Un Havre de paix. Stanislas PETROSKY - 2018
Publié le 8 Juillet 2018
Un Havre de paix
Stanislas PETROSKY
French Pulp Editions, collection "L'Embaumeur", avril 2018
160 pages
Thèmes : Prison, Infiltration, Meurtre, Enquête
Joli jeu de mots que ce titre qui nous entraîne au Havre et dans ses environs pour une enquête détonante, aux frontières de la légalité, avec des actions dignes de films américains !
Luc Mandoline, thanatopracteur et ancien légionnaire, surnommé "L'Embaumeur", a remplacé son collègue du Havre pour deux semaines.
Alors que son astreinte se termine, il reçoit un coup de fil de son ami Maxime Claneboo, flic à Paris qui lui demande de se rendre manu militari au centre pénitentiaire du Havre. Un détenu se serait pendu... mais il ne s'agit pas de n'importe qui ! William Petit était un flic infiltré qui devait soutirer des informations à son co-détenu, Hamed Balkhar surnommé Le Turc, en vue de l'inculper du meurtre, précédé de supplices, d'une ado de 15 ans à Paris.
Si l’homme est connu des services de police, ça a toujours été pour des faits mineurs, encourant des peines ridicules, bien que tous sachent qu'il trempe dans des affaires de plus grosse envergure.
Très vite, les soupçons de Luc se confirment, William a été assassiné. A lui de passer outre les évidences et de déterminer avec quoi et comment, puis de faire tomber le ou les coupables.
Pour l'aider, il fait appel à deux de ses amis, Alexandre, hacker, et Sullivan, ancien légo comme lui.
Le duo, sur le terrain, ne fait pas dans la dentelle, d'autant que Max leur a donné carte blanche : des méthodes musclées, du matériel de pro, militaire, un langage fleuri, de l'humour...
Cette enquête de l'Embaumeur est un régal à lire, avec moult rebondissements et péripéties qui partent d'un huis-clos, enfin semble-t-il, pour s'ouvrir sur quelque chose de bien plus vaste.
Au-delà de cette intrigue, le roman pose aussi une réflexion sur l’enfermement.
Je ne vais pas jouer les démagogues, ni plaindre les mecs qui sont en taule, s’ils sont là, c’est qu’il y a une raison. Non, ce qui m’énerve quand je vois ça, c’est le bon con de prolo qui croit que les taulards vivent comme des nababs, avec écran plat et tout loisir à profusion. Je pense que beaucoup serait à revoir dans le système pénitentiaire, non pas que je sois pour un laxisme face aux conneries de son prochain, mais je fais partie de ceux qui pensent que la peine d’enfermement telle qu’elle est à l’heure actuelle en France enfonce encore plus le délinquant vers le banditisme.
J’ai beaucoup aimé retrouver dans ce polar des références et des noms d’auteurs publiés chez Pulp Editions, mon deuxième lu chez eux après Les gens sérieux ne se marient pas à Vegas de Serguei Dounovetz ; et qui confirme mon attrait pour leur catalogue…décalé
Merci à French Pulp Editions
Ce polar participe au « Petit Bac 2018 » d’Enna pour ma 9e ligne, catégorie Lieu.
Belles lectures et découvertes,
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