13 à table ! 2016. Collectif.
Publié le 14 Février 2016
13 à table ! 2016
Collectif.
Genre : Nouvelles.
Editions Pocket, 4 novembre 2015.
277 pages.
L’an passé, l’opération 13 à table a été un vrai succès littéraire et humain avec 1 400 000 repas de distribués en plus.
Sensible à cette cause, j‘avais bien sûr acheté un exemplaire que j’avais beaucoup apprécié, et c’est tout naturellement que j’ai acheté celui paru cette année et que je vous présente en lecture croisée avec Enna.
13 à table ! Collectif pour les Restos du Coeur!
13 à table ! Collectif. Genre : Nouvelles. Editions Pocket, novembre 2014. 277 pages. Qu'est-ce qu'un repas ? Un repas c'est bien plus que l'acte de se nourrir, même si c'est là sa fonction ...
http://vivrelivre19.over-blog.com/2014/11/13-a-table-collectifs-pour-les-restos-du-coeur.html
D'autant plus qu'il permet cette année de distribuer 4 repas, contre 3 en 2015.
Par contre, je n'aime pas du tout la couverture avec ce jaune. Mais ce qui compte, c'est le contenu, pas le contenant ;-)
Et justement parlons-en !
Douze auteurs se sont à nouveau « mis », voire « remis à table » pour six d’entre eux, pour écrire chacun une nouvelle sur le thème « Frères et sœurs », à servir au lecteur, treizième invité.
Chacun a gardé son style et son genre littéraire pour nous offrir douze visions de cette relation si particulière : qu’elle soit idéale, complice, fusionnelle, destructrice, inavouable, honteuse ou même inconnue.
Avec en plus de l’amitié, de l’humour, de l’aventure, des souvenirs, de la violence…
Voici en quelques mots, l’univers de chacune.
- Autour d’un repas quasi hebdomadaire, Françoise Bourdin nous décrit la relation d’entraide mutuelle entre deux frères.
- Michel Bussi a imaginé une relation fantasmée, qui régit par procuration la vie d’une jeune fille, jusqu’à ce que le couperet tombe…
- La nouvelle de Maxime Chattam est à la hauteur de mon attente. Improbable et pourtant si réaliste. Je me suis crue dans un épisode d’Esprits Criminels pendant ma lecture, dégoûtée mais fascinée par l’imaginaire pas si tordu de son auteur.
- Stéphane de Groodt signe ici une nouvelle très courte d’uniquement quatre pages mais riche en jeux de mots pour nous parler mondanités.
- La nouvelle de Francine d’Epenoux souligne la nostalgie d’une mère pour ses enfants et décrit l’amère relation qui les accompagne depuis.
- Je ne connaissais pas encore l’écriture de Karine Giebel. Et je suis conquise. Sa nouvelle fait froid dans le dos, répond à une triste actualité et fait écho à mes propres lectures quant à la condition de la femme dans certaines familles où l’honneur régit la vie. Avec celle de Maxime Chattam, elle est celle qui m’a le plus heurtée.
- Douglas Kennedy nous parle de mésentente et de révélation familiale. On a souvent tendance à associer, à tort, les mots confiance et famille…
- Alexandra Lapierre nous parle de solitude et de vie secrète et des liens qui peuvent nous unir.
- Agnès Ledig nous décrit une relation fraternelle et fusionnelle entre un homme et une femme sans aucun lien ADN. La vraie famille n’est-elle pas celle que l’on se choisit ?
- La nouvelle de Nadine Monfils m’a paru bien triste. Entre vie amère et espérante, sa narratrice survit dans un entre-deux qui tutoie la mort d’un peu trop près.
- Je n’ai lu de Romain Puértolas que des extraits, mais pour l’avoir vu en interview, je sais combien son univers, derrière une apparence loufoque et farfelue, cache un discours sensible et critique de notre société.
- Nous savons combien les jumeaux peuvent avoir une relation particulière voire même étrange. Ils ressentent plus qu’ils ne savent, même en étant séparés, ou même sans se connaître. Et Bernard Werber explore cette énigme d’une manière à la fois magique et terrible.
Quelques extraits, dans le désordre, à vous de deviner qui les a écrit ;-)
Pourquoi le besoin de se confier est-il si souvent terni par la douloureuse conclusion que les seuls véritables secrets sont ceux qu’on ne partage avec personne ?
Force est de constater que la vie n’est qu’une succession de trahisons que nous commettons d’abord et surtout envers nous-mêmes.
Il trouverait une nouvelle approche pour attaquer ceux qu’il haïssait par-dessus tout. Faire payer aux frères et sœurs heureux. S’en prendre à eux pour atteindre les pères et les mères coupables, car c’était en soi bien pire. Si tu veux vraiment faire souffrir les parents, frappe leurs enfants.
Il n’aimait rien tant que les grandes tablées dans les maisons de vacances : un papa et une maman qui trônaient, flanqués d’une ribambelle de têtes blondes, brunes ou rousses, tous les âges, tous les sexes, dont le bruit et la fureur, les chamailleries et la complicité le fascinaient.
Rose avait fini par se faire une raison et l’aimer comme elle était, casse-couilles, feignasse et bornée. C’était sa sœur et les liens du sang, c’est sacré.
Pourquoi ne suis-je pas comme les autres ? Celles et ceux qui n’ont pas l’air de souffrir de ces carcans, qui semblent même se rassurer de ces lois ancestrales.
Je lis très lentement les nouvelles car je n'aime pas les enchaîner.
J’ai du mal à passer d'une histoire à une autre, d'un univers à un autre, de personnages à d'autres.
Mais cela permet de découvrir des auteurs et/ou leur écriture. Et la nouvelle est un exercice particulier que certains ne pratiquent pas, ou peu.
Je ne peux que vous recommander la lecture de ce recueil. Cinq euros pour vous distraire, et quatre repas de distribués.
Et à l’an prochain pour le prochain !
Voici à présent l’avis d’Enna : CLIC
de Françoise Bourdin, Michel Bussi, Maxime Chattam, Stéphane De Groodt, François d'Epenoux, Karine Giébel, Douglas Kennedy, Alexandra Lapierre, Agnès Ledig, Nadine Monfils, Romain Puértolas, ...
http://ennalit.canalblog.com/archives/2016/02/14/33327522.html
Ce titre participe au Challenge “Petit Bac 2016” d’Enna, pour ma première ligne, catégorie Lettre isolée.
Belles lectures et découvertes,
Blandine.