Le sourire de la guerre. Sylvie BAUSSIER (Dès 12 ans)
Publié le 7 Septembre 2016
/image%2F0776537%2F20160905%2Fob_7dfed2_le-sourire-de-la-guerre.gif)
Le sourire de la guerre.
J’avais surtout peur de tirer sur ceux que j’aimais.
Sylvie BAUSSIER
Design et illustration de couverture par Jean-François SAADA.
Oskar éditeur, collection « court-métrage », octobre 2012.
80 pages.
Dès 12 ans.
Thèmes abordés : guerre, amitié, sacrifice, famille.
Quel titre et sous-titre antinomiques, dans lesquels toute l’atrocité multi facettes de la guerre se devine.
Pourtant leur teneur ainsi que celle de la couverture ne se révèlent qu’à la toute fin de ce court et glaçant récit de fiction, mais qui emprunte à la réalité.
En effet, Sylvie Baussier s’est inspirée de la vie de son grand-père pour nous parler d’un conflit oublié/occulté/non enseigné de l’Histoire.
On pense souvent à tort que la Première Guerre mondiale s’est arrêtée avec la signature de l’armistice de novembre 1918 entre la France et l’Allemagne, ou avec le Traité de Versailles du 28 juin 1919.
Or, il n’en est rien.
D’autres combats ont perduré bien au-delà de leurs frontières, tandis que certains ont trouvé leurs origines dans les funestes décisions et partages territoriaux de ce Traité.
Telle la guerre russo-polonaise de 1919-1921.
Comme toute la région, notre village était pris dans la tourmente d’une guerre ignorée du monde, juste après celle qui avait fini en 1918. Incroyable que la Pologne et la Russie se disputent un espace de si peu de valeur. Ni l’un ni l’autre ne voulait de notre communauté juive, mais aucun n’acceptait de lâcher notre terre.
1920, dans le petit village juif de Debrica, la guerre, déjà présente par l’absence sans nouvelles des pères, s’est installée physiquement.
Pas de cris, ni de sang ou de morts mais un long fouillis de fils barbelés pointus matérialisant dans la longueur de l’unique rue du village la frontière entre les deux pays.
Amis devenus ennemis par une décision lointaine et arbitraire sur un conflit dont ils ne se sentent pas appartenir, Icek 17 ans et Moshe 16, les Polonais, et Lev 15 et demi le Russe, savent qu’il sera désormais difficiles de se retrouver.
Des soldats patrouillent.
Des chefs enrôlent à vue de nez. L’âge importe peu tant qu’ils ont le physique.
Alors Icek fuit. Et grâce à l’aide de sa cousine Esther, se cache et élabore un plan, certes de sacrifice, mais surtout de survie.
Violent dans l’implicite, ce roman intense décrit toute l’absurdité de la guerre et m’a profondément marquée.
A découvrir, lire et partager !
Pour en savoir plus sur ce conflit, RDV ICI !
/https%3A%2F%2Fupload.wikimedia.org%2Fwikipedia%2Fcommons%2Fthumb%2F3%2F3b%2FJozef_Pilsudski1.jpg%2F220px-Jozef_Pilsudski1.jpg)
Guerre soviéto-polonaise - Wikipédia
La guerre soviéto-polonaise, ou guerre russo-polonaise (février 1919 - mars 1921) est l'une des conséquences de la Première Guerre mondiale. Les frontières entre les deux États naissants, la ...
Ce déchirement d'avoir à combattre, et peut-être/sûrement tuer, des amis, voisins, compatriotes, a aussi été décrit dans la BD (adulte) La Mort Blanche sur les batailles qui opposèrent l'Empire austro-hongrois contre l'Italie, nouvelle alliée de la Triple Entente depuis mai 1915, dans les montagnes enneigées de leur frontière.
/image%2F0776537%2F20141107%2Fob_529e96_la-mort-blanche-1.jpg)
La mort blanche. Chronique de la der des ders. Robbie MORRISON et Charlie ADLARD. (BD)
La mort blanche. Chronique de la der des ders. Robbie MORRISON et Charlie ADLARD. Editions Delcourt, avril 2014. 95 pages. Thèmes abordés : Première Guerre Mondiale, front austro-italien, mémoi...
Ce roman participe à mon challenge autour de la Première Guerre mondiale, ainsi qu’au Challenge «PAL Eté 2016» de Sandra.
Belles lectures et découvertes,
Blandine.
Retrouvez-moi sur Facebook, Twitter, Pinterest, Instagram et Google+.