Enola Holmes – 2020 (Film)
Publié le 23 Mars 2021
Enola Holmes
Avec Millie Bobby Brown (Enola Holmes) ; Henry Cavill (Sherlock Holmes) ; Sam Claflin (Mycroft Holmes) ; Helena Bonham Carter (Eudoria Vernet Holmes) ; Louis Partridge (Lord Tewkesbury) ; Adeel Akhtar (l'inspecteur Lestrade) ; Fiona Shaw (Miss Harrison)
Réalisé par : Harry Bradbeer
Scénario : Jack Thorne, d'après la série littéraire Les Enquêtes d'Enola Holmes : La Double Disparition de Nancy Springer et le personnage de Sherlock Holmes créé par Arthur Conan Doyle
Genre : Aventure, Policier
Nationalité : Américaine et Britannique
Sortie mondiale sur Netflix : 23 septembre 2020
Durée : 123 mn
Thèmes : Angleterre, Aventure, Policier, Féminisme
Enola Holmes | Bande-annonce officielle VOSTFR | Netflix France
Quand Enola Holmes, la jeune sœur de Sherlock, découvre que sa mère a disparu, elle s'improvise super-détective. Ne tardant pas à faire ses preuves, elle se ...
Née en 1884, Enola est la petite sœur de Mycroft et Sherlock Holmes, partis, adultes, à la mort de leur père.
Enola a été élevée par sa mère, Eudoria, avec l’argent versé par Mycroft.
Mais cette dernière a choisi de prodiguer à sa fille une éducation en tout point opposée à celle d’une jeune fille de bonne famille, en la laissant libre de ses mouvements.
Pas de corset, pas de cours de broderie, mais du sport, et même des cours d’auto-défense, enseignement des sciences et de la lecture, initiation à l’Art et à celui des fleurs en particulier, affection pour les énigmes et jeux de mots, afin qu’Enola se forge un caractère, un jugement critique et sache défendre ses opinions.
Mère et fille sont très complices, toujours ensemble, sans secret... ou presque.
Le jour de son seizième anniversaire, Enola se réveille seule.
Sa mère n’est plus là, partie de son plein gré, c’est évident.
Elle a aussi pris soin de laisser à la gouvernante ses cadeaux à l’attention d’Enola.
Pourquoi est-elle partie ? Enola ne comprend pas.
C’est dans cette circonstance qu’Enola revoit (enfin) ses deux grands frères en allant les chercher à la gare, en bicyclette.
Mycroft, parfait gentleman devenu le tuteur d’Enola, manque de défaillir en voyant l’état de la maison, la conduite de sa sœur et désire l’envoyer dans une institution pour filles tenue par la sévère Miss Harrison (qui possède sa propre automobile).
Sherlock est plus pondéré, laisse transparaître ses sentiments, et notamment son admiration quant à la vivacité d’esprit d’Enola. C’est qu’ils se ressemblent beaucoup ! (Ce qui a valu à Netflix une attaque en justice de la part des ayants-droits d’Arthur Conan Doyle – explications ICI).
Cependant, il est impossible pour Enola de se plier à la volonté de son frère, et elle s’enfuit, non sans avoir compris quelques-unes des intentions de sa mère. La concernant... ou pas.
Dans le train qui l’emmène vers Londres, elle fait la connaissance d’un jeune homme, lui aussi en fuite, Lord Tewkesbury.
J’ai fait la connaissance d’Enola par le biais des adaptations BD des romans de Nancy Springer (tomes 1 et 2/6), dont je n’ai toujours pas lu le premier tome, bien qu’il soit dans ma PAL.
Et j’avais beaucoup aimé !
Si la BD nous restitue bien l’époque victorienne, la place des femmes dans une société en mutation, les différentes classes sociales, le caractère rebelle et vif d’Enola, les stratagèmes pour entrer en contact avec sa mère et déjouer les pistes de ses frères, la portée et l’engagement féministes, quant à eux, n’y figurent qu’implicitement, en retrait.
Avec cette adaptation cinématographique, il est l’un des éléments principaux, tout en faisant de la recherche d’Eudoria, un élément en filigrane.
Le film est très dynamique, avec beaucoup de scènes d’action, un brin de suspense et de l’humour. L’histoire n’est absolument pas linéaire, ni dans le fond, puisqu’il y a de nombreux flash-backs, ni dans la forme car ces retours en arrière sont illustrés de diverses manières graphiques : dessins noir et blanc, gravures d’époque, animations variées et exclamations d’Enola à notre encontre, avec de nombreux jeux de regards. C’est surprenant et plaisant.
Esthétiquement, le film est magnifique. Tant dans les scènes extérieures qu’intérieures, avec des bâtiments prestigieux, des jardins superbement taillés (presque tous !).
Si la rencontre d’Enola avec les corsets ne se passe pas bien, elle sait vite en tirer parti, et ses robes sont splendides. Toutes ses robes ! (Petit clin d’œil à Fondant !)
CLIC pour lire un article qui explique le film du point de vue des tenues d’Enola – C’est passionnant !
Le casting n’est pas en reste.
Et si je découvre les acteurs principaux dans ces rôles-ci, j’ai tout de même reconnu deux actrices qui ont joué dans Harry Potter, avec quelques autres clins d’œil à la célèbre saga créée par J.K. Rowling et que j’aime tant !
Pour conclure, j’ai beaucoup aimé ce film, et mon trio aussi.
Au-delà du film d’aventure et policier, il nous restitue une époque, des engagements, une société aux prises entre ses traditions et une transformation nécessaire.
A voir et à revoir !
Ce film devait initialement être un one-shot mai il se murmure qu’une suite devrait voir le jour. Et je m’en réjouis !
Ce billet participe aux British Mysteries de Lou et Hilde et à celui de Titine, Lou et Cryssilda, "A year in England 2021"
Pour retrouver l'univers holmésien sur le blog, c'est par ICI.
Belles lectures et découvertes,
Blandine