Bonne chance, petite rubis! Shirin Yim Bridges. (Dès 8 ans)
Publié le 21 Octobre 2013
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BONNE CHANCE, PETITE RUBIS !
Shirin YIM BRIDGES, illustrations de Sophie BLACKALL
Syros Jeunesse, 2003. (Etats-Unis, 2002)
Dès 8 ans.
Souvenez-vous, il y a quelques jours, j’ai publié un article sur un livre coup de cœur, Le pont aux cerisiers, de Blanca Alvarez.
Le livre que je vous présente ici, est du même genre, et est un autre coup de cœur ! Histoire familiale et culturelle, place des filles en Chine et poids des traditions et coutumes.
Il s’adresse à un public plus jeune, mais le récit n’en est pas moins fort et percutant ! Il s’agit d’un album où les images occupent la majeure partie de la double page. Les illustrations sont très belles, à la fois douces et colorées.
L’auteure, Shirin Yim Bridges nous raconte une histoire vraie, celle de sa grand-mère ! On ne l’apprend qu’à la toute fin du livre, et cela décuple la force du texte.
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Petite fille née au début du XXe siècle, Rubis est issue d’une famille fortunée, et nombreuse, qui habite à la campagne.
Les filles ne sont destinées qu’à tenir une maison. Leur éducation scolaire n’est même pas envisagée, et les femmes de la famille, loin de se rebeller contre cette situation, encouragent ces états de faits. Même si elles sont un temps scolarisées, cela ne dure pas, et seuls les garçons peuvent espérer aller loin dans leurs études.
Rubis, petite fille puis jeune femme qui a toujours besoin de porter du rouge, travaille dur et s’accroche à son souhait d’intégrer l’université. Son grand-père est heureusement un homme réfléchi et moderne. Lors de la traditionnelle remise d'enveloppe rouges durant la fête du Nouvel An du calendrier chinois, au lieu d'argent, Rubis trouve un papier faisant d'elle l’une des toutes premières étudiantes féminines!
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Ce livre, derrière le discours opposant les conditions masculine et féminines en Chine, décrit bien les diverses étapes qui jalonnent la vie des jeunes enfants chinois, pétrie de traditions et coutumes.
Pour Rubis, l’issue est heureuse, grâce à l’ouverture d’esprit de son grand-père, mais la situation féminine en Chine est encore de nos jours une grande problématique.
Alors qu'en France, l’Etat se désengage de l’école, que nos mauvaises performances scolaires sont pointées du doigt et que l’on se retrouve dans le bas du tableau, nos enfants se désintéressent, voire se déscolarisent. Aux quatre coins du monde, d’autres enfants luttent pour la possibilité d’aller à l’école, et le droit vital à l’éducation…
Le hasard dans le choix de mes lectures n’est peut-être pas anodin, en cette période de réforme scolaire en France !
Cette schizophrénie du monde n’est-elle pas indécente ?
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Un film de Pascal Plisson avec . Ces enfants vivent aux quatre coins du globe mais partagent la même soif d'apprendre. Ils ont compris que seule l'instruction leur permettra d'améliorer leur vie, et
Nous avons été voir ce film avec ma fille de 9 ans.
Le film « Sur le chemin de l’école », sorti en salles le 25 septembre 2013, ne fait qu’accroître ce sentiment… Et que nous sommes allées voir, avec ma fille de 9 ans.
Il est magnifique et nous a profondément émues. On oublie trop souvent que l'école est une chance (de pouvoir y aller, et d'avenir). Quatre enfants (et leurs frères et sœurs) , au Maroc, en Inde, au Kenya et en Argentine, bravent les dangers pour se rendre à l'école, faisant des kilomètres durant de longues heures, à cheval, à pied, en fauteuil roulant (tracté par ses deux jeunes frères) pour pouvoir étudier, et réaliser leurs rêves!
Belles lectures!
Blandine.