Notre Amérique. Premier Mouvement. Quitter l'hiver. Kris et Maël - 2016 (BD)

Publié le 12 Novembre 2016

Notre Amérique. Premier Mouvement. Quitter l'hiver.

Récit de Kris.

Dessin et couleur de Maël.

Éditions Futuropolis, 13 octobre 2016.

70 pages.

Thèmes : Première Guerre mondiale, guerres, Histoire, Révolution, quête d’identité.

 

12 novembre 1918.

Quelque part dans l’est de la France fraîchement reconstituée, la paix nouvelle voit défiler de grands mouvements de troupes.

Alors que les Allemands défaits déposent les armes, que le drapeau américain claque sous la pluie qui ne lave rien, deux anciens ennemis, forcés à présent d’être amis, se rencontrent.

Max Brunner l'Alsacien déplore la défaite de l’Allemagne tandis que Julien Varin, soldat et photographe français, voudrait la quitter, corps et âme mais sans arriver à se déposséder de son uniforme.

Ces deux personnalités opposées mais complémentaires vont alors faire route ensemble, sans encore imaginer combien leurs destins sont liés.

Le premier est vindicatif et révolutionnaire, quand le second est réservé et mélancolique, le premier a plein d’amis, anarchistes, quand le second est solitaire.

Ensemble, ils vont à Paris, font des rencontres.

Puis se rendent à Rouen pour appareiller sur le Libertad, qui cache, entre autres, dans ses cales des armes et des munitions, mais aussi une passagère clandestine aussi dangereuse que déterminée.

Ils croient faire route vers Hambourg mais c'est à un tout autre endroit, dans une autre lutte, qu’ils se dirigent bien malgré eux: le Mexique.

L'immédiat après-première guerre mondiale est très bien retranscrit dans ce premier tome de la nouvelle série en quatre tomes du duo de Notre Mère La Guerre (ici : 1 23 4et qui, même s'il fait route vers le Nouveau Monde, nous laisse bien imaginer que la vieille Europe n'a pas fini de saigner.

Plus qu’une suite, c’est un prolongement.

On y retrouve les mêmes couleurs, la même ambiance, à la fois pesante et lugubre, dominée par des couleurs grisâtres, marronâsses, et une envie d’ailleurs. Un premier mouvement qui en appelle, forcément, d'autres!

Les cases alternent dans leur forme et taille, nous immergeant ou nous cloisonnant.

Le récit se fait sous la forme d’un souvenir, d’une quête des origines, par le narrateur qui reconstitue la rencontre de ses parents dans ce monde au nouveau visage modelé par la guerre et les révolutions, et par l'espoir...

Comment avez-vous pu vous enfuir à bord de ce rafiot, gagner la mer libre et échapper aux patrouilles que les autorités n’ont pas manqué de lancer à vos trousses ?

Il est certain que Max avait bien préparé son coup, et que ce Silius Jensen n’en était pas à son premier exploit.

Mais je n’ai que des bribes de réponses, que laissent deviner de vieux télégrammes retrouvés dans les archives des autorités militaires françaises et qui, elles-mêmes, avouent leur ignorance et leur incompréhension.

Page 37

Merci aux éditions Futuropolis

Cet article participe à mon Challenge autour de la Première Guerre mondiale, ainsi qu'à celui de Sophie Hérisson, "1% Rentrée Littéraire 2016".

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Belles lectures et découvertes,

Blandine.

13/18

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N
Cette BD et son point de vue semblent très particuliers, j'aime les histoires de rencontres improbables et aussi lorsque les destins se lient et s'entrecroisent.<br /> Et cela me rappelle, bien sûr, l'expo sur le Mexique que j'étais allée voir à Paris :-)<br /> Belle soirée Blandine !
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B
Je suis comme vous, j'aime cette apparente contradiction.<br /> Belle soirée à vous!