La nuit des courges ensorcelées. Yves Blanckaert - 2001 (dès 8 ans)

Publié le 26 Octobre 2013

La nuit des courges ensorcelées

Texte d'Yves BLANCKAERT

illsutrations d'Anne BUGUET

Editions du Seuil Jeunesse, septembre 2001.

Dès 8 ans

Il y a fort longtemps, une sorcière s’installa dans les marais du petit village de Marciennes, bien malgré elle et pour le plus grand malheur des habitants !

La « Cormoignon », tel était son surnom, entendait tourmenter les humains : cadavres d’animaux laissés dans son sillage et pires calamités météorologiques promises. Gare à ceux qui osaient soutenir son regard ! Instantanément transformés en corbeaux, ils étaient dévoués à la sorcière et volaient les vivres des villageois.

Puis vient un jour où la plus vielle femme du village trouva dans son potager un nouveau-né, albinos, serrant un collier de perles contenant des graines.

Le temps passa, l’enfant grandit jusqu’à donner des instructions aux habitants pour se débarrasser de la sorcière.

Chacun les suivit à la lettre et la sorcière fut mise à mort.

Depuis, on raconte qu’une ombre blanche rôde dans les potagers lors de la fête de cette victoire.

C’est ainsi que furent découvertes les cucurbitades (ou cucurbitacées) : courges diverses, pâtissons, citrouilles, potirons, potimarrons et autres, et qu’elles furent appréciées !

La nuit des courges ensorcelées. Yves Blanckaert - 2001 (dès 8 ans)
La nuit des courges ensorcelées. Yves Blanckaert - 2001 (dès 8 ans)

Les illustrations sont superbes et m’ont, de suite, conquise.

L’histoire se situe au Moyen-âge, et les couleurs utilisées font penser à celles des enluminures ou des parchemins. C’est d’ailleurs sur une vieille carte que s’ouvre le livre (un peu comme celles des pirates, ou dans le Seigneur des Anneaux,…)

Sur chaque double page, le texte est inscrit sur un rouleau de parchemin, « posé » sur l’image.

Dans cette histoire, on retrouve tous les attributs de la sorcière. Moche, verrues sur le nez, cheveux sales et hirsutes, vêtue de noir. Elle fait régner la terreur et use de maléfices.

Le vocabulaire et la syntaxe sont assez difficiles, et sont susceptibles d’heurter : « une épaisse cicatrice boursouflée barrait sa lèvre inférieure, stigmate d’un coup de griffes que lui avait porté le grand Satan lui-même lors d’une étreinte. », « Corps de bêtes sauvagement mutilées. », ou le moment de la mort de la sorcière. Acculée par l’ensemble des villageois, elle est balancée sur le bûcher où elle meurt. Certes, c’est par le feu que les sorcières, ou présumées telles, périssaient au Moyen-âge mais il n’en reste pas moins que c’est un concept difficile à appréhender !

Les humains changés en corbeaux par la sorcière, font penser à Karaba, la sorcière dans Kirikou (de Michel OCELOT) qui transforme les hommes du village en fétiches à sa solde.

Bref, c’est un très bel album, mais d’accès difficile.

N’hésitez pas à consommer ces délicieux légumes à la chair sucrée, dont certains, oubliés, reviennent sur les étals.

Belle lecture !

Blandine.

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