Les quatre saisons de l'été. Grégoire DELACOURT - 2016
Publié le 3 Septembre 2017

Les quatre saisons de l'été
Grégoire DELACOURT
Editions Le Livre de Poche, mai 2016
288 pages.
Thèmes : Eté, amour, adolescence, vieillesse, famille, fleurs.
L'an dernier, j'avais découvert et adoré l’écriture de Grégoire Delacourt avec On ne voyait que le bonheur. Il avait su me tenir au cœur et plusieurs des aspects de ce roman m’avait fortement fait écho.
Dans la foulée, j’avais donc acheté ce titre, Les quatre saisons de l’été, en prévision de cet été 2017, conditionnée par le titre, je l’avoue et cette belle couverture estivale.
Mais avec peut-être/certainement trop d’attentes…
Cet été-là, Cabrel chantait « Hors Saison »
et tout le monde chantait Cabrel.
C’était en 1999. Le roman est empreint de cette chanson dont le texte est repris ça et là dans les pages.
Ce même été pour lequel, Paco Rabanne avait prédit la fin du monde pour le 11 août, jour de l’éclipse. CLIC
Vous en souvenez-vous ?
Vous souvenez-vous de ce que vous faisiez cet été-là ? Où vous étiez ? Moi oui. Bref.
C’est dans ce contexte et aux abords ou sur la plage du Touquet que Grégoire Delacourt a choisi de placer ses personnages. Comme aux quatre saisons de la vie, il y a des adolescents, jeunes, vieux, seuls, en couple, amoureux ou âmes seules…
Entre leurs désirs, leurs craintes, leurs souvenirs, leurs situations, il a posé ses mots.
Tous se croisent et s’entrecroisent, chacun résonne chez les autres.
L’été comme saison de l’amour, de la joie, des découvertes, des débuts… Mais pour qu’il y ait des débuts, il faut qu’il y ait des fins…
Quatre saisons d'une histoire d'amour.
Quatre nouvelles, toutes titrées du nom d’une fleur. Fil conducteur et lien ténu entre chacune. Leurs couleurs, leurs symboliques…
Pimprenelle pour une jeune fille, Victoire, belle comme un astre, auquel se brûle notre narrateur. Elle est son tout, il n’est qu’un moment. Il est à la fois impatient, enfant et poète. Elle, a des désirs trop adultes, elle veut aller plus vite, plus loin, trop loin.
Eugénie Guinoisseau pour une trentenaire, mère célibataire qui fait le compte de sa vie et des hommes trop vite partis… Elle repense à son amour adolescent, connu ici-même il y a si longtemps semble-t-il.
Pourtant, elle n’est pas là par hasard.
Jacinthe est le récit d’une femme de 55 ans. Elle se rend seule, ou pas, au Touquet. Elle fait le compte de sa vie et envie ces deux p’tits vieux si unis, encore si amoureux.
Elle ne se sent plus désirée par son mari, à peine aimée, est nostalgique de ses fils si vite grandis.
Ce séjour au Touquet, c’est pour se retrouver, pour s’échapper, pour être une autre. C’est une sorte de jeu.
Rose est la nouvelle qui m’a violemment émue.
Elle nous raconte une femme au prénom éponyme. Sa rencontre avec son mari, Pierre, durant la guerre, leur vie à deux, leur fille Jeanne, leur décision.
Nous avons traversé ce très long demi-siècle ensemble.
Nous nous sommes rencontrés dans la clarté aveuglante d’une mine enfouie sur cette plage, et nous avons décidé de nous effacer dans l’obscurité glacée de cette même plage. Tout à l’heure il y aura un feu d’artifice.
Et la mer boira nos larmes.
Sur ces quatre nouvelles, la dernière m’a bouleversée, j’ai trouvé la première à la fois si idéalisée et si vraie, mais la deuxième et, surtout, la troisième m’ont ennuyée. Leur lecture m’a semblé longue.
Et pourtant, je ne doute pas que ces sentiments puissent être inversés chez quelqu’un d’autre.
Cette édition s'enrichit d'une préface de l'auteur qui nous raconte l'un de ses étés et son souvenir rappelé plusieurs décennies plus tard. C'est ce qui a donné naissance à ce livre. Une histoire que j'ai beaucoup aomée.
C'est dommage pour moi mais je compte bien lire d'autres romans de Grégoire Delacourt. Et pourquoi pas celui recommandé par Laurette CLIC ?!
Ce roman faisait partie de mon Objectif Lecture d’Août.

Belles lectures et découvertes,
Blandine.
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