peu à me lancer.
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B
C'est souvent le hic avec les mangas, il y a peu de séries courtes, et encore moins de one-shot. Les séries longues, ça décourage! Une amie m'a prêté le 1er tome de One Piece pour que je découvre, mais 97 tomes, je sais que je ne les lirai pas!<br /> <br /> Ce que j'aime aussi, ce sont les sujets et thèmes abordés, plus vastes que ceux auxquels nous réduisons le genre.