1917 (Film sorti en 2020)

Publié le 20 Mars 2020

1917

 

Titre original : Just Mercy

 

Réalisé par : Sam MENDES

Scénario : Sam Mendes et Kristy Wilson-Cairns

 

D’après l’expérience du grand-père de Sam Mendes, Alfred Mendes, engagé dans les fusiliers, et racontée dans le livre The Autobiography of Alfred H. Mendes 1897-1991

 

Avec George MacKay; Dean-Charles Chapman; Mark Strong; Richard Madden; Colin Firth; Benedict Cumberbatch

 

Genre : Guerre, Drame, Historique

Nationalité : Britannique, Américaine

 

Sortie américaine (en deux fois) : 25 décembre 2019 et 10 janvier 2020.

Sortie française : 15 janvier 2020

Durée : 1h59 mn

 

Film vu en VOST

 

Thèmes : Première Guerre Mondiale, Soldats britanniques, Mission, Fraternité

 

Bande annonce en VF

 

Avril 1917

 

Le deuxième bataillon du régiment Devonshire doit attaquer les Allemands à l’aube, mais la retraite de ces derniers n’est qu’un leurre, comme le prouvent des clichés aériens.

 

Pour sauver la vie de 1600 soldats britanniques, deux soldats sont désignés, les caporaux suppléants Tom Blake (Dean-Charles Chapman) et Will Schofield (George MacKay).

Le premier n’est pas choisi au hasard. Son frère, le Lieutenant Joseph Blake (Richard Madden), fait partie de ces hommes.

 

Leur mission : délivrer le contre-ordre d’annulation du Général Erinmore (Colin Firth) au Colonel Mackenzie (Benedict Cumberbatch).

 

Le seul moyen : traverser le no man’s land, les tranchées allemandes désertées (mais peut-être piégées), et rejoindre ces hommes près du village d’Ecoust-Saint-Mein (dans le Pas-de-Calais).

Le tout avant l’attaque, alors que la situation est chaotique, le terrain incertain et sûrement pas totalement acquis aux Alliés.

 

1917 = Première Guerre Mondiale = je veux voir ce film !

 

Mon petit résumé au-dessus vous a peut-être fait penser à un autre film, plus ancien et sur une autre guerre…

N’ayant ni lu le synopsis, ni vu la bande-annonce, et à peine vu l’affiche avant d’aller au cinéma, c’est devant l’écran que je l’ai constaté.

Car oui, la résonance avec Il faut sauver le soldat Ryan (1998 – mon film culte sur la guerre, l’un de mes préférés que j’ai vu et revu et…) est très forte. http://vivrelivre19.over-blog.com/2014/06/le-debarquement-de-normandie-6-juin-1944.html

 

Avec cette histoire de sauvetage et de frères bien sûr, mais aussi dans plusieurs scènes et détails du film.

La guerre peut engendrer des situations similaires, même si chacune reste unique, mais j’avoue que ces (trop grandes) ressemblances m’ont gênée.

Voici pour mon bémol très personnel.

 

Car, pour le reste, j’ai été saisie, happée ! Et au moment d’écrire ces lignes, plus d’un mois après l’avoir vu, plusieurs détails et ressentis, me viennent, alors que sur le moment, j’étais encore trop dans la comparaison.

 

Le film est tourné comme un (faux) long et unique plan-séquence, nous permettant d’être au plus près des personnages.

Avec eux, comme eux, nous traversons le no man’s land, plongeons dans les trous d’obus, avons cette terre glaireuse et collante aux brodequins et avançons la peur au ventre.

 

Cette manière de filmer nous fait vivre la guerre, nous permet de la voir et de la ressentir par leurs yeux et émotions.

Frayeur, sentiment d’urgence, soulagement, réconfort, désarroi, folie, perte des sens…

On ressent la distance parcourue, le temps qui presse, le danger latent… Les Allemands ne sont presque pas montrés, et comme les personnages, on ne les voit quasi pas. Cela crée un sentiment de tension, d’oppression qui nous lie aux personnages.

 

Historiquement, le film est plutôt réaliste.

Uniformes, décors, lieux de l’action, imagerie collective.

L’opération Alberich allemande prévoyait bien un repli stratégique des troupes le long de la ligne Hindenburg (système de fortifications construit par les Allemands s’étirant sur environ 160 km, de Lens à Soissons) entre février et mars 1917.

 

 

Certaines scènes sont hyper réalistes quand d’autres nous laissent dans la confusion, dans l’interrogation, dans un temps suspendu… Telles cette course, de nuit, dans les décombres d’une ville illuminées par des fusées (lancées par qui ?) ou ce chant entonné par un soldat britannique en bordure de forêt et écouté par plusieurs dizaines d’autres, impassibles, calmes, mélancoliques…

Mais ce film est aussi celui de notre époque et de la manière dont on perçoit la Grande Guerre et ce qu’il en reste.

 

Quant à l’absurdité de la guerre ? La ressent-on ? Oui !

Par les ordres donnés puis les contrordres à transmettre tout aussi vite voire même encore plus vite ; par ce genre de missions suicides dans lesquelles des soldats qui ont « quelque chose/quelqu’un à perdre » sont utilisés ; car certains soldats, gradés ou non, se complaisent dans ces situations où seule la barbarie semble gagner…Mais le film nous envoie à leur humanité, à notre humanité.

 

Le jeu des acteurs y est, bien sûr, pour beaucoup.

Il y a des acteurs connus, et que l’on voit très peu, mais qui donnent une certaine crédibilité certaine à ce film. Ainsi laissent-ils toute la place à Dean-Charles Chapman (qui a joué Tomen dans Game of Thrones) et plus encore à George MacKay (que je ne connaissais pas) pour le porter et l’incarner.

 

 

Sam Mendes dit de George MacKay (à gauche): Il est « peu désuet, avec certaines valeurs, un sens de l’honneur, une dignité, un héroïsme d’une autre époque. Il a un physique intemporel ». Il était si investi dans son rôle qu’il a insisté pour exécuter lui-même la plupart des cascades. Source

 

Un film à voir et à revoir pour l’apprécier encore davantage, servi par une très belle bande-originale – CLIC.

Il participe à mon Challenge autour de la Première Guerre Mondiale, « De 14-18 à nous ».

 

Pour aller plus loin, lisez cet article très complet - CLIC

Nathalie aussi a beaucoup aimé - CLIC

 

Belles lectures et découvertes !

Blandine.

 

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l’expérience du grand-père de Sam Mendes,
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