Mes vies à l'envers. Maxime FONTAINE – 2018 (Dès 14 ans)
Publié le 6 Juillet 2018
Mes vies à l'envers
Maxime FONTAINE
Editions Gulf Stream, collection « Échos », mai 2018
352 pages
Dès 14 ans
Thèmes : Mort, réincarnation/filiation, Histoire, Sciences, Quête identitaire, Fantastique
Quel est le lien entre un lycéen du XXIe siècle, un soldat allemand de la Première Guerre mondiale, un jeune esclave noir portugais et un jeune Indien du XVIIIe siècle, une vieille japonaise, cheffe de clan, du XVIIe siècle, et un alchimiste italien du XVIe siècle ?
A priori aucun.
Et pourtant, tous sont un seul…
*****
Yohann Massart, lycéen, est assassiné par trois personnes masquées qui profèrent de bien mystérieuses paroles.
Alors que la vie s'échappe de son corps, il reconnaît la voix de l’une d’entre elles… C’est celle de Léa, sa petite amie. Pourquoi le tue-t-elle, pourquoi cette mise en scène ?
Mais Yohann ne meurt pas.
Et il se réveille, le visage dans la boue, dans un corps qui n'est pas le sien, dans une époque qui n’est pas la sienne. Il est un soldat allemand de la Première Guerre mondiale situé quelque part vers Verdun. Après le choc, il décide de rejoindre sa Bretagne natale, non sans encombres, et sans trop savoir ni pourquoi ni que faire.
Mais là-bas, trois personnes masquées le tuent en proférant les mêmes mystérieuses paroles et qui le nomment « l’Adversaire ».
Et Yohann se retrouve alors dans le corps d'un garçonnet noir, embarqué sur un navire négrier portugais, avant de devenir un jeune indien très doué au combat, puis de renaître dans le corps décharné d'une centenaire japonaise (ce qui donne lieu à des descriptions et réflexions vraiment très drôles – malgré la situation !).
Yohann comprend qu'il remonte le passé au-travers des corps qui ont été le sien au fil du temps et apprend à découvrir ceux qui le tuent, et pourquoi.
Chacun naît, vit, puis meurt. Quiconque troublerait ces lois immuables devrait se trouver puni…
Dans sa quête, Yohann n’est pas seul et peut compter sur l’aide de soutiens aussi divers que précieux.
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J’ai adoré ce roman ado fantastique, d’autant qu’il s'inscrit dans un fort contexte historique.
Il y a certes quelques longueurs, dues à des répétitions et remises en contexte, mais l'idée de cette remontée dans le temps est géniale et le rebondissement, et même les rebondissements, le rendent haletant, jusqu’à la tournure finale !
Maxime Fontaine a construit une intrigue qui nous manipule et balade quelque peu. Et c’est très bien.
Les personnages, leurs rôles et motivations ne sont pas figés, notre empathie à leur égard évolue et surtout, il nous pousse à réfléchir (ou entamer une réflexion) sur le passage du temps, la Mort et nos identités.
Sommes-nous « un rien venu d’un rien » ?
Ou au contraire, notre esprit voyage-t-il au-travers de différentes enveloppes corporelles a priori ignorantes et indépendantes des existences précédentes ?
Il pose la question de la filiation, du métissage des populations, de la connaissance du Soi et de l’intrusion de la science (ce qui n’est pas nouveau mais qui prend une place et un rôle de plus en plus prégnants) et de ses possibles dans nos vies, sous l’angle du naturel, de l’immuable et de l’éthique.
En bref, Mes vies à l’envers, c’est :
Une quête identitaire
De l’aventure
Du suspense
De l’Histoire
De l’humour
Un roman qu’on lit avidement jusqu’à la dernière page
Merci aux Editions Gulf Stream
Ce roman participe au Challenge « Petit Bac 2018 » d’Enna, pour ma 7e ligne, catégorie Passage du temps.
Belles lectures et découvertes,
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