Crimes parfaits. Ricardo STRAFACCE - 2016

Publié le 12 Février 2017

Crimes parfaits

Ricardo STRAFACCE

Éditions Zinnia, août 2016.

166 pages.

Thèmes : Football, amour, famille, Argentine, Italie, Mafia, crimes, manipulations, humour.

 

Tout commence à Buenos Aitres lorsque deux bimbos jumelles et amantes de 18 ans et à l'historie familiale aussi insolite qu'horrifiante, sortent en parallèle avec, pour l'une Socorro, un homme d'affaires aussi imbus que nul (Buby Castrale) et pour l'autre Pilar, un piètre footballeur de troisième division, qui veut "faire la diff' sur le plan économique" et jouer en Europe (J-P Begoni, surnommé El Plumita).

La rencontre de ses quatre personnages va nous entraîner en Italie, où Castrale a de la famille près de Naples, et donc (oui c'est presque une suite logique) dans la Camorra. Cette dernière a créé une société foncière qui investit dans le club de foot local. Le Pugnataro, en 3e division. Il ne lui sert qu’à blanchir de l’argent, car on peut y dépenser des sommes astronomiques sans avoir à se donner la peine de fournir trop d’explications.

Une vidéo truquée qui dupe Castrale et son cousin Renzo et le club recrute El Plumita pour la modique somme de 20 millions d'euros, alors qu’il ne les vaut bien sûr pas du tout.

Et cela se voit bien vite ! Résultats insignifiants, c'est à dire pas meilleurs, mais heureusement pas pires que ceux des autres joueurs, et le fisc demande des comptes.

La Société demande alors au rédacteur en chef du journal local d'inventer une vérité pour faire de Begoni une star. C'est chose faite et bientôt, une nouvelle conception du football a cours sur les terrains de la troisième division.

Une semaine plus tard, le premier papier du Croate, qu’il avait intitulé « Du jeu sans le ballon : contributions tactiques pour un football en transformation », était prêt. D’Amico reçut l’article et bien qu’il n’y comprît pas grand-chose, en fit l’édito du journal à paraître – il avait choisi Mogu, les dés étaient jetés, et de plus, il n’avait pas d’autre cheval sur lequel miser.
L’article, qui prétextait faire l’analyse – en réalité, il faisait exactement l’inverse – des performances du champion fraichement recruté par le Pugnataro, affirmait que dans le football moderne, la possession du ballon perdait peu à peu de son importance au profit des déplacements tactiques, qui influaient sur l’issue d’un match de façon de plus en plus déterminante. Le jeu de J-P Begoni – poursuivait le Croate -, dont le chroniqueur avait suivi les entraînements avec un intérêt particulier (mensonge : Mogu ne savait même pas où se trouvait le terrain ni qui était Begoni ; il s’était contenté de lire les absurdités qu’avait publiées la troupe de D’Amico) était un exemple type de ce qu’il avançait.
Begoni – observait Mogulevsky – était un joueur véritablement moderne, doté d’une intelligence tactique surnaturelle. A en juger par ce qu’on avait vu aux entraînements, il avait à peine besoin de toucher le ballon pour se montrer décisif. Assurément – reconnaissait-il – les joueurs comme Bomparola étaient aussi nécessaires : quelqu’un devait bien se taper le sale boulot et marquer les buts. Mais le plus important, le football de l’avenir, se trouvait ailleurs.

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Le rêve des joueurs est atteint à la fin de la période de compétition: accéder en deuxième division!

Mais la venue des deux sœurs, non pas pour retrouver leurs désormais maris respectifs, mais bien pour profiter un maximum de la dolce vita va entraîner une suite d'évènements dont elles se sortiront haut la main. La rumeur de trucage des matchs et particulièrement du dernier va grandissant, les fuites et les arrestations se multiplient, alors le quatuor rentre en Argentine sans demander son reste.

Enfin presque car Castrale et Begoni ont tout de même touché chacun un million d'euros que les jumelles comptent bien récupérer pour elles-mêmes. Mais il leur faut divorcer d'abord.

Comprenant que jamais leurs maris ne l'accepteront, elles changent de stratégies, pour un stade supérieur: le double homicide.

Il faut avouer que leur plan est redoutablement bien ficelé et que tous tombent dans le panneau, tellement il est retors mais dont je ne dévoilerai rien !

 

Pour conclure, je trouve que le quatrième de couverture est plus prometteur que le contenu même si j’ai plutôt bien aimé ce roman cocasse mais farfelu, aux différents stades de crimes, qui m'a parfois bien faite rire, quand d'autres m'ont semblé bien incohérents, voire lourds.

Les personnages 2 en 1 des jumelles sont intéressants, mais les hommes en général sont plutôt fades et caricaturaux, révolus à être des êtres stupides et mus uniquement par leurs désirs de tout ordre.

Merci à la Masse Critique de Babelio et aux éditions Zinnia.

Ce roman participe aux Challenges « 1% Rentrée Littéraire 2016 » de Sophie Hérisson (31/18), « Il viaggio », autour de l’Italie (bien que cette fiction ne lui rende pas beaucoup hommage !) chez Martine et "Amérique du Sud et Latine" chez Bidib!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Belles lectures et découvertes,

Blandine.

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N
Je passe mon tour pour celui-ci. Pas passionnée de foot, ni de mafia !
Répondre
B
;-)