La mécanique du cœur. Mathias MALZIEU

Publié le 2 Juin 2016

La mécanique du cœur. Mathias MALZIEU

La mécanique du cœur.

Mathias MALZIEU.

Illustration de couverture de Joan SFAR et Karim FRIHA pour Autochenille.

Éditions Flammarion, octobre 2007.

192 pages.

Thèmes abordées : Différences, Amour, Peurs, confiance en soi, Espagne, quêtes, transmission, grandir.

C’est en lecture croisée avec Bidib, du blog Ma Petite Médiathèque, que je vous présente ce roman, que j’ai adoré ! (Et dont il est si difficile de parler).

La mécanique du cœur. Mathias MALZIEU

Grâce à lui, je découvre l’écriture de Mathias Malzieu, déjà auteur de deux livres et le chanteur du groupe rock Dionysos.

Il est probable d’ailleurs que ce titre vous dise quelque chose car en parallèle du roman, le groupe a sorti un album éponyme, et qu’en 2014, un film d’animation en a repris l’histoire, avec succès ! Mais que je n’ai pas vu, encore.

J’insère quelques images dans mon article et vous invite à écouter la musique... qui révèle plusieurs aspects du roman!

Laissez-vous embarquer dans une histoire d’amourS, au sens pluriel et dans une quête identitaire au tournant du XIXe et du XXe siècle. A ce moment de la grande Histoire où les progrès techniques semblent infinis, fantastiques, fous mais sur lesquels les peurs intimes, transmissions inconscientes et lambeaux du passé tentent de s’accrocher.

Nous sommes à Edimbourg en 1874, et dans la grande maison du docteur Madeleine, un peu sorcière, un peu docteur, naît Jack, notre narrateur. Il pointe son nez par la plus froide journée du monde qui lui gèle le cœur. Pour le sauver, Madeleine lui greffe une horloge de bois, aux aiguilles acérées, à la vieille mécanique cliquetante et qu’il lui faudra remonter chaque matin.

Il passe ses dix premières années dans cette maison en haut de la colline qui voit passer le monde d’en bas : personnes disloquées et à réparer de multiples façons, filles de joies aux ventres ronds et qui en repartent plus légères. Mais aussi des couples en quête d’enfants, qui jamais ne voudront de lui, pour le bonheur de Madeleine.

Mais pour son dixième anniversaire, Jack veut voir la ville, les gens, la vie. C’est ainsi qu’il rencontre une fille minuscule avec des airs d’arbre en fleur. (…) Ses bras ressemblent à des branches et ses cheveux noirs ondulés embrasent son visage comme l’ombre d’un incendie. Son nez magnifiquement bien dessiné est si minuscule que je me demande comment elle peut respirer avec – à mon avis, il est juste là pour décorer. Elle danse comme un oiseau en équilibre sur des talons aiguilles, féminins échafaudages. Ses yeux sont immenses, on peut prendre le temps de regarder à l’intérieur. (Page 29).

La mécanique du cœur. Mathias MALZIEU

Son horloge s’emballe, ses engrenages s’échauffent, le carillon est assourdissant, le coucou tonitruant. La sentence tombe : Jamais il ne doit tomber amoureux, c’est bien trop dangereux pour lui. Mais le mal est fait et désormais, une seule chose importe à Jack : retrouver la petite chanteuse.

Pour cela, il va à l’école et subit les brimades et humiliations du costaud, Joe, s’enfuit et va à Paris. Là-bas, il fait la connaissance de Georges Méliès, un illusionniste très inventif avec qui il file en Espagne, vers la chaude Andalousie et la ville au nom si prémonitoire : Grenade.

C’est au pied de l’Alhambra, gigantesque palais des Rois Nasrides, dans un ancien cirque reconverti en fête foraine, l’Extraordinarium, qu’il retrouve sa petite chanteuse de flamenco : Miss Acacia, et qu’il lui offre un bouquet de lunettes.

La mécanique du cœur. Mathias MALZIEU

C’est ainsi que (re)commence leur histoire...

Tic Tac font leurs cœurs.

Dring Dring fait le temps qui passe.

Coucou fait la jalousie.

C'est ce que redoutait Madeleine: que vous deveniez grand.

Page 160.

La mécanique du cœur. Mathias MALZIEU

Mathias Malzieu a un don. Ses mots allient poésie et images, transportent, laissent des questions en suspens, entremêlent les langages et les genres. Ils font écho à des livres (Le cœur cousu de Carole Martinez paru la même année), des films (From Hell), des univers d’artistes tels Benjamin Lacombe, Tim Burton, et avec lui Johnny Depp.

La très belle couverture du roman n’est pas en reste. Ses deux personnages empruntent leurs traits à l’auteur et à Olivia Ruiz, que l’on retrouve sur l’album et dans le film d’animation.

Sans jeu de mot, ce roman est grand coup de cœur que je ne peux que vous encourager à découvrir !

Et je vous laisse à présent avec l’article de Bidib CLIC.

Belles lectures et découvertes,

Blandine.

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Commenter cet article
A
Je n’ai pas encore lu le livre. En revanche, j'ai regardé le film d'animation Jack et la Mécanique du cœur, qui est formidable. L’intrigue est touchante.
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B
Il faut vraiment que je le voie!
N
Un roman magique et magnifique, je suis tout à fait d'accord ! J'en ai lu un autre de M. Malzieu, mais j'avais beaucoup moins aimé.<br /> Celui-ci fait partie de ma liste des incontournables (que j'écrirai peut-être un jour !!)
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B
:-)
N
Non je ne l'ai pas vu... Mais je vais essayer de l'emprunter à la bibli.
B
lol! oui est à lire! As-tu vu le film d'animation?
B
ah ! enfin je trouve le temps de lire ta chronique ! Très joli article qui me donne envie de le relire ! Ce fut une très belle découverte. merci pour cette lecture partagé :)
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B
oh oui! Merci à toi et à bien vite pour une prochaine j'espère!
N
Je vous rejoins dans le coup de cœur Blandine et bravo pour votre chronique car je sais combien c'est compliqué de parler d'un livre qu'on a tellement aimé ;-)<br /> J'espère que vous réussirez à voir le film d'animation correspondant qui est magnifique lui aussi.<br /> Belle journée à vous <3
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B
Un grand merci Nancy pour cette découverte qui m'a enchantée <3<br /> Belle soirée!