Andy Warhol et Keith Haring. (dès 4 ans)
Publié le 25 Novembre 2013
Dans la suite de mon article sur l’Art, voici deux livres que nous aimons particulièrement à la maison.
Le Roi du Pop Art Andy Warhol et son ami, Keith Haring, qui a été influencé par ce dernier !
Au pays de Andy Warhol. Sylvie GIRARDET et illustré par Nestor SALAS. Editions RMN, 2009. (Dès 4 ans)
Ce livre-jeu nous présente Andy Warhol suivant ce schéma : biographie sous forme d’images et de textes à associer, un labyrinthe pour comprendre l’époque dans laquelle il évolue.
Il était plutôt timide et lorsqu’il était pris en photo, c’était souvent avec une mise en scène : accessoires, effets de couleur, grimé…
On suit bien sûr ses influences et évolutions au fur et à mesure du livre avec la présentation d’œuvres par double-page avec différents jeux (retrouver des éléments, des détails, l’intrus,…).
Et à la fin, un méli-mélo reprenant les différentes œuvres vues dans le livre et dont il faut retrouver le nom.
Andy Warhol, de son vrai nom Andrew Warhola, serait né le 6 août 1928, à Pittsburgh, de parents slovaques. Il suit des études de beaux-arts, puis s’installe à New-York où il travaille dans la publicité pour des magazines et des grands magasins.
Ses premiers tableaux s’inspirent grandement de la bande dessinée et en 1943, il ouvre La Factory, dans laquelle il produit, peint, photographie, réalise de nombreuses peintures, films, entouré de nombreux « ouvriers ».
Il aime les répétitions, mais avec quelques variations : portraits de Marilyn Monroe, boîtes à soupe Campbell, les vaches…
Il cherche à démocratiser l’art, dans le sens où tout le monde peut en faire. Il devient le fondateur du Pop Art, ou art populaire.
Il est la cible d’une militante féministe qui lui tire dessus dans le hall de La Factory en 1968, il s’en sort de justesse. Il meurt en 1987, en pleine célébrité.
*Keith HARING. DADA. La première revue d’art. N°182, illustrations de Betty BONE, Editions Arola, avril 2013.
(Dès 6 ans)
Neuf mois par an, la revue DADA met à l’honneur un artiste, une période en particulier (la Préhistoire, la Renaissance, le surréalisme). Il est possible de s’y abonner.
De ce fait, il y a des rééditions, ce qui est le cas de ce numéro sur Keith Haring (1958-1990).
La revue nous présente l’homme avant l’artiste, puis son œuvre et ses inspirations, son retentissement dans le monde. Il y a une rubrique « ABCD’art » qui suivant le principe de l’abécédaire nous résume tout ceci. Suivent des ateliers que l’on peut faire à la maison, puis quelques pages sur l’actualité de l’art (notamment des expositions).
Keith Haring est peut-être mon artiste préféré avec Pablo Picasso.
J’aime l’homme, l’artiste, l’œuvre, les idées, ses combats.
Keith Haring est né en 1958 en Pennsylvanie. Grâce à son père, il est très tôt attiré par les BD et leur graphisme : des cases plus ou moins grandes, cernées de noir, dans lesquelles de petits traits figurent les mouvements, ou l’énergie.
Il découvre les œuvres de Pierre Alechinsky, Jean Dubuffet.
Il décide de s’installer à New-York et s’inscrit à la School of Visual Art et fréquente notamment Jean-Michel Basquiat. C’est là que les formes abstraites qui emplissaient ses carnets de dessins se muent en personnages, humains, animaliers, soucoupes volantes… Pour se faire connaître, il utilise les espaces publicitaires vides du métro (les subway drawing). Il dessine d’un seul tenant, à la manière d’une BD, une ou deux cases, et qui exprime ses idées, ses doutes, peurs, envies.
Il souhaite que l’art soit à la portée de tous et partout, et ne soit pas réservé qu’aux plus riches. C’est pourquoi il préfère peindre sur des toiles, parfois gigantesques, un matériau bien moins « pompeux » que la toile. Ici aussi, pas de travail préparatoire, pas de retouches, cela ne fait rien si la peinture coule.
Pour l’accompagner, un radio-cassette qui hurle de la musique hip-hop ! Il aime être entouré dans sa vie comme dans sa création. Il est réclamé dans le monde entier et ses combats le portent auprès des enfants malades, dans la lutte contre le Sida (dont il est lui-même atteint et succombera en 1990 à 31 ans), à Berlin où il peint sur le Mur (partie détruite aujourd’hui), en Italie…
Ses dessins sont la majeure partie du temps très explicites. Il y exprime son amour pour la vie (bébé, femmes enceintes, personnages dansant et bougeant), ses inspirations et notamment Andy Warhol (qu’il représentera souvent singé en Mickey à lunettes), mais aussi ses craintes ou peur (le racisme, le nucléaire, les religions, la technologie, le sida, la drogue).
Il prend des positions politiques, contre l’Apartheid en Afrique du sud, ou contre l’assassinat par des policiers d’un jeune graffeur afro-américain. Se sachant atteint du sida en 1988, ses œuvres sont plus virulentes et il crée la Keith Haring Foundation en 1989, afin que ses combats perdurent même après sa disparition.
Comme emblème, il choisit son Bébé rayonnant.
Il meurt en février 1990, à 31 ans.
L’œuvre laissée par Keith Haring est énorme et est très facile d’approche. Il aimait à travailler avec et pour les enfants. Tous les supports étaient bons à prendre et il a peint sur des voitures, des amphores, des paravents, ses lunettes… Il a aussi créé des sculptures gigantesques représentant son chien-loup, ou des bonhommes transpercés. Il a également représenté Les Dix Commandements dans des dimensions monumentales.
« Victime » de son succès, son art n’est plus accessible comme il l’aurait voulu et ses œuvres sont conservées dans des musées ou s’arrachent à prix d’or. On est loin de l’esprit de son magasin le Pop shop, ouvert à New York en 1986 afin de rendre l’art accessible à tous par le biais de créations commercialisées à bas prix.
Avec les enfants, nous nous sommes rendus à quelques expositions :
*Au Musée en Herbe en février 2012.
*Au Musée d’Art Moderne de Paris et son prolongement au 104, pour l’exposition intitulée : « The Political Line », qui souhaitait mettre en avant l’implication politique de Keith Haring.
*Atelier Dada au Jardin des Plantes de Paris en juillet 2013.
Artistes à découvrir et accessibles à tous !
Belles découvertes !
Blandine !