Amelia Earhart. Pascale PERRIER et Isabelle DELORME – 2020 (Dès 11 ans)
Publié le 29 Janvier 2021
Amelia Earhart
L'aviatrice qui voulait faire le tour du monde
Pascale PERRIER et Isabelle DELORME
Oskar Editeur, octobre 2020
88 pages
Dès 11 ans
Thèmes : Biographie, Histoire, Féminisme, Exploit, Mémoire
Née en 1897, c’est à onze ans qu’Amelia découvrit les avions pour la première fois. Son opinion ne leur était alors pas très favorable.
Après avoir examiné l’engin avec curiosité, elle avait déclaré à son père que, somme toute, ce n’était qu’un machin de bois et de métal rouillé ; rien de spécialement intéressant.
Son avis évolua jusqu’en décembre 1920 lorsqu’elle fit son baptême de l’air avec Franck Hawks, spécialiste des records de vitesse. Dès lors, Amelia ne tarit plus d’éloges sur ces engins, leur vouant une véritable passion et sa vocation.
Heureusement pour elle, d’autres femmes américaines s’étaient déjà éprises de ces machines et c’est ainsi qu’elle put obtenir de ses parents de suivre des cours de vols prodigués par Anita Snook, dite Neta, jeune femme de 24 ans, passionnée de mécanique et première femme à diriger un aérodrome commercial. (et dont la postérité ne gardera que son lien avec Amelia, comme pour Franck Hawks).
Dotée d’un caractère fort et impétueux, instinctif et têtu, Amelia s’est acheté un avion, Canari, avant de le vendre pour faire un roadtrip en automobile au-travers de l’Amérique avec son Péril Jaune.
Amélia aimait étudier les possibles, repousser les limites, et se lançait constamment des défis, et battait des records. Elle écrivit des livres, édités par son mari George P. Putman, créa une ligne de vêtements, fut consultante dans une université ou encore présidente de la première organisation des femmes pilotes, la « 99 ».
Et bien sûr, elle ne pouvait pas inaperçue. Le public se passionna pour elle, dont les initiatives et prouesses étaient largement relayées par la presse.
Et notamment par Cathy White, journaliste au Herald Tribune, qui la suivit toute sa vie.
Record féminin d’altitude en 1922, première femme à traverser l’Atlantique, d’abord en tant que passagère du célèbre Charles Lindbergh en 1928, puis seule en 1932, puis le Pacifique en 1935, avant de vouloir faire le tour du monde par l’Equateur en juillet 1937.
Et que le monde perde sa trace.
"Les problèmes sont rares dans les airs. C'est toucher le sol qui est dangereux", avait-elle dit une fois.
Cette biographie romancée de Pascale Perrier et Isabelle Delorme voit s’alterner les chapitres entre les derniers moments connus (et bien sûr fictionnels ici) d’Amelia à bord de son Lockhead Electra avec son navigateur Fred Noonan, écrits à la première personne et qui font remonter ses souvenirs.
Et ceux qui racontent les recherches menées par la marine américaine, son mari, puis les multiples pistes ou rebondissements liés à une disparition aussi soudaine que tragique.
Et tous couverts par Cathy White.
Des recherches qui perdurent encore de nos jours – CLIC
Au-delà du portrait d’Amelia, se dessine une époque en transition, en mutation, que ce soit dans les transports, le rétrécissement des distances, comme dans les mœurs d’alors et la condition des femmes mais aussi politiques et diplomatiques avec le Japon, pays ennemi durant la Deuxième Guerre Mondiale, ce qui a donné lieu à bien des théories.
Pour conclure, ce récit, aussi passionnant qu’émouvant, nous dresse un portrait saisissant de cette femme, assurément inspirante.
Le plus difficile est la décision d'agir, le reste n'est que de la ténacité. Les peurs sont des tigres de papier. Vous pouvez faire tout ce que vous decidez de faire. Vous pouvez agir pour changer et contrôler votre vie; et la procédure, le processus est sa propre récompense.
Pour la petite histoire, c’est par le biais d’un manfra (manga français), City Hall (que je vous recommande d’ailleurs! - Merci Fondant pour la découverte!), que j’ai découvert Amelia Earhart, jeune femme vive et dynamique, garde du corps de Jules Verne et Arthur Conan Doyle.
J’adore ce genre de coïncidences !
Tout le monde a des océans pour voler, s'il a le cœur de le faire. Est-ce imprudent? Peut être. Mais que savent les rêves des frontières?
J'aime beaucoup cette collection "Elles ont osé!". Retrouvez aussi sur le blog:
- Greta Thunberg: Sauvons la planète! Par Elise Fontenaille
- Sarah Bernhardt, l'Indomptable, par Evelyne Morin-Rotureau
- Dorothy Counts. Affronter la haine raciale. Elise Fontenaille
- Et bientôt: Gisèle Halimi. Contre toutes les injustices. par Evelyne Morin-Rotureau
Merci à Oskar Editeur
Ce roman participe au « Petit Bac 2021» d’Enna, pour ma 1e ligne, catégorie Prénom.
Découvrez aussi l'avis de Pauline.
Ainsi que le parcours d'une autre pionnière de l'aviation, française, sous la plume de Sandrine Beau: Elise Deroche.
De Pascale Perrier, je vous ai présenté: Tu n'es pas celle que tu crois.
Belles lectures et découvertes,
Blandine
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