L'atelier des souvenirs. Anne IDOUX-THIVET - 2018
Publié le 11 Février 2018
L'atelier des souvenirs
Anne IDOUX-THIVET
Editions Michel Lafon, janvier 2018
352 pages
Thèmes : Ecriture, Transmission intergénérationnelle, Mémoire, Famille, Amitié, Amour
Pour accompagner mon billet, je vous propose un peu de musique, celle qui anime ce roman feel-good !
Dvořák / String Quartet No. 12 in F major, Op. 96 "American" (Cleveland Quartet)
Antonín Dvořák (1841-1904) String Quartet No. 12 in F major, Op. 96, B. 179 "American" (1893) 00:00 - Allegro ma non troppo 09:08 - Lento 16:14 - Molto vivace 20:00 - Finale. Vivace ma non tropp...
Alice Bonvillet rêvait d'être chercheuse et professeure en sociologie dans le supérieur et a donc fait les études pour.
Malheureusement, aucun emploi ne se profile à l'horizon et elle se refuse de faire comme certaines de ses amies qui ont accepté d'être professeures au collège.
Revenue dans la Meuse, elle habite la maison de feu sa grand-mère, Marguerite, et vient de se lancer, un peu sur un coup de tête, mais surtout pour faire quelque chose de sa vie, dans l’auto-entreprenariat.
Son idée ? Animer des ateliers d’écriture.
Son public ? Les maisons de retraire.
Sur les 36 du département, deux ont répondu, et dix p'tits vieux se sont inscrits.
Et c’est ainsi que nous faisons connaissance avec Suzanne, Pierre, Georges, Marie, Marthe et Germaine dans la maison des Mirabelliers à Commercy ; et avec Jeanne, Elisabeth, François et Lucien de l’EHPAD Saint-Joseph de Saint-Mihiel.
Avec eux, il y a aussi la pimpante Chloé, ergothérapeute qui officie dans ces deux endroits ; Julien, aide-soignant à Saint-Joseph ; Sabine, Mme Le Maire de Saint-Mihiel et fille de Lucien ; Antoine Martin, féru de musique classique et luthier installé aux Etats-Unis ; et des enfants, dont Lilou et Samira, car Alice, forte de son succès, se voit proposer la tenue de TAPS (Temps d’Activité PériScolaire) à l’école primaire de Saint-Mihiel.
Alice met donc sur pied différents types d’ateliers d’écriture à partir de différents supports : mots ; images, projets, courriers….
Et dans lesquels les souvenirs occupent une place prépondérante… et pas seulement pour ceux que l’on croit !
Elle arrive même à se faire se rencontrer ces trois publics !
Bien vite, une tendre complicité unit les retraités à Alice, qu’ils jugent gentille, agréable mais comme éteinte.
Et ils estiment que le remède qu’il lui faut est l’amour.
Mais si le diagnostic des dix retraités est le même, la manière de l’y amener diverge entre les deux maisons… C’est que, bien sûr, ils n’ont pas forcément les mêmes renseignements.
Commencent alors pour eux une enquête, l’Alice Project, qui les conduit, par procuration, en Italie et aux Etats-Unis, en passant par Paris.
On le savait depuis le début, rappela Suzanne.
Nous nous sommes mis à enquêter sur la base de bien maigres spéculations ! Soyons honnêtes, ce que nous recherchons vraiment, c’est le « désennui ». Nous prenons plaisir à évoquer nos souvenirs, mais nous avons aussi besoin d’envisager un avenir. Notre Alice Project, c’est excitant. Voilà la vérité. Nous le faisons autant pour nous que pour elle…
La petite communauté l’écoutait en observant un silence presque coupable.
-Dès lors, poursuivit Suzanne, pourquoi ne pas continuer ? Nous passerons pour de gentils originaux auprès de tous ces luthiers. Ils seront indulgents, car ils comprendront que nous sommes vieux. Que voulez-vous ! Le grand-âge s’accompagne de quelques privilèges…
Les chapitres, réunis en plusieurs parties, alternent entre les ateliers d’écriture, ceux du point de vue d’Alice, l’« enquête », et des clins d’œil à des projets/entreprises existant réellement de par le monde (Le Club di Giulietta / Le Madeleine Project…). Et ça, j’adore !
Ceci offre beaucoup de rythme, de vivacité et d’émotions à ce (premier) roman tendre, parfois farfelu, triste ou tendu, car le temps est aussi compté…
J’ai vraiment passé un très bon moment de lecture auprès de ces p’tits vieux aux caractères si différents mais attachants et généreux, auprès de leurs craintes et espoirs, malgré les maux de la vieillesse.
Merci aux Editions Michel Lafon
Maël aussi a beaucoup aimé ce roman.
Il participe au « Petit Bac 2018 » d’Enna, pour ma 1e ligne, catégorie Lieu.
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