Fairy Oak Tome 1 Le secret des jumelles.
Publié le 26 Juillet 2015
Fairy Oak Tome 1 Le secret des jumelles.
Texte d'Elisabeth GNONE.
Illustrations de Alessia MARTUSCIELLO, Claudio PRATI et Barbara BARGIGGIA.
Editions Kennes, 2015. (Italie, 2014)
Traduit de l’Italien par Hélène DAUNIOL-REMAUD
Attention, ce premier tome ne sortira en librairie qu’en septembre 2015.
355 pages.
Dès 10 ans.
Thèmes abordés : Magie/sorcellerie, fées, Bien/Mal, contes, famille, amitié, journal.
Voici une lecture sucrée, une lecture plaisir, une lecture lumineuse et enchanteresse malgré les choses terribles auxquels vont être confrontés les personnages de cette histoire.
Ce premier tome d’une trilogie, nous amène à faire la connaissance avec Fairy Oak, un charmant village bucolique niché dans le creux d’une vallée luxuriante et construit autour d’un très vieil et grand arbre : Chêne, doté de parole.
Depuis l’Antique Alliance, Fairy Oak est le seul village de tous les mondes où vivent en parfaite harmonie, des humains Magiques (Sorcières de la Lumière ou de l'Obscurité, magiciens) et Non-magiques, à tel point qu’ils se sont mélangés et qu’il devient difficile de les distinguer.
On y trouve aussi des créatures fantastiques, telles des fées, minuscules, et qui gardent les enfants.
C’est d’ailleurs par la voix et le journal de l’une d’entre elles que nous faisons connaissance avec ce village et plus particulièrement avec la famille Periwinkle.
Féli (de son vrai nom plein et entier Silebonheurestlàlaféélivreusedebonheurletrouvera) est engagée par la grande Sorcière de la Lumière Lalla Tomellila pour veiller sur ses deux nièces Pervinca (surnommée Vi) et sa jumelle de douze heures sa cadette, Vanilla, dite Babou.
Elles sont à la fois exactement égales et opposées en tous points : caractères, goûts, couleurs, vêtements…
Durant neuf ans, la petite fée-nounou veille sur les deux fillettes et consigne plusieurs anecdotes quant à la vie au village et ses habitants.
-Les Pimpernel, dont Monsieur est le Maire, et la fille, Scarlet, une petite peste.
-La famille Pollimon, dont Flox est une bonne amie des jumelles.
-La famille Burdock avec Duffcomme magicien et Grisam, sur qui Vi et Babou ont jeté leur dévolu.
-Shirley Poppy, jolie fillette rousse, qui vit en marge du village, avec son père, sa tante et ses deux amis animaux : le chien Barolo et la souris Mr Berry.
Son amitié avec Babou survenue en cette dixième année est vécue par les deux enfants comme une évidence.
Elle guette également certains signes par l’entremise de Lalla Tomelilla.
Les sorcières, comme on le sait, révèlent leur pouvoirs à l’arrivée des premières dents prémolaires, et jamais après que les huit ont poussé.
(…)
Il est établi que les pouvoirs magiques des magiciens et des sorcières se transmettent seulement et exclusivement d’oncles et tantes à neveux et nièces.
Mais le Règlement magique stipule également que les jumeaux ne peuvent hériter de pouvoirs magiques, ce qui inquiète fortement Lalla Tomelilla, d’autant plus que Babou a déjà révélé les siens, en volant.
Mais à l’approche du solstice d’été, le 21 juin, marqué d’ordinaire par une très grande Fête organisée par les Pimpernel et également par l’anniversaire de Lalla Tomelilla, divers petits évènements, en apparence isolés et banals, viennent perturber la paisible vie des habitants de Fairy Oak : le hoquet de Primula, la langue bleue de Mr Berry, la souris de Shirley Poppy et sa tante Malva sortie pour aller à nouveau acheter du fil , elle qui ne vient qu’une seule fois par an en chercher…
Ce soir là, la tempête fait rage et se déchaîne et Lalla Tomelilla comprend que ces petites choses, une fois reliées entre elles, sont la clé d’un funeste présage : le retour du Terrible 21. Ce n’est pas un ennemi ordinaire, c’est le Mal absolu qui n’a d’autre vocation que la destruction pleine et entière de Fairy Oak et de ses habitants.
Ce déchaînement de colère va alors changer en profondeur la vie de Babou et Pervinca, en révélant à chacune leur nature de sorcières, de la Lumière pour l’une, et chose encore plus incongrue, de l’Obscurité pour l’autre.
Non seulement, elles vont désormais pouvoir suivre les enseignements de leur tante dans la Salle des Sortilèges, mais également en compagnie de leurs amis les plus proches.
Il fallait faire vingt pas dans le noir avant de le découvrir, mais ces quelques instants de frayeur étaient récompensés par un spectacle merveilleux : au vingtième pas, en effet, les parois de roche s’animaient de lumière. Des millier et des milliers de minuscules bougies dissimulées dans les pierres s’éclairaient sur votre passage, illuminant la voie qui menait à la Salle.
(…)
La lumière tremblante d’un gros candélabre suspendu au plafond empêchait de percevoir immédiatement la dimension réelle de la Salle.
Au centre, un imposant bureau en bois de noyer se dressait telle une île dans une mer d’objets hétéroclites, amoncelés par les magiciens et les sorcières de la famille au cours des siècles. Personne n’avait jamais rien jeté : filets d pêche, cordes d’amarrage, voiles durcies par le sel, rames, malles petites et grandes, pots, flacons, bouteilles, paniers aux mille formes et portraits désormais tout gris. Ils reposaient parmi des piles de livres de magie et de gros chaudrons noirs.
Et découvrir les lieux étranges ou interdits du village.
Pour autant, les habitants ne sont pas encore au bout de leurs émotions…
Ce premier tome n’est que le prémice à d’autres aventures et batailles qui vont forger la destinée des jumelles en jouant sur leurs liens, par nature, opposés.
Je vivais avec la famille Periwinkle depuis dix ans, mais ma grande aventure avec eux commençait ces jours-ci. Et elle devait nous réserver encore bien d’incroyables surprises.
L’histoire est vraiment très bien construite, autour de chapitres courts, fourmillante de détails, de mot-valise rigolos ou de mots à la délicieuse prononciation.
On se représente sans effort ces lieux, emplis d’odeurs, de saveurs, de couleurs, d’autant que de nombreuses illustrations au crayon agrémentent le récit. Complétées par les deux cahiers de souvenirs de maman Dahlia (la mère des jumelles) qui mettent en images les lieux et personnages du roman, lui conférant un petit côté tout à la fois moyenâgeux, légendaire et hors du temps.
Les tenues des personnages me renvoient aux dessins de Sarah Kay.
Mais l’auteure s’est sans nul doute inspirée d’œuvres de fantasy tels Harry Potter, le Seigneur des Anneaux, l’Histoire Sans Fin ou celle de la Fée Clochette de Peter Pan, ou Madame Butterfly (qui est clairement citée) pour apporter davantage d’images, de rondeur et de fluidité à son texte.
L’écriture m’a également fait penser à celle de Licia Troisi, qui a notamment écrit Les Chroniques du Monde Emergé, ou les Royaumes de Nashira dont j’ai chroniqué le tome 1 sur le blog.
Les Royaumes de Nashira. Tome 1. Le rêve de Talitha. Licia TROISI. (Dès 13 ans)
Les Royaumes de Nashira. Tome 1. Le rêve de Talitha. Licia TROISI. Editions Pocket Jeunesse, mars 2014. (Italie, 2011) 473 pages. Dès 13 ans. Thèmes abordées : fantasy, aventure, courage, amiti...
Le roman se termine par une petite présentation des trois tomes, dont les deux derniers s’appellent Le Sort de l’Obscurité et Le Pouvoir de la Lumière… et que j’ai très hâte de découvrir, mais il me faudra patienter.
Fairy Oak possède ses propres sites web (en anglais ou en italien), page Facebook (en français) et un trailer (en italien), digne d’un grand film, a été réalisé. (Petit détail d’ordre personnel, je regrette juste qu’il n’ai pas été entièrement réalisé en version animée.)
Laissez courir les vidéos, les images et la musique sont juste magnifiques et saissantes et ne seront pas sans échos!
L’auteure, Elisabetta Gnone, n’en est pas à sa première histoire de magie !
Elle est la créatrice de W.I.T.C.H., acronyme formé par les initiales des prénoms des cinq héroïnes de 13-14 ans, qui se voient un jour confier la défense du monde parallèle de Mérinian. Monde qui est en réalité une frontière séparant le Bien du Mal et protégeant la Terre. Chacune a un pouvoir lié à l’un des quatre éléments et la dernière a la capacité de pouvoir tous les canaliser. Leurs aventures sont publiées en France chez Hachette, collection « Bibliothèque Rose » et ont été adaptées pour la télévision.
Merci aux Éditions Kennes ainsi qu’à l’opération Masse Critique de Babelio de m’avoir permis de découvrir cette aventure féérique !
Belles lectures et découvertes.
Blandine