Ce livre-là. Malika DORAY. (Dès 2 ans)
Publié le 28 Janvier 2015
Ce livre-là
Malika DORAY
Editions MeMo, août 2007
Dès 2 ans.
Notions abordées : pouvoir et universalité de la lecture et des mots.
Voici un petit livre pour tous, un petit livre pour tous les nommer, un livre petit par sa taille mais grand par sa diversité.
A chacun d’entre nous correspond un livre, que l’on soit grand ou petit, que l’on aime rire ou chanter, se faire peur ou se rassurer. A chaque moment de la vie, un livre nous offre sa réponse et nous aide à avancer !
Un livre pour pleurer, c’est tellement bon parfois !
Un livre pour parler, apprendre, transmettre, se marrer ou râler, pour partager…
Ce livre-là est un album coup de cœur, aux illustrations minimalistes. Un fond blanc, un lecteur et son livre, une phrase descriptive et l’imagination fait le reste ! A chacune, j’ai associé un titre, voire plusieurs… A vous d’y mettre les vôtres !
Cet album accordéon pourrait ne jamais finir de se dérouler tant il existe de livres, de lecteurs, de lectures, de sentiments et d’interprétations… D’ailleurs, à bien regarder, il se déroule dans (sur) une bibliothèque !
Voici une petite phrase qui dit tout, issue d’un roman jeunesse que j’ai énormément apprécié:
A la question de savoir si elle aimerait vivre ailleurs, An-Mei répond : « Pour ça j’ai les livres. Un petit espace peut contenir le monde entier. »
C’est à la lecture de la question de Nancy Guilbert sur son blog Rêve de Plume, que cet album a fait écho en moi !
Est-ce que les livres ont le réel pouvoir de faire réfléchir les enfants -et les plus grands-, de leur apprendre à mettre du sens sur ce qui les entoure, de les aider à prendre du recul, à rire sur eux-mêmes de leurs petits et gros défauts, à apprécier l'autre et sa différence ?
La réponse est OUI !
Oui Nancy, ne doutez pas! Je retranscris ici ma réponse:
Les livres sont utiles.
Ils nous font apprendre, rêver, partir, voyager, répondre à des angoisses latentes ou interrogations précises! Oui ils nous aident à vivre, à nous évader, à partager, à rire, et encore à s'émerveiller... malgré ce qu'il se passe ici ou là, à côté ou à mille lieux...
Ouvrir un livre, et davantage un album, et le monde autour s'efface pour un temps, mais chacun, plus ou moins, imprime sa marque en nous!
Personnellement, rien ne m'apaise plus que de voir ma bibliothèque, les livres, se rappeler leurs mots, leur histoire, autour et dans leurs pages. Voir la table basse encombrée de livres, souvent dérangés par les petites mains et qui leur donnent vie.
Si les livres n'avaient pas ce Pouvoir (oui oui pouvoir!), ils ne seraient pas brûlés en place publique, conspués, censurés, orientés, utilisés, transmis comme un trésor ou distribués parfois dans l'illégalité, dans le passé et encore aujourd'hui... Le livre fait peur car il instille des idées, il éduque, remet en cause, dérange.
Il est parfois à double tranchant bien sûr, ce qui prouve son pouvoir!
A la lecture de la question de Nancy, le petit livre édité par l'Ecole des Loisirs Lire est le propre de l'Homme s'est immédiatement imposé à moi!
Vous pouvez le découvrir et l'obtenir gratuitement ici. (Clic)
Son sous-titre est d'ailleurs: "De l'enfant lecteur au libre électeur". tout est dit! Livre-lire-libre-vivre-élire...
Alors oui, auteurs, continuez d'écrire, pour nous, pour vous, pour eux, ces enfants, adultes et citoyens de demain, ensemble dans le respect de chacun et de tous!
Voici celle de Lylou du blog Livres et merveilles au Pays de Ly Lan.
Pour moi, les livres ont un rôle fondamental dans la construction d'un individu.
Beaucoup de notions sont difficiles à expliquer aux plus petits et les livres sont de très bons supports qui, par le biais d'histoires accessibles et illustrées (vous savez que l'illustration est très importante pour moi), leurs permettent de comprendre ou de s'interroger.
Chez nous, de nombreuses lectures sont prétextes à de "grandes" discussions.
(…) Parfois réfléchir, d'autre fois rêver simplement. C'est ce que j'aime dans la littérature. Son pouvoir d'évasion est aussi grand que son pouvoir de réflexion.
Et surtout ! Petit lecteur deviendra grand ! Grand lecteur !
Si petit, le goût du livre, des mots, de la lecture s’imprime en lui, si l’enfant est entouré de livres et d’écrits, l’existence du livre et de ses bienfaits ne fera aucun doute pour lui.
A tous les âges de la vie.
Il répond à nos questions, à nos angoisses, il nous oriente et nous guide, nous aide, nous rassemble (l’histoire du soir ^^, clubs de lectures...)
Il forge nos opinions et notre sens critique.
Le livre nous pose et nous met en pause, nous permet de penser, méditer, il nous fascine et nous transporte, nous apprend, nous fait voyager et respecter…
Le livre est une arme d’éducation massive !
http://le-clan-du-senon.forumpro.fr/t291-l-arme-a-l-oeil -- http://www.rfi.fr/ameriques/20110913-essoufflement-mouvement-lyceen-etudiant/
http://www.google.fr/imgres?imgurl=http%3A%2F%2Fstatic.wixstatic.com%2Fmedia%2Fe62c53_df68ce3942434109a297c22200915abb.jpg_srz_566_339_85_22_0.50_1.20_0.00_jpg_srz&imgrefurl=http%3A%2F%2Fleschatsnoirs.wix.com%2Fles-chats-noirs&h=339&w=566&tbnid=TF1JtYbOTybNAM%3A&zoom=1&docid=_nwQuXtSkTIFpM&ei=0L7GVKnHNMisUaz1g7gD&tbm=isch&iact=rc&uact=3&dur=536&page=1&start=0&ndsp=18&ved=0CFAQrQMwEA
Le livre a le pouvoir de sauver, de changer des vies…
Les livres ne sont pas des objets inertes. S’il est bien fait, un roman vous habitera, vous travaillera, pendant des années, façonnant une partie de votre personnalité [...] La lecture ne peut pas changer le monde, mais elle peut changer votre vie. Elle peut vous permettre de mettre des mots sur des choses que vous ressentiez, mais que vous ne saviez pas expliquer. Et tout à coup, cela vous libère.
Petit aparté, je regrette juste que François Busnel considère la littérature jeunesse comme n’en étant pas une…
Je dois l'avouer, je n'ai jamais cru aux vertus de ce que le monde de l'édition appelle la "littérature jeunesse". Sans doute est-ce une tare, mais ce "secteur" m'est toujours apparu comme une invention marketing destinée à écouler une production souvent mièvre et à soutenir des maisons en mal de chiffre d'affaires.
(…)
Il y a, bien sûr, des exceptions. En voici une. Danièle Sallenave vient de publier un petit livre que tout parent devrait offrir à ses enfants. Elle y explique, avec finesse et humour, pourquoi on écrit des romans...
La littérature dite « jeunesse » est un espace de création où des écrivains (et parfois des « faiseurs », mais ni plus ni moins qu'ailleurs) interrogent la perception si singulière que les enfants et les adolescents ont de la vie et du monde, en s'adressant à leur intelligence et à leur sensibilité, à leur humour -qui fait défaut à tant d'adultes -, et à leur curiosité. Avec les mêmes outils que les autres écrivains et poètes (les mots, simplement les mots, sans sucre, sans guimauve, sans petits nœuds roses) ils s'emparent des sujets éternels que sont l'amour, la mort, la guerre, l'amitié, l'ambition, la trahison, la perte, le rêve, pour tenter d'en cerner les contours avec une voix qui cherche à retrouver l'intensité des premiers regards, des premières émotions et du « temps perdu ». Nier cela, c'est nier aux enfants et aux adolescents la place et le respect qui leur reviennent, auxquels ils ont tout autant droit que vous ou moi.
Ou celle de Dorothée Piatek:
En outre, le travail historique réalisé par les auteurs jeunesse est remarquable. La transmission qu'ils opèrent à destination des enfants est exemplaire pour bon nombre d'entre eux. Nous écrivons avec passion et transmettons avec énergie et amour notre expérience et notre travail à une population curieuse, ouverte et intelligente.
Réduire comme vous le faites, la littérature jeunesse est totalement rétrograde et insultant pour les auteurs qui travaillent avec acharnement pour adapter leurs écrits afin de transmettre l'histoire, la vie et le rêve.
de Vincent Cuvellier depuis son blog:
Le deuxième temps de ma réponse, elle est là, et c'est ça, principalement, que j'aimerais vous dire: le mépris dans lequel vous tenez la littérature jeunesse en cache un autre: Le mépris des lecteurs. Pensez vous vraiment que les milliers d'enfants qui se prennent de passion pour les bouquins qu'ils lisent ne soient que des cibles marketing, et qu'ils sont suffisamment bêtes pour se laisser fourguer des nullités? Et nos lecteurs ce sont les enfants.
Je dois l'avouer, je n'ai jamais cru aux vertus de ce que le monde de l'édition appelle la "littérature jeunesse". Sans doute est-ce une tare, mais ce "secteur" m'est toujours apparu comme une ...
http://www.lexpress.fr/culture/livre/lisez-jeunesse_939382.html
Ce débat autour de l'existence et de la définition d'une littérature jeunesse n'est pas nouveau, tout comme ce que l'on peut ou ne doit pas y mettre... Vous avez certainement entendu ici ou là que la Grande-Bretagne souhaitait supprimer, interdire, censurer certains éléments, personnages de la littérature jeunesse par crainte du terrorisme...
Les premiers dans la ligne de mire: les cochons! Navrant! Ce n'est pas ainsi que la menace sera éradiquée car si ce n'est pas ça, ce sera autre chose et ainsi de suite jusqu'à ce que tout soit édulcoré, manipulé... et là réside le danger!
Pour approfondir le sujet, allez voir ici!
Pas de cochon dans les livres jeunesse pour éviter d'offenser...
Actualités > Ailleurs 12 Suite à la peur du terrorisme, les éditeurs anglais commencent à réfléchir sur certaines interdictions dans les livres" jeunesse ", et parfois même les plus absurdes...
Les polémiques autour de la littérature jeunesse, ou la quête sans cesse rejouée de la légitimité
Introduction La polémique dont il sera question ici a débuté suite à un article de François Busnel, publié le 24 novembre 2010 dans l'Express-Lire, dans lequel ce dernier dénigrait la litté...
Plus de 5000 personnes ont répondu à l’appel de François Busnel dans son émission La Grande Librairie sur France 5, pour répondre à cette question : Quel est le livre qui a changé votre vie ? Le 11 décembre, le palmarès des 20 réponses les plus citées a été dévoilé :
J'ai lu pas mal de ces livres, ou essayé d'en lire. Certains remontent à l'école, le collège, qui malheureusement, comme souvent, dessert la littérature. Découverte indispensable mais qui m'a dégoûtée de tant d'auteurs ou livres.
- Le petit prince. Antoine de Saint-Exupéry. (Un intemporel que j'aime lire et relire.)
- L’étranger , Albert Camus. (Lu en 3e, "Aujourd'hui maman est morte, ou peut-être hier je ne sais pas." ... Un très mauvais souvenir de lecture que je n'arrive pas à me décider de contrer!)
- Voyage au bout de la Nuit, Louis-Ferdinand Céline.
- L’écume des jours, Boris Vian.
- A la recherche du temps perdu, Marcel Proust. (Commencé trois ou quatre fois mais sans l'avoir jamais fini)
- Le Grand Meaulnes, Alain Fournier. (Lu en 3e. Je n'ai pas aimé du tout. Relu 15 ans plus tard, c'est d'un ennui...)
- L’alchimiste, Paulo Coelho.
- Belle du seigneur, Albert Cohen.
- Cent ans de solitude, Gabriel García Márquez. (Commencé mais pas fini)
- Les Fleurs du Mal, Charles Baudelaire. (Ah le spleen! j'adore!)
- La Peste, Albert Camus.
- Harry Potter, J. K. Rowling. (Lu que le premier tome et ai beaucoup aimé!)
- 1984, George Orwell. (Un roman d'anticipation, toujours très actuel, aisément transposable.)
- Le monde selon Garp, John Irving .
- Crime et Châtiment, Fiodor Dostoïevski.
- Le seigneur des Anneaux, J.R.R. Tolkien. (Lu au collège, en 4e, un immense coup de cœur que la trilogie de Peter Jackson a sacralisé, en restituant parfaitement mon imagination).
- Le Parfum, Patrick Süskind. (Commencé mais pas fini)
- Le journal d’Anne Frank, Anne Frank. (Il m'attend toujours, je l'avoue.)
- Madame Bovary, Gustave Flaubert. (Commencé mais pas fini.)
- Les Misérables, Victor Hugo. (Lu par petits bouts en études de textes en classe.)
D’accord ou non avec cette liste, peut-être pas très représentative, une présence peut-être un peu trop forte de « classiques », mais qui démontre tout de même, par le nombre de réponses et de commentaires sur la blogosphère et internet en général, le pouvoir des livres, leur impact et leur nécessité !
Voici enfin quelques citations trouvées là, d'une cruelle actualité!
Ecrire, c'est aussi ne pas parler. C'est se taire. C'est hurler sans bruit.
Un livre doit être la hache qui brise la mer gelée en nous.
La littérature existe pleinement non pas quand l'œuvre est écrite, mais quand un lecteur remonte le cours des phrases et des mots pour devenir, par ce moyen, cocréateur de l'œuvre.
Les livres font les époques et les nations, comme les époques et les nations font les livres.
Le lecteur peut être considéré comme le personnage principal du roman, à égalité avec l'auteur, sans lui, rien ne se fait.
Analyse du personnage de Paul Auster, Peter Aaron, dans Léviathan et qui est écrivain:
Il est en pleine discussion avec des agents du FBI qui s'interrogent sur la présence de son numéro de téléphone sur un mort, et lui, leur explique qu'étant écrivain, n'importe qui peut l'avoir.
Des gens lisent mes livres, et je ne sais pas du tout qui ils sont. Sans même m'en douter, j'entre dans la vie d'inconnus, et aussi longtemps qu'ils ont mon livre entre les mains, mes mots sont la seule réalité qui existe pour eux.
(...)
Un livre est un objet mystérieux, et une fois qu'il a pris son vol, n'importe quoi peut arriver. Toutes sortes de méfaits peuvent être commis, et il n'y a fichtre rien que vous puissiez y faire. Pour le meilleur ou pour le pire, il échappe complètement à votre contrôle.
La lecture était ma liberté et mon réconfort, ma consolation, mon stimulant favori: lire pour le pur plaisir de lire, pour ce beau calme qui vous entoure quand vous entendez dans votre tête résonner les mots d'un auteur.
Si Elisabeth Brami écrit désormais aussi pour les « grandes personnes » et les « presque adultes », elle continue à écrire pour les jeunes lecteurs.
Pour elle, la littérature n’a pas d’âge, la lecture non plus ; quant à l’écriture, c’est « Lettres ou ne pas être ».
Chaque nouveau livre est une lettre d'amour, une bouteille à la mer.
Enfin, je vous invite à découvrir ce très bel article de Laurette avec deux albums sur la vie et son sens et la réponse, ou le début de piste, qu’ils apportent à cette question fondamentale : A quoi ça sert la vie ?
Parce que les livres sont LA vie! Et que c'est bien que ce soit un livre qui y réponde!
N’hésitez pas à vous procurer gratuitement le petit livre Lire est le propre de l’homme. De l’enfant lecteur au libre électeur ici ! Et qui apporte au moins 50 réponses à François Busnel !
Suit une autre référence, Mais que lisent-ils? d'Hélène Montardre, et deux articles que j'ai écrit à la naissance du blog!
Belles lectures et découvertes !
Blandine.
Lecture dans le cadre du Challenge « Je Lis Aussi des Albums 2015 » de Sophie.
Météo de la semaine, je reprends goût... - On est bien chez laurette
Cette semaine, j'ai enfin retrouvé le goût de lire, l'envie et le besoin de partager, c'est surement ce que je sais faire de mieux ... alors aujourd'hui, dans ma petite météo, 2 albums ... et c...
http://casalaurette.over-blog.com/2015/01/meteo-de-la-semaine-je-reprends-gout.html
Je vous conseille également la lecture du livre d'Hélène MONTARDRE Mais que lisent-ils?, aux éditions Fleurus (novembre 2001).
Quatrième de couverture:
Les livres posent des questions, rencontrent les interrogations des enfants sur l'existence et les aident à grandir.
L'auteur explore ainsi les grands thèmes de la littérature de jeunesse qui mènent chacun de l'enfance à l'âge adulte...
(...)
L'auteur repère aussi, en fonction des modes et des mutations de la société, les grandes évolutions d'une littérature souvent mal connue et pourtant foisonnante: la littérature de jeunesse.
Livres et merveilles au pays de Ly Lan
Ce mercredi nous avions prévu de reprendre nos bonnes habitudes et de retourner à la médiathèque. Mais c'était sans compter sur une météo plus que décourageante : pluie et vent, ciel bas......
Découvrir le vaste monde de la littérature jeunesse! -
Le monde de la littérature jeunesse et d'autant plus important que la période concernée est grande : de 0 à 16 ans environ !!! Les différences, les besoins, les envies, les notions abordées s...
http://vivrelivre19.over-blog.com/d%C3%A9couvrir-le-vaste-monde-de-la-litt%C3%A9rature-jeunesse
Pourquoi lire est-il si important? -
POURQUOI LIRE EST-IL SI IMPORTANT ? " Savoir lire, c'est être libre ! " La formule n'est pas de moi mais elle est si vraie ! L'écriture nous entoure de partout : à la maison (nourriture ...
http://vivrelivre19.over-blog.com/pourquoi-lire-est-il-si-important