Le "gros dodo" - Deux albums dès 1 an
Publié le 7 Janvier 2014
Au moment du coucher pour la nuit, nos enfants ont besoin de régularité et d’un rituel avec notamment l’histoire du soir et le bisou. Mais à partir de 18 mois, cela ne permet pas toujours à canaliser leurs peurs ou doutes refoulés qui se manifestent sous forme de cauchemars…
Voici deux albums coups de cœur sur ces moments forts !
Croque-Bisous
KIMIKO
Ecole des Loisirs, 2010
Dès 1 an
Cet album a été réédité en 2011dans le cadre de l’abonnement « Bébémax » (0-3 ans) pour l’année scolaire 2011-2012.
Notions abordées : Rituel du coucher, humour.
C’est l’heure de dormir et les parents de Petite Souris l’embrassent fort pour lui souhaiter bonne nuit. Mais Petite Souris en demande et en redemande… La lumière s’éteint après un dernier bisou à Doudou.
Mais qui frappe à la fenêtre ? C’est un petit hibou qui veut un bisou, et puis un autre, et tous les bisous ! Croque-bisous mérite bien son nom ! Qu’il prenne garde, Petite Souris est une petite coquine !
Comme nombre d’enfants, Petite Souris n’aime pas trop la séparation qu’entraîne le coucher, et s’accroche par le biais des bisous. Mais elle comprend en le vivant à son tour qu’il faut bien qu’ils cessent pour laisser la place au dodo ! Beaucoup d’humour et de tendresse dans ce petit album sur un rituel incontournable du coucher ! Et on ne peut que craquer pour Croque-bisous !
Un vrai coup de cœur à la maison !
Nuit noire
Dorothée de MONFREID
Ecole des Loisirs, septembre 2007
dès 3 ans
Cet album a été réédité en décembre 2008 dans le cadre de l’abonnement « Minimax » (3-6 ans) pour l’année scolaire 2008-2009.
Notions abordées : Peurs nocturnes, animaux, entraide, confiance en soi.
Les nuits de nos enfants ne sont pas toujours aussi calmes que le prétend l’expression « dormir comme un bébé » : elles sont ponctuées de micro-réveils, gestes brusques, cauchemars… Ces derniers apparaissent vers 18 mois, la frontière entre le réel et l’imaginaire étant encore floue.
Fantin est petit garçon qui est seul dans la forêt, la nuit. Il est effrayé et plus encore lorsqu’il entend un cri d’animal… Il se cache et aperçoit un loup qui fait un feu. Un tigre rugit et le met en fuite, lui-même apeuré par la venue d’un crocodile. Il se terre davantage dans le creux de son arbre et y découvre une porte. Au bas des escaliers, se trouve une petite cuisine et sur la table, un bol de chocolat chaud. C’est l’habitat d’un lapin qui se propose d’aider Fantin à rentrer chez lui.
Pour ce faire, ils se parent d’une cape, le lapin d’un masque et monte sur les épaules de Fantin. Ils avancent en poussant des cris terrifiants jusqu’à trouver la maison de Fantin où ils s’apprêtent à boire un chocolat chaud amplement mérité lorsqu’on toque à la porte… Ce sont le loup, le tigre et le crocodile qui cherchent refuge à cause d’un monstre rôdant dans les bois, mais quelle n’est pas leur frayeur en le découvrant la porte une fois ouverte !
Comment Fantin est-il arrivé seul dans la forêt et en pyjama ? Est-ce une réalité ou un cauchemar ? Aucune mention nulle part. Malgré sa peur et aidé par le lapin, Fantin va réussir à la surmonter, prendre confiance en lui jusqu’à jouer un tour aux trois compères à la fin du livre !
Les dessins sont très explicites, simples, tout en traits verticaux, avec beaucoup de noir. Le vocabulaire est simple, avec parfois quelques mots plus difficiles.
Malgré une ambiance au début oppressante (le noir, la peur), l’issue heureuse de cette histoire de randonnée rassure les enfants qui en réclament sa lecture encore et encore !
Belles lectures et découvertes,
Blandine