En enfer avec Dante. Michael MEIER – 2015 (BD)

Publié le 22 Mai 2019

En enfer avec Dante

 

Librement inspiré de l’œuvre de Dante ALIGHIERI, La Divine Comédie

 

Michael MEIER

Traduit de l’allemand par Emmanuel GROS

 

Editions Casterman, mai 2015

 

136 pages

 

Thèmes : Adaptation, Enfer, Bien/Mal, Humour

Dante, un hipster quadra en pleine crise existentielle, s’égare dans une sombre forêt symbole de notre société de consommation.
Guidé par son chacal Virgile, il doit traverser les 9 cercles de l'enfer avant de rencontrer le big boss, le prince des ténèbres en personne !

Quatrième de couverture

La Divine Comédie, je l’ai lue par petits bouts, et pas en entier, en cours de littérature italienne à la fac… donc il y a un petit moment. Et je ne m’en souviens que vaguement.

Cette présentation originale de la première partie de cette œuvre classique et le parallèle évoqué avec notre société actuelle (comme métaphore de l’Enfer) et l'errance de l’individu, m’ont plu et rendue curieuse.

D’autant que l’objet-livre est attractif  avec son format à l’italienne, ses pages épaisses et sa postface.

*

Nous voici donc avec Dante, un quadra blond et barbu, désabusé mais impulsif, en marcel blanc, pantalon et chaussures noirs, sac à dos rouge (qu’il perdra bien vite), paumé dans une forêt obscure (allégorie du péché), alpagué par d’étranges créatures, puis appelé par un chacal rouge, réincarnation du poète Virgile (et qui me fait penser au Renard dans Le Petit Prince), qui aide les défunts dans l’au-delà, et envoyé par Béatrice, sa Belle.

Sauf que Dante n’est pas mort… Ce qui lui vaudra quelques (mauvaises) surprises.

Le Mal parvient toujours à rejoindre la surface !

A leurs côtés, nous allons traverser les neuf niveaux de l’Enfer, croiser les différents types de personnages qui les peuplent : des louches, des sinistres (tels Pinochet ou Hitler), des contemporains (Berlusconi qui semble être très à l’aise dans cet environnement), des noms symboles de consommation (tel Lu Witong)…

Michael Meier a aussi laissé des personnages de l’œuvre originale, comme Charon le Passeur d’âmes, Chiron le Centaure, Géryon le dragon et mentionne plusieurs endroits comme le Styx, le Cocyte…

A chaque fois ça me choque de voir la cruauté qui règne en Enfer!

Refuser toute forme d’humanité à quelqu’un, c’est vraiment la pire des punitions.

A tout cela, en jouant la carte de l’humour, il a ajouté des expressions ou jeux de mots, plusieurs éléments, graphiques ou non, de culture populaire contemporaine (Wifi, Lucky Luke, Harry Potter, K2000, Mikose pour les glaces Miko, etc.) mais aussi anciennes (le chacal pour Anubis, dieu des morts de l’Egypte antique), ou des possibles dangers actuels (énergie nucléaire, déchets radioactifs, omniprésence des médias).

 

Malheureusement, cet album, ambitieux dans son projet, fait tout de même de belles longueurs et quelques facilités, frisant l’ennui.

Et le dessin, assez monotone (avec quelques exceptions) et dans des couleurs et représentations attendues (rouge, sang, vapeurs, ombres, personnages cornus,…) les accentue.

 

Mais au moins, pourrais-je me dire que j'ai "lu"  et que je connais ce premier livre de la Divine Comédie!

En enfer avec Dante. Michael MEIER – 2015 (BD)
En enfer avec Dante. Michael MEIER – 2015 (BD)
En enfer avec Dante. Michael MEIER – 2015 (BD)
En enfer avec Dante. Michael MEIER – 2015 (BD)

Il participe au RDV BD de la semaine, aujourd’hui chez Stéphie (CLIC); au « Mois italien » de Martine ; à notre Challenge « Cette année, je relis des classiques » avec Nathalie ; au « Petit Bac 2019 » d’Enna, pour ma 7e ligne, catégorie Lieu ; ainsi qu’à l’Objectif PAL d’Antigone.

 

 

 

Belles lectures et découvertes,

Blandine

 

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Commenter cet article
B
le sujet comme le dessin ne me font pas très envie... je passe.
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F
Je ne sais pas... je ne suis pas particulièrement intéressée par l'oeuvre originale et tes bémols me refroidissent :-)
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B
Je comprends ;-)
A
Tes bémols me refroidissent un peu, sinon j'étais plutôt partante. Mes ados aiment beaucoup la série "Lucifer" sur Netflix. L'album me fait penser à ça.
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B
Je ne connais pas Lucifer, donc je ne peux pas te dire s'il s'en rapproche...
M
Ce n'est pas pour moi... et ton billet conforte mon ressenti.
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B
Ravie alors ^^
C
Je n'y connais rien à Dante, mais tes gros bémols ne me donnent pas envie d'ouvrir cet album...
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B
ça aurait pourtant été une bonne approche...
A
Très peu pour moi...
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B
;-)
J
Tu manques d'enthousiasme pour que je me précipite sur cet album ;)
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B
C'est le mot ;-)
S
A voir si je la croise car le dessin ne m'emballe pas des masses ;)
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B
Je te le souhaite, tu te feras ta propre idée comme ça
N
Sacré pari d'adapter La divine comédie en BD...! Pas du tout convaincue par le traitement graphique non plus par contre, dommage...
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B
Voilà, dommage
E
bon, ben, je n'étais pas tentée dès le départ et quand tu parles d'ennui (et les dessins) ... je sais que je ne le lirai pas ;-)
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B
Pas de regrets alors ;-)
L
arf... je passe!
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B
Sans problème^^
S
Oh si on frise l'ennui, je passe mon chemin sans regret ! ;)
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B
L'idée est intéressante, et par certains aspects réussie, mais trop... c'est trop!
N
Ah zut... Ça commençait bien mais la fin de ton billet m'a refroidi... Le format à l'italienne ce n'est pas courant pour une bd !!
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B
Exactement!