Au Ghetto de Varsovie nous avons combattu avec Marek Edelman. Eric SIMARD – 2018 (Dès 12 ans)

Publié le 14 Janvier 2020

Au Ghetto de Varsovie

Nous avons combattu

avec

Marek Edelman

 

Eric SIMARD

 

Oskar Editeur, novembre 2018

72 pages

 

Dès 12 ans

 

Thèmes : Hommage, Pologne, Ghetto de Varsovie, Shoah, Deuxième Guerre Mondiale

 

Lecture Commune avec Nathalie

 

Source: Wikipédia

 

Marek Edelman, né le 1er janvier 1919 et mort le 2 octobre 2009, orphelin à 14 ans, était un militant actif dans la lutte contre les injustices, oppressions, et la montée de l’antisémitisme en Pologne.

Membre actif du Bund, Union générale (et socialiste) des travailleurs juifs, résistant de la première heure face à l’envahisseur nazi, il fut l’un des dirigeants de l’insurrection du Ghetto de Varsovie en 1943 (et qui est l’objet de ce livre) dont il réchappa de justesse avant de continuer la lutte.

 

Après la guerre et toujours engagé contre toutes les formes d’oppression jusqu’à sa mort, il exerça le métier de cardiologue, refusa de participer aux commémorations officielles préférant faire un « pèlerinage », chaque 19 avril, parcourant les rues menant à l’ancien Ghetto, avant de se recueillir devant le monument dédié aux combattants du Ghetto.

Source: va nu pied

Le Ghetto de Varsovie fut érigé au centre de Varsovie en 1940, entouré d’un mur haut de 3 mètres et de 18 km de long, enfermant tous les Juifs de la ville, soit jusqu’à presque 400.000 personnes. 40% de la population de la ville dans seulement 8% de sa superficie, qui n’allait pas cesser de se réduire…

 

Entre le 19 avril et le 16 mai 1943, ses occupants s’insurgèrent mais le nombre et l’armement des Nazis eurent raison d’eux.

Marek Edelman est l’un des rares survivants.

Il avait 24 ans.

 

Ce livre souhaite lui rendre hommage.

 

Eric Simard a fait le choix de faire parler des gens de tout âge, sexe ou condition sociale qui l’ont côtoyé de près ou de loin avant ou durant l’Insurrection.

Ce ne sont pas des vrais témoignages. Eric Simard les imagine à partir de faits et documents réels. C’est pourquoi, pour beaucoup, il peut nous révéler ce qu’il est advenu d’eux pendant ou après la guerre.

 

Majus Nowogrodzki ; Rutka Grynspan ; Henoch Rus ; Une jeune fille de l’Umschlagplatz ; Estusia Lifszy ; Un coiffeur ; Zosia Fajgele Goldblat ; Abraham Blum ; Samek Kostrynski ; Boruch Pelc ; Deda Tenenbaum ; Bernard Goldstein ; Une mère ; Une petite fille ; L’imprimeur Zyferman ; Michal Klepfisz ; Pnina Grynszpan-frymer ; Zalman Friedrich ; Mordechaï Anielewicz ; David Hochberg ; W. Rozowski ; Celina Lubetkin et « Antek » Yitzhak Zuckerman.

En leur faisant raconter Marek Edelman, Eric Simard, d’une certaine manière leur rend aussi hommage, à eux qui sont restés dans l’ombre.

 

Vingt-deux personnes, certaines nommées, d’autres pas, qui nous racontent leur rencontre, la manière dont il les a sauvées ou leur relation avec lui, sur trois pages maximum.

 

Une présentation sobre, un style est lapidaire.

Pas de place pour le pathos, à peine pour l’émotion. C’est peut-être aussi bien vu la dureté de ce qui nous est raconté.

Je le regardais se débattre avec ses souvenirs de combattant impuissant.

Une jeune fille de l’Umschlagplatz.

Mais l’on retient que Marek Edleman était un homme courageux, déterminé, généreux, débrouillard, audacieux, ennuyé lorsqu’il ne pouvait pas aider, et qu’il n’était pas doué pour le vélo.

Ainsi se mêlent des détails infimes, des détails intimes, des détails historiques.

Et ils nous racontent aussi comment était la vie dans le Ghetto.

Avec des récits incroyables, telles ces histoires d’amour – formes de résistance.

L’incrédulité, le déni, face à ce qui est trop grand, trop affreux pour être vrai : la déportation.

Et des récits terribles, jusque dans la mort.

Un jour je me suis assise et je me suis endormie pour toujours. Des passants m’ont retiré mon petit manteau, mes chaussures, ma chemisette. Plus tard, on a hissé mon cadavre dans la charrette. Voilà, c’est tout.

Une petite fille

Un livre à la très belle couverture mosaïque (certaines photographies ne devraient pas vous être inconnues).

Un livre que j’ai lu en faisant des pauses. Parce que dur et pour ne pas « noyer » les paroles des uns dans celles des autres.

Un livre à lire pour apprendre, connaître et ne pas oublier.

 

Qu’en a pensé Nathalie ? Allons lire son avis !

Ce livre participe au « Petit Bac 2020 » d’Enna pour ma 1e ligne, catégorie Personne Célèbre.

 

 

Je vous ai présenté quelques autres livres sur le Ghetto de Varsovie :

 

Belles lectures et découvertes,

Blandine

 

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N
Il me tente tellement, mais qu'il doit être difficile à lire...<br /> Merci pour la découverte, Blandine !
Répondre
B
La forme atténue je trouve... Elle nous immerge tout en nous laissant à distance.<br /> Bonne soirée Nancy!
N
On a eu un peu le même ressenti... On a même une phrase quasi identique !!
Répondre
B
Ah oui?! C'est dire! Au-delà de la forme, ce roman m'a permis de découvrir Marek Edelman, et forcément, j'aime!