L'ours qui jouait du piano. David LITCHFIELD – 2016 (Dès 5 ans)
Publié le 17 Avril 2018
L'ours qui jouait du piano
Texte et illustrations de David LITCHFIELD
Editions Belin Jeunesse, janvier 2016
Dès 5 ans
Notions abordées : Animaux, Famille, Amitié, Musique, Rêve
Au centre d'une clairière, se dresse un étrange objet. Il doit être là depuis un moment car quelques débris végétaux le recouvrent.
Intrigué, un Ourson s'approche, pose une patte sur les touches blanches, un son retentit. L’Ourson est effrayé...
Mais la tentation est trop grande et chaque jour l’Ourson revient et apprivoise l’objet... Jusqu'à en faire sortir de belles et douces mélodies.
L’Ourson, devenu grand, envoûte par sa musique la forêt sa famille et ses amis. Alors qu'il joue, un père et sa fille, se promenant dans la forêt, l’entendent.
Tu es un merveilleux pianiste ! » s’écrient-ils.
L’Ours apprend enfin le nom de cette chose étrange : un piano !
« Viens avec nous ! dit la petite fille.
En ville, tu joueras devant des centaines de personnes.
Ce sera formidable, tu verras. Tes poils se dresseront sur tes bras ! »
Ils arrivent à le convaincre d'embarquer avec eux pour une nouvelle vie, Broadway, la célébrité, le succès...
Et effectivement, le public se presse pour le voir, l'écouter, l'applaudir.
Les journaux se l'arrachent, les ventes de disques explosent mais... l'Ours est-il vraiment heureux?
Son air mélancolique ne le suggère pas.
Si bien sûr, jouer pour tout ce monde est chose gratifiante, l’essentiel lui manque et il décide d’aller le (re)trouver.
Il s’assoit derrière son piano et il joue de tout son cœur pour le plus grand des publics : SES AMIS.
Je dirais même, et surtout, le plus IMPORTANT des publics !
Voici un album très doux sur la notoriété, les rêves, l'accomplissement personnel, nos racines et la crainte de les oublier/trahir.
L'Ours a, dans sa nouvelle vie en ville, tout ce dont il pourrait rêver dans mais elle ne lui convient pas, quelque chose manque. Et il sait bien, qu’au fond, tout cela n'est qu'éphémère... Qu’une mode, une star, en éclipse une autre.
Le texte est très doux, très poétique et les illustrations l’accompagnent à merveille. Elles sont colorées, lumineuses, mais en gardant toujours un petit je-ne-sais-quoi de spleenétique.
Leur cadrage est aussi très intéressant, et peut rappeler celui de la BD.
Un album qui a ravi mon 6 ans !
Il participe aux Prix des Incorruptibles 2017-2018, sélection CP, ainsi qu’au Challenge « Je lis aussi des albums 2018 » de Sophie Hérisson (29/60) et au « Petit Bac 2018 » d’Enna pour ma 2e ligne, catégorie Art.
Découvrez l’avis de Lylou ;
Belles lectures et découvertes,
Blandine
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