Mercredi à la librairie. Texte de Sylvie NEEMAN et illustrations d'Olivier TALLEC (Dès 4 ans)

Publié le 13 Avril 2016

Mercredi à la librairie.

Texte de Sylvie NEEMAN et illustrations d'Olivier TALLEC.

Éditions Sarbacane, 2007.

Dès 4 ans.

Notions abordées : librairie, transmission, pouvoir de la lecture, amitié, calme, Première Guerre Mondiale.

Attirée par le titre de cet album, je ne pensais pas le refermer avec un tel sentiment de douceur et de bien-être.

Dans une librairie, un vieux monsieur et une petite fille (la narratrice) se retrouvent, pour lire. Ils ne se connaissent pas mais elle semble toujours le guetter, l’attendre, l’épier.

Lui et moi, on ne lit pas les mêmes choses.
Moi, c’est plutôt les bandes dessinées.
Je lis vite. En moins d’une heure, j’ai fini.

Lui, il lit lentement. Et son livre est plus gros, aussi.
C’est une histoire de guerre, de bataille. J’ai vu le titre.
Elle a dû être longue, cette guerre.
Peut-être qu’il y a une page par jour de guerre.
Je ne sais pas.

Elle, elle lit des BD. Elle les aime car c’est coloré, drôle et surtout court.

Lui lit un gros livre, lourd, qui le happe et l'émeut.

Il le lit lentement.

A chaque fois qu'il s'en va, il espère à voix haute que le livre ne sera pas vendu.

Et puis Noël arrive.

Le livre n’est plus dans son rayonnage.

Il dit : »Ça devait bien arriver un jour.
De toute façon, je n’en avais pas même lu la moitié.
Qui sait si j’aurais eu le temps… »
Je dis : « Vous devriez essayer les BD. C’est rigolo, et puis ça va plus vite. »

J'ai particulièrement aimé ce que l'album ne dit pas et suggère: l'ambiance et la chaleur du lieu où l’on peut prendre le temps de lire, la réunion de plusieurs âges et/ou solitudes, la transmission, l’évasion, l'émotion à la lecture d'un livre et plus particulièrement le sujet, effleuré, du "gros", lu par le monsieur…

Lui, il lit lentement. Et son livre est plus gros, aussi.
C’est une histoire de guerre, de bataille. J’ai vu le titre.
Elle a dû être longue, cette guerre.
Peut-être qu’il y a une page par jour de guerre.
Je ne sais pas.

Le vieux monsieur et la fillette sont certes mis en opposition, rapidité contre lenteur, mais pour mieux démontrer les multiples facettes de l’acte de lecture et le plaisir qui en découle.

Les illustrations à la gouache, belles et sobres, participent à l’attractivité de l’album.