Les gens sérieux ne se marient pas à Vegas. Serguei DOUNOVETZ - 2017

Publié le 29 Juillet 2018

Les gens sérieux ne se marient pas à Vegas

 

Serguei DOUNOVETZ

French Pulp Editions, octobre 2017

304 pages

 

Thèmes : Etats-Unis, vengeance, amour, identité, fantastique

 

 

Rock n'roll, drogues, amour, morts, Indiens, western, saloons, sexe, show business, chantage, vampirisme, vengeance sont au menu de ce polar déjanté, qui nous entraîne tambour battant aux Etats-Unis, au Texas à Justicebourg et à Polar (noms improbables mais ô combien descriptifs!), à la fin des années 70, puis 25 ans plus tard.

 

Abel, la vingtaine, guitariste dans le groupe de Rock Les Maîtres Nageurs qu’il forme avec son meilleur pote Patchwork, voit sa « belle » carrière s’envoler en fumée suite au shoot fatal de son leader dans les veines.

L’esprit dépité et plus qu’embrumé par la drogue, il vole le corbillard dans l’idée de faire parler le cadavre sur ses intentions.

Alors qu’il le secoue en tous sens, un scooter s’arrête, chevauché par son amour de jeunesse, Candie.

Tous deux décident alors de faire une photo avec la dépouille, le cercueil, le paysage avec rivière et un don certain pour la mise en scène, bien que non calculé.

Mais la belle se fait tirer dessus par un motard et l’eau se teinte de rouge.

 

Dans le même temps, à Justicebourg, le propriétaire du Cactus Rose, le saloon du coin, se fait buter par Formica, un loser pas assez pris au sérieux et qui se sauve.

 

Vingt-cinq ans plus tard, le décor n’a quasi pas changé, le Cactus est devenu mauve, le shérif au-dessus des lois vient de se faire tuer.

On fait connaissance avec le shérif-adjoint Booble (qui brigue le poste et collectionne les épaves), Jeff Tardy (un producteur véreux) et la Tante Kromeski (cartomancienne, qui prédit le retour de la Malédiction).

Abel et Formica se retrouvent au Saloon. Le premier est devenu manager et veut produire le coup du siècle avec son groupe Exotic Lizard, composé de rockeuses pulpeuses en bikini. Le second est hacker, pirate, chasseur particulier et accessoirement joueur de poker en ligne.

Abel avait consciencieusement analysé les tendances des dernières années : faire du vent pour être dans le vent, faire du rien avec rien et finir par être adulé en n'étant rien.

En parallèle, une femme est recueillie dans le désert par Ours Vigilant qui s’occupe d’elle, mais elle est contrainte de céder à un odieux chantage…

 

L’ambiance est crapuleuse, sordide, enfumée et musicale. Les références sont nombreuses, le rythme haletant, pour boucler la boucle et explorer les notions d’identité et de prédestination.

Chaque chapitre alterne les personnages principaux que sont Abel et Formica, puis Abel et la femme sauvée du désert dans la seconde partie.

 

J’ai dévoré ce polar dont la signification du titre ne se dévoile qu’à la toute dernière phrase !

N.B. : J’adore la couverture !

 

Merci à French Pulp Editions ainsi qu’à Masse Critique de Babelio pour ce super moment de lecture !

 

Ce polar participe au "Petit Bac 2018" d'Enna pour ma 10e ligne, catégorie Lieu.

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