Le Baudelaire. Charles BAUDELAIRE et Anna LADECKA – 2011 (Dès 8 ans)
Publié le 9 Avril 2021
Aujourd’hui, 9 avril 2021 est l’anniversaire du bicentenaire de la naissance de Charles Baudelaire.
Aussi, avec Lydia du blog Purple Velvet, avons-nous eu envie d’écrire sur lui.
Je voulais vous présenter le roman que Jean Teulé lui a dédié Crénom, Baudelaire! mais je ne l’ai pas encore terminé. Aussi, je vous propose de découvrir cet album jeunesse qui recense plusieurs de ses poèmes, tous parus dans son unique recueil, Les Fleurs du Mal, en 1857.
Le Baudelaire
Poèmes de Charles Baudelaire (1857)
Illustrations d’Anna LADECKA
Éditions Mango Jeunesse, juin 2011
Dès 8 ans
Thèmes : Poésie, Interprétation graphique, Classique
L’album va à l’essentiel.
Il s’ouvre sur une préface de Stéphane Leroy (directeur de la collection) qui nous décrit le caractère et les sentiments de Baudelaire, ainsi que ce qui se dégage de sa poésie.
La poésie le sauve. Elle lui permet d’explorer les tréfonds de son âme tourmentée, d’exprimer cette dualité qui le fait souffrir.
Dix-neuf poèmes sont reproduits : Epigraphe pour une livre condamné – L’Albatros – Correspondances – l’Homme et la Mer – la Beauté – La Géante – Le Serpent qui danse – Harmonie du soir – Le Chat – L’Invitation au voyage – Moesta et errabunda – le Revenant – Les Hiboux – La Musique – Le Mort joyeux – Spleen – Obsession – A une passante – La Mort des amants.
Voici venir les temps où vibrant sur sa tige
Chaque fleur s’évapore ainsi qu’un encensoir ;
Les sons et les parfums tournent dans l’air du soir ;
Valse mélancolique et langoureux vertige !
Ils sont empreints de mélancolie, d’un ailleurs idéalisé, d’un passé aimé et révolu, de sentiments mêlés et violents, comme d’une forte évocation de tous les sens. Si certains me plaisent, d’autres m’ont laissée à distance, mais il est difficile de rester de marbre.
Tous sont illustrés d’une manière métaphorique ou symbolique, rarement d’une façon directement lisible.
Lire le roman de Teulé, bien que fictionnel et décalé, me permet de connaître le contexte d’écriture de ses poèmes, avec notamment sa relation avec Jeanne Duval, une grande métisse, comme le caractère peu sympathique de leur auteur.
Etudiées en lecture scolaire, je n’ai gardé de ces Fleurs du Mal que des bribes évanescentes mais plaisantes. Aussi suis-je ravie d’en avoir redécouvertes quelques-unes ici.
L’album se referme sur une courte biographie des deux auteurs (l’illustratrice est polonaise), qui apporte un éclairage supplémentaire.
La mer, la vaste mer, console nos labeurs !
Quel démon a doté la mer, rauque chanteuse
Qu’accompagne l’immense orgue des vents grondeurs,
De cette fonction sublime de berceuse ?
La mer, la vaste mer, console nos labeurs !
Je vous invite à aller découvrir la belle déclaration d’amour de Lydia à ce poète inclassable (selon ses termes) - CLIC
Cet album participe à notre Challenge "2021, cette année sera classique!" avec Nathalie; ainsi qu’à l’Objectif PAL d’Antigone.
Belles lectures et découvertes,
Blandine