Le grand mensonge de la famille Pommerol. Valentine GOBY - 2016 (Dès 8 ans)

Publié le 12 Juin 2016

Le grand mensonge de la famille Pommerol.

Valentine GOBY ET Lili CORTINA

Illustrations de couverture : Aurélie GUILLEREY.

Editions Thierry Magnier, collection « En voiture Simone ! », septembre 2015.

96 pages.

Dès 8 ans.

Thèmes abordés : Famille, vacances, voyage, Asie, Chine, mensonge, entraide, amitié.

Article écrit à 4 mains avec ma fille, Ambre, 11 ans.

Le départ en vacances de la famille Pommerol pour la Chine durant 4 semaines, qui n'en a pas entendu parler?!

"C’est la pharmacienne qui me l’a dit, d’ailleurs tout le quartier est au courant, que les Pommerol sont partis en Chine. Le boucher le sait, le marchand de journaux le sait, la caissière du supermarché, et même le facteur, ils s’en sont bien vantés !" (Page 44)

Mais tous ignorent que les quatre membres de la famille sont de fieffés menteurs. Pour des petites choses, des petits riens, et même pour aider. Mais là, ils passent un cap car aujourd’hui commence le mensonge le plus extraordinaire qu’aucun de nous ait jamais inventé. Un mensonge de compétition, un défi monstre, un mensonge collectif. Ça fait un mois qu’on le prépare. (page 9). Oh ce n’est pas qu’ils l’aient voulu, mais voilà, un affreux imprévu a contraint la famille à tout annuler à seulement quelques jours du grand voyage.

Avouer à tous qu’ils ne partaient plus ? Impossible ! Ils en avaient beaucoup trop parlé !

Alors vaille que vaille, la Chine, ils iront, mais autrement !

Chantal la maman a TOUT prévu pour rendre leur « voyage » crédible, et inoubliable.

Canapé recouvert de guides touristiques, après-midi documentaires télévisés et cartes de Chine punaisées partout (opération « Tu n’y as pas mis les pieds mais tu es incollable »), bains de soleil sous le vélux (et oui en Chine, il peut faire beau malgré la mousson), shooting et retouches photo, frigo et congélo remplis de nourriture chinoise pour faire comme si ils y étaient.

Et pour que rien ne puisse trahir une quelconque présence, des croix marquent les lattes du plancher qui grincent, la télévision s’anime mais reste muette, et Jacquot, leur perroquet est enfermé dans le sous-sol.

Au début, c’est grisant. Et Juliette, notre narratrice, s’improvise espionne, aventurière, mais s’ennuie vite. Elle va voir Jacquot à la cave ! Catastrophe, il hurle, la mord et elle, elle crie !

C’est ainsi que Juliette fait la connaissance de son voisin, un vieux monsieur de 93 ans, à qui elle raconte tout. Ce qui la libère et lui permet d’apprendre que l’on peut voyager même sans bouger, et, surtout, sans avoir à mentir !

Une complicité naît.

Mais l’histoire ne s’arrête pas là, car de l’aventure et des émotions, la famille Pommerol va encore en avoir !

Nous avons bien aimé ce petit roman, malgré quelques incohérences pratiques.

Il est original (des parents qui encouragent à mentir !) plein de pep’s et d’humour, à la couverture vitaminée et très sympathique !

C’est d’ailleurs elle qui a attiré notre regard au Salon du Livre de Paris (pardon, Livre Paris !). Pas d’illustration à l’intérieur par contre mais un marque-page orné d’un dragon à découper sur la couverture-rabat.

Derrière cette façade rigolote, l’auteure démontre la face cachée du mensonge et l’effet « boule de neige » qui en découle : mentir toujours et encore pour ne surtout pas avoir à dévoiler le premier et « perdre la face », pour sauver les apparences. Mais si cela demande de l’assurance et de l’ingéniosité (voire même de la théâtralité), c’est surtout un poids très lourd à porter pour une petite fille.

On apprend plein de choses sur la Chine et sur tout ce qu’il est possible de faire et de faire croire, grâce à la technologie et notamment internet.

Ce matin, on a bien rigolé. Mon père a trouvé un site internet incroyable, grâce auquel tu peux envoyer des cartes postales à tes amis depuis n’importe quel endroit du monde ! Par exemple tu envoies une carte postale de Big Ben à ta grand-mère française, alors qu’en fait tu n’es jamais allé à Londres, ou bien une carte postale des rizières en terrasses de Chengdu à ta meilleure copine sans avoir quitté Paris. C’est du mensonge de haute volée ! (…) Personne ne peut imaginer que tu n’as pas bougé d’un pouce, en fait, ou que tu es à des milliers de kilomètres de l’endroit de la carte postale ! C’est diabolique. (Pages 53-54)

Les aventures de la famille Pommerol ne font que commencer ! Retrouvez la suite parue en mai 2016: Juliette Pommerol chez les Angliches.

Ce roman participe au Challenge « 1% Rentrée Littéraire 2015 » de Sophie Hérisson.

challenge rl jeunesse

 

Je vous ai déjà présenté d’autres romans de cette collection avec les tomes 1 et 2 des cousins Karlsson de Katarina Mazetti.

Belles lectures et découvertes,

Ambre et Blandine.

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